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EAN : 9782226322791
656 pages
Albin Michel (20/03/2019)
3.81/5   100 notes
Résumé :
Cotton County, Géorgie, 1930. Elma Jesup, une jeune femme blanche, fille du métayer du domaine, met au monde deux jumeaux. L'un est blanc, l'autre mulâtre. Accusé de l'avoir violée, Genus Jackson, un ouvrier agricole noir, est aussitôt lynché par une foule haineuse avant que son corps ne soit traîné le long de la route qui mène au village le plus proche.

Malgré la suspicion de la communauté, Elma élève ses enfants de son mieux sous le toit de son père... >Voir plus
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sur 100 notes
Nous sommes en 1930, en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis où le racisme tue : les lynchages sont monnaie courante et Genus Jackson, employé agricole noir à la ferme de Jesup Juke, n'a pas eu le temps de fuir avant son exécution sauvage et collective. Mais qui est donc le véritable meneur de cette action punitive, liée à une double naissance, celle d'un garçon noir et d'une fille blanche déclarés jumeaux par Elma, la fille de Jesup Juke ? Genus a-t-il vraiment violé Elma déjà enceinte, comme l'affirment les Juke ?


Dans ce village isolé, cul-de-sac de la seule route non revêtue qui y conduit, la vie se déroule en un véritable huis-clos où les haines couvent telles des braises sous la cendre. Et il faut dire qu'elles se sont accumulées, depuis des générations que triomphe à Cotton County la loi du plus fort : celle du propriétaire sur les métayers et sur les employés de la filature de coton, celle des blancs sur les noirs, celle des hommes sur les femmes, celle de l'alcool de contrebande en ces temps de prohibition, et, toujours, celle du silence.


La vérité finira pourtant par éclater, entraînant avec elle la résurgence de secrets beaucoup plus anciens, et démontrant qu'à Cotton County, personne n'est vraiment ni noir ni blanc, parfois au propre comme au figuré. Ne se dévoilant que peu à peu, au fil des pages de ce long et dense récit qui tâtonne vers la lumière en de multiples allers-retours temporels, elle surprendra chaque personnage autant que le lecteur, tant chacun était prisonnier des mensonges et des silences qui rongeaient la communauté.


Construit comme un extraordinaire mille-feuilles dont la complexité contribue à restituer l'enchevêtrement des destins, les ignorances et les incompréhensions, au final les souffrances d'autant plus douloureuses et dévastatrices qu'elles demeuraient cachées, le récit plonge le lecteur dans une atmosphère noire et étouffante, une tragédie qui se renforce des perceptions tronquées de ses protagonistes et qui empile les drames de génération en génération.


Les personnages, restitués dans toute leur ambivalence, y sont profondément humains. Et c'est toute la force du livre de parvenir à expliquer sans simplifier, de mêler attachement et répulsion dans une narration dont le lecteur ne sortira pas indemne. Cotton County est en effet de ces livres qui vous hantent longtemps après leur dernière page, tant leur ambiance est parvenue à s'insinuer en vous et leurs personnages à prendre vie dans votre tête.

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Genus Jackson est mort, lynché, achevé d'une balle, trainé derrière une voiture… Mais tout le monde s'en fiche car Genus était noir et avait violé Elma, une jeune fille blanche tout juste sortie de l'adolescence et qui vient d'accoucher de jumeaux, l'un blanc, l'autre noir. Accusé du meurtre de Genus, Freddie Wilson le prétendant d'Elma s'est mis au vert mais personne ne le recherche vraiment…

Car dans l'entre-deux guerres, en Géorgie, au pays du coton, la vie d'un homme noir pèse bien peu par rapport aux règles de race et de pouvoir ancestralement établies. Et pourquoi se soucier de la vérité quand elle est tellement évidente et convient si bien à tout le monde. Jusqu'à ce que le mal ronge les âmes, que les langues se délient et que le sang parle.

Cotton County d'Eleanor Henderson – traduite par Amélie Juste-Thomas – est une gigantesque saga qui s'inscrit dans la lignée des grands récits du sud des États-Unis, alternant les époques et les voix, et décrivant avec une précision remarquable cette société figée dans la ségrégation raciale et sociale (pléonasme de l'époque) alors que le monde bouge pourtant partout ailleurs.

C'est cependant un livre exigeant (très peu de dialogues), dense (près de 650 pages) et au rythme déroutant, alternant les longs passages contemplatifs avec des twists quasi-cachés à l'improviste entre deux lignes, l'air de rien. Pour être honnête, j'ai eu un peu de mal avec la première moitié où le décor met un peu de temps à être posé, heureusement rattrapée par la seconde où les masques tombent. Il reste au final une très belle écriture et un énorme travail autour des personnages misérables et magnifiques, miséreux et magnifiés.

Merci à Albin Michel – formidable collection Terres d'Amérique - et à Léa sans - qui le Picabo River Book Club serait un club sans âme – pour cette lecture privilégiée.

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Bienvenue dans le sud de la Géorgie, dans le Comté du Coton (Cottom County). Ici rien ne bouge, rien ne change, ségrégation et racisme sont toujours en vigueur en cette année 1930, lorsque nous débarquons chez les Jesup, où vivent Juke, le père, Nan et Genus les employés de couleur et Elma, 17 ans, la fille de Juke, qui vient de donner naissance à des jumeaux : l’une blanche, Winnafred, l’autre noir : Wilson. Impossible dites-vous ? Ici en Géorgie tout est possible, il suffit de…….

Et quand il y a la vie comme ces deux naissances inexplicables, inexpliquées de jumeaux-gémeaux dans cet état sudiste profondément ancré dans la haine de ce qui est différent et de la suprématie, il y a la mort qui vient réclamer son dû et on pénètre de plein fouet dans un drame qui prend ses racines bien avant ces naissances, celles-ci n’étant que le déclencheur de bombes à retardement qui sommeillaient.

Alors, ce même jour de Juillet, parce qu’il fait chaud, parce qu’on ne comprend rien à cette naissance bicolore, parce qu’il faut bien trouver un coupable, on lynche l’ouvrier agricole noir de la ferme, Genus Jackson, forcément accusé, forcément coupable..Tout le monde voit, tout le monde regarde mais personne n’est responsable. Cotton County c’est une communauté où tout le monde se côtoie, blancs, noirs, maîtres et esclaves main-d’œuvre, puissants et faibles. Ici il y a des alliances, des amitiés et des fossés que rien ne pourra combler comme ceux de chaque côté de la Twelve-Mile- Straight qui traverse le paysage.

Le pays a connu la dépression de 1929, la prohibition est en vigueur et dans le sud, comme ailleurs, la misère règne. Alors certains fabriquent ce que les autres désirent et sont prêt à payer cher, même si cet alcool abîme et détruit. C’est la loi de l’offre et de la demande et en dehors de la culture du sorgho et du maïs il y a désormais le gin, le « cotton-gin, que Juke distille pour étancher la soif des hommes et améliorer l’ordinaire.

Ici on est blanc ou noir enfin je devrais dire on naît blanc ou noir, du bon ou du mauvais côté et le bon côté est souvent celui des blancs. Ici, j’y ai vu a haine dans les yeux des bourreaux, ici j’ai entendu les souffrances muettes de Nan, 14 ans mais aussi les manipulations d’Elma, ici j’ai senti les haleines chargées d’alcool, ici j’ai vu la douleur et les rancœurs se déchaîner, ici j’ai vu la sueur et la peur perler sur le front des hommes et des femmes travaillant pour presque rien, subissant les désirs, les colères et les vengeances, Ici il y a les lieux pour les blancs et ceux pour les noirs, jamais les mêmes.

Dans ce roman, personne n’est tout blanc ou tout noir, chacun s’adapte, chacun cherche des réponses à des absences, à des affronts, cherche à comprendre des bribes de souvenirs, à recoller les morceaux de vies brisées, les décès des mères d’Elma et Nan laissant les deux adolescentes sans repère féminin. Elle vont devoir se soutenir, s’aider, liées depuis l’enfance par une amitié indéfectible.

Dès les premières pages, les premières lignes, Eleanor Henderson nous projette dans ce roman sombre, dans un drame qui va se dérouler sous nos yeux, inexorablement au fil des 641 pages. On s’immerge au milieu des personnages, tel un témoin impuissant qui ne peut que constater qu’ici rien ne change, qu’ici il y a celui qui possède l’argent, les relations et la force, propriétaire tout puissant et influant de la filature de coton mais aussi du sol et des hommes.

Je ne vous dévoilerai pas le récit car je veux que vous ayez le même plaisir et les mêmes émotions que moi à la lecture de ce roman où il est question d’amour, de haine, de rivalité, de maternité, d’abus, de trafics, de silences, de femmes, d’enfants, de règlements de compte, de révélations, de vie et de mort.

L’auteure a construit son récit avec des allers-retours entre le présent avec la naissance des jumeaux sans jamais en dire trop et le passé, révélant au fur et à mesure, par petites touches la genèse du drame, car rien n’arrive par hasard.

C’est habilement mené, du début à la fin, sans temps mort, on ne se perd jamais, les acteurs tiennent leurs places, l’ambiance y est moite, les esprits et les corps s’échauffent vite surtout quand l’alcool les attise, que les sangs bouillonnent et que les femmes sont des proies faciles.

Lorsque je croyais m’être perdue, ne pas comprendre le pourquoi ni le comment, dans les pages qui suivaient l’auteure me donnait les explications par la voix des intéressés. Il y a une maîtrise du récit, un travail de documentation pour restituer la nature et les hommes.

A la manière d’un drame antique, tous les acteurs sont là, exposés avec leur noirceur souvent, leur beauté parfois, leur sacrifice ou leur rédemption, la nature tient sa place soufflant le chaud et le froid. Et puis il y a les absents mais tellement présents, les esprits qui hantent les mémoires et qui n’ont pas révélé tous leurs secrets….

On passe par tout un tas d’émotions au fil des pages, on croit comprendre ce qui est arrivé, ce qui va se passer et puis non, Eleanor Henderson nous emmène ailleurs, elle fouille au plus profond de cette terre de Géorgie où la culture du coton, si doux, si blanc abîme les dos, les doigts et les âmes, où la filature est le lieu de tous les pouvoirs, de tous les abus, où l’alambic réchauffe et brûle les corps et les esprits. C’est l’âme humaine qu’elle va chercher au plus profond de cette terre de Géorgie.

Dans ce récit tous les personnages interviennent, prennent la parole, racontent, se racontent, dévoilent un bout de cette histoire où blancs et noirs ne sortiront pas vainqueurs, où les vérités ne sont pas toujours celles que l’on croit, qu’à trop vouloir savoir on peut regretter l’ignorance, que toute vérité n’est pas bonne à dire.

La langue est la pire des malédictions, lui avait expliqué Ketty. Il y avait de la dignité à garder sa vérité à l’intérieur. Mais la vérité s’arrangeait toujours pour s’échapper, pour exploser comme le bocal de gin tombé d’entre ses cuisses.(p262)

Aucun temps mort, aucune longueur, le bien et le mal s’affrontent, se mêlent, prennent tour à tour le dessus, c’est un récit d’amour et de haine, c’est le chant d’une Amérique profonde, aux relents de sang et de sueur, où résonnent les plus bas instincts. C’est un roman captivant et qui tient en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Elle repensa alors au couteau de sa mère, à sa langue, enterrée là-bas sous l’arbre à calebasses, et pendant un instant vertigineux, elle comprit : lorsqu’on vous a fait du mal, il vous faut parfois faire du mal en retour à ceux que vous aimez, pour être capable de supporter l’amour que vous leur vouez. (p637)
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Sud des États-Unis, en Géorgie dans les années 30', l'improbable naissance de jumeaux gémeaux : l'une blanche et rousse comme sa très jeune mère Elma et l'autre, petit garçon au teint caramel qui ne peut être que le fruit d'un viol, celui d'un Noir, et Genus Jackson est le coupable tout désigné.

Lynché, pendu comme un "strange fruit" tel que le chantait Billie Holiday, il devient le point de départ à cette histoire qui conjugue le drame de la "question raciale" aux Etats-Unis et plus particulièrement les États du Sud, mais aussi la place de la femme, celle qu'on lui impose, celle dont on dispose. Et puis c'est aussi la notion de famille qui est abordée, au-delà du sang, une famille est aussi celle que l'on se choisit.

Dans cette fresque historique à la Steinbeck, dans cette rudesse rurale, se mêlent le quotidien banal et l'âpreté de la vie. La structure narrative est riche, complexe, formant une spirale avec des retours sur le passé de chacun des protagonistes, dessinant ainsi peu à peu leurs traits.

L'écriture est tout à la fois fluide et travaillée et si de manière générale, l'histoire se lit avec plaisir, celui-ci s'émousse par moment car s'étalant trop en longueur (plus de 700 pages).

Un voyage agréable dans le Comté du Coton en compagnie de ces personnages cabossés mais pour lesquels il m' a manqué un certain attachement.
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Inexplicablement, il m'a fallu du temps pour sortir « Cotton County » de ma bibliothèque. Il me faisait tellement envie le jour où je l'avais acheté tant grâce aux thèmes qu'il se promettait d'aborder en quatrième de couverture que grâce à son style, sinueux, chatoyant et sans concessions, car oui, j'avais quand même pris le temps de feuilleter ledit roman avant de m'en emparer un peu avidement, je dois l'admettre. Il me faisait envie, il me faisait envie mais entre la fin de ma lecture en cours et le moment de m'y plonger… plus rien… plus envie… A croire que ce n'était pas le moment et que ce moment est venu tout récemment. J'ai plongé et je me suis noyée.
« Cotton county », c'est la Géorgie des années 1930, ce sud des Etats-Unis misérable et déshérité où rien n'a changé depuis la Guerre de Sécession quelques soixante-dix ans plus tôt. Les « riches », les dynasties de planteurs vivent toujours dans de vastes maisons blanches où leurs épouses leur font servir des litres de citronnade tandis que leurs filles rêvent d'un beau mariage, que les fils imaginent sans doute partir loin quand ils ne troussent par les jupons d'une gamine dont le père ne possède rien qu'un lopin de terre aride ou pire, d'une négresse, vivant à l'écart avec les siens. Parce que si l'esclavage n'a plus cours – les choses ont peut-être changé finalement... en apparence !- les noirs ne sont toujours pour les gens d'ici que des « nègres », hein-…
C'est cette Géorgie-là « Cotton County », ce sud que racontent si bien les auteurs américains, avec la beauté de sa lumière implacable et ses cruautés, avec toute sa violence et son étrange douceur de vivre, cette langueur d'un soir d'été qui s'éternise ; avec sa complexité, ses ambiguïtés… Cette identité qu'on peine à saisir, qu'on refuse de comprendre tant ce qui semble la pétrir nous révolte, cette compassion qu'on refuse d'éprouver aussi.
Le ton est donné d'emblée, puisque dès les premières pages, on assiste à un lynchage. Celui de Genus Jackson, un ouvrier saisonnier, un nègre, forcément. Son crime ? Il a violé Elma, la fille du contremaître, qui vient d'accoucher de jumeaux et si l'un d'eux est blanc comme le lait, le teint de l'autre ne laisse aucun doute quant à l'identité de son géniteur.
C'est le noir donc c'est un viol. A moins que la formule magique n'aille à rebours : c'est un viol, donc c'est le noir…
Le lynchage de Genus et la naissance des jumeaux sont donc le point de départ tragique, quasi biblique de cette ambitieuse saga qui s'attache aux pas des Jesup, de Juke le père qui distille du gin de contrebande à Elma la fille, en passant par sa soeur de lait Nan -toute aussi noire que l'était Genus- et qui en contrepoint nous offre un tableau âpre mais, ô combien vivant de la Grande Dépression et du Sud.
C'est un roman passionnant, haletant mais terriblement douloureux aussi qui ne s'arrête pas à la ségrégation mais qui aborde aussi les violences familiales, le poids des secrets, l'inceste, la fatalité dans une langue et une narration exigeantes. « Cotton County » présente en effet assez peu de dialogues compte tenu de son épaisseur mais n'est en revanche avare ni de glissements de points de vue ni de retours en arrière. Il en ressort un ouvrage dense, sinueux, plantureux qui emprunte autant au « Beloved » de l'immense Toni Morrison qu'à Steinbeck pour « Les Raisins de la Colère » ou encore « A l'est d'Eden ». Ambitieux donc mais à raison…
Il m'a fallu parfois en lisant contenir ma colère, mon envie de vomir et mes larmes : certaines pages sont véritablement insoutenables à l'instar des chefs d'oeuvres cités ci-dessus mais elles en ont aussi l'intensité et puis moi, j'aime être bouleversée, secouée, maltraitée par un roman…
J'ai particulièrement aimé tout le récit concernant Genus, qui court de son enfance à sa fin qui appelle douloureusement la voix de Billie Holliday ainsi que les parties où l'on suit les pensées de Nan dont j'ai adoré l'étrange mélange de force et de fragilité… Il m'a fallu plus de temps pour m'attacher à Elma. Quant à Juke… Etrangement, il m'a fasciné presqu'autant que je l'ai détesté…
Et au coeur de ces destinées gangrénés par les secrets, la misère et l'envie, la chaleur implacable et les mirages du rêves américain avec lequel Eleanor Henderson règle ses comptes comme tant de grands auteurs ont pu le faire avant elle. Si son talent n'a pas la fulgurance d'une Morrison, d'un Steinbeck ou d'une Harper Lee, il en a l'engagement et la puissance romanesque. Et l'amour aussi. L'amour pour ce Sud cruel et blessé, fermé sur lui-même malgré ses horizons de lumière et de poussière.
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Lorsqu’on vous a fait du mal, il vous faut parfois faire du mal en retour à ceux que vous aimez, pour être capable de supporter l’amour que vous leur vouez.
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La langue est la pire des malédictions, lui avait expliqué Ketty. Il y avait de la dignité à garder sa vérité à l'intérieur. Mais la vérité s'arrangeait toujours pour s'échapper, pour exploser comme le bocal de gin tombé d'entre ses cuisses.(p262)
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On disait que Juke l'avait pris en pitié, parce qu'il était comme ça, Juke Jesup. Le diable aurait eu faim qu'il lui aurait donné sa dernière vache.
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Il y a peu de choses que les femmes puissent faire dans ce monde. Mais s'il y en a bien une, c'est empêcher les hommes de verser le sang.
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Elle repensa alors au couteau de sa mère, à sa langue, enterrée là-bas sous l'arbre à calebasses, et pendant un instant vertigineux, elle comprit : lorsqu'on vous a fait du mal, il vous faut parfois faire du mal en retour à ceux que vous aimez, pour être capable de supporter l'amour que vous leur vouez. (p637)
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