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EAN : 9782343054629
128 pages
Editions L'Harmattan (01/01/2015)
4.17/5   6 notes
Résumé :
4ème de couverture
Dans Risées de sable, les poètes Maria Zaki et Jacques Herman nous offrent leurs voix tissées, jouant tour à tour des vagues et de la grève, pour nous offrir par le dialogue poétique, leur présence et leur parole… Ce dialogue tout en jeu « d’ombre et de lumière » permet d’aller plus loin, jusqu’au « cristal de l’âme ». Il faut lever les malentendus, y compris dans la clarté du poème, accéder à l’invisible, et « suivre l’ange ».
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est un recueil dont chaque poème est coécrit par les deux poètes contemporains Jacques Herman et Maria Zaki en adoptant la typographie romaine pour Maria et l'italique pour Jacques Herman. Leur premier ouvrage commun « Et un ciel dans un pétale de rose » a été la première étape, le prélude qui a rendu possible « Risées de sable » où l'hybridité du style a été poussée plus loin dans la versification dialogique.Un exemple remarquable de créativité dans la langue française intitulé : Poésie entrecroisée.
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Je trouve admirable l'idée de signer ensemble le même poème par succession de vers de deux plumes respectives. Cela suppose une certaine complicité mais aussi un renoncement au côté narcissique que possède la plupart des auteurs... Contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'exercice est difficile et requiert une grande maturité, notamment s'il se répète comme c'est le cas ici.
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Poésie fraîche et mutine que celle offerte par la Marocaine Maria Zaki et le Belge Jacques Herman. le tandem n'en est pas à son coup d'essai puisqu'en 2013 il nous proposait Et un ciel dans un pétale de rose (Prix de la SEV) chez le même éditeur parisien. Nous aimons cet élan vers l'inconnu qui les anime tous deux et, dans le même temps, les références au familier avec des mots simples mais qui ne sont jamais banals car ils n'appartiennent qu'à eux. Maria s'exprime en caractères romains, Jacques en italiques : « On rit et on pleure/Mais on construit/Ce qui sera détruit. On ne force la main/Ni des grains de poussière/Ni des miettes du temps. » On croirait entendre des enfants qui au réveil se racontent leurs rêves de la nuit, ou de ces bribes de conversation tranquille surpris derrière un feuillage au déclin du jour. L'inquiétude intervient furtive, à peine sentie, et le jeu des répliques légères reprend ses droits, empreint de cette aimable innocence que nous aspirons tous à retrouver. Parfois perce, voilée, une réflexion « philosophique », à défaut d'un meilleur terme. Elle est formulée sur le mode du détachement qui en fait toute la saveur. « Nous jetons nos lettres dans une bouteille/À la mer/Malgré nos doutes/Et nos désillusions/De grands yeux ouverts/Nous fixent à l'horizon/Et semblent se moquer/De nos questionnements. » le duo laisse les effets oratoires et les contorsions de style aux grandes personnes dont ils ne feront jamais partie. Il s'abreuve aux sources qui ne tarissent pas, celles des premiers bonheurs, de l'étonnement sans cesse renouvelé devant l'inépuisable attrait des images du monde. « Ma main s'approche/De ton âme/Qui prend l'eau/Ta barque/Paraît-il/S'est retournée/Dans la nuit. » (Jacques Tornay)
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Langage des feuilles

Deux grands bassins
Pleins à ras-bord
D’une eau limpide
Que le ciel bleuit
Et que le vent ride
S’offrent aux yeux
Sans se confondre
Dans l’ineffable lumière
Comme les ailes
D’un oiseau bleu
Dans l’allée centrale
Comme chaque jour
Les pavés
S’échangent des mots d’amour
Ou des propos acides
Quelques-uns reprennent
Des disputes banales
À l’étroit dans les bordures
Des chuchotements
Des petits bégaiements
Des murmures
Tentent de retenir
L’attention
Sans y parvenir
Et dans les branches des tilleuls
Comme un vrombissement
Léger
À peine audible
Intraduisible
Si l’on ne comprend pas
Le langage des feuilles
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Ballotés sur la vague

Ballottés sur la vague
Entre pire et meilleur
Nous décomptons les heures
Dans la grisaille du temps

Par-dessus l’épaule
De l’instant présent
Nous scrutons
La robe bleu foncé
Aux bords effilochés

Nous portons nos regards
Sur la côte qui
Doucement s’éloigne
Et nourrissons ensemble
De fragiles espoirs

Nous jetons nos lettres
Dans une bouteille
À la mer
Malgré nos doutes
Et nos désillusions

De grands yeux ouverts
Nous fixent à l’horizon
Et semblent se moquer
De nos questionnements
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