Je pourrais faire simple en évoquant mon amour immodéré pour Hermann et sa série Jeremiah plus particulièrement.
J'adore ces deux types que sont Jeremiah et Kurdy, l'un volant systématiquement au secours du second incroyablement doué pour aimanter toutes les emmerdes nouvellement pourvues par un monde post-apocalyptique d'un égoïsme sans égal.
En villégiature chez une tante Martha plus bougonne que jamais, ils vont devoir se chauffer avec un proxo qui n'aurait jamais dû avoir des vues sur leur petite protégée, Milova.
Toujours aussi travaillé et enlevé, ce nouvel épisode séduit en traitant d'un sujet vieux comme le monde avec une verve et un humour difficilement contestables.
Ça bastonne sévère mais toujours avec le sourire.
Conquis j'étais, conquis je reste !
To be continued...
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Dans la lignée de la série ce 27ème tome se déroule dans un univers post-apocalyptique, dans un monde en ruines, où règne souvent la loi du plus fort. Et pourtant, cette ville de Langton à beau offrir un paysage urbain dévasté, l'endroit parait plutôt accueillant par rapport aux lieus des précédentes aventures.
Nul doute que le fait de retrouver l'adorable tante Martha et le vieux Woody contribue à confondre cette ville aux mains de truands impitoyables, avec un oasis de paix et de repos. C'est accompagnés de la jeune Milova, qu'ils avaient sauvé de la noyade et du grand maître Jason dans le tome précédent, que nos deux outlaws viennent reprendre leur souffle auprès de la seule famille qu'il leur reste.
Mais, si Jeremiah sait profiter de ce moment de quiétude, l'incorrigible Kurdy Malloy n'est pas vraiment compatible avec la vie d'ascète de tante Martha et ne rate pas une occasion de fourrer sa plume la où il ne faut pas. de plus, la curiosité et la naïveté d'une fille qui vient d'échapper à une communauté isolée du reste du monde, face aux nombreuses tentations qu'offre une ville comme Langton, ne sont pas là pour arranger les choses.
Que le tyran de la ville s'appelle Blitz et que la jeune voleuse en quête d'indépendance, qui va catalyser les événements, s'appelle Elsie, a finalement peu d'importance car la recette de Hermann pour cette série est bien connue et nous livre un scénario sans surprises, mais toujours aussi plaisant à lire.
Et puis, graphiquement, le dessin en couleurs directes d'Hermann reste époustouflant, avec, certes, une dominance des tons grisâtres, mais tout de même beaucoup plus de couleurs que dans le tome précédent qui se déroulait dans un décor brumeux.
Ajoutez à cela des dialogues pointus et des échanges succulents entre Kurdy et Martha et vous n'hésiterez pas à enjamber la moto de nos deux têtes brûlées en fin de tome, à la rencontre de nouvelles aventures.
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Jeremiah et Kurdy sont revenus à Langton. Chez Martha, pareille à elle-même, ronchonneuse, un poil bigotte, mais très attachée aux deux compères (quoi qu'elle en dise).
Ils ne sont pas revenus seuls. Ils ont ramené Milova, cf. l'épisode précédent, à qui il poussait des ailes dans sa petite communauté ultra-conservatrice.
Perdue dans la grande ville (le moindre village prendrait des proportions dantesques pour elle) Milova fait une rencontre... de celles qui marquent une existence.
Milova croise Elsie qui la prend sous son aile. Elle se reconnaît dans cette oie blanche... mais ce n'est pas aussi simple... Evidemment, cette aide n'est pas gratuite... Elsie perçoit bien toute la détresse de Milova. Mais elle se dit aussi que jeter son dévolu sur Milova lui rapporterait beaucoup...
Fidèles à leur promesse faite à Martha, Kurdy (pris par les burnes, comme toujours) et Jeremiah (emporté par son côté boy-scout) vont protéger Milova... et Elsie par voie de conséquence (sans vraiment le vouloir ni en percevoir toutes les implications). Surprise quand les deux belles s'enfuient (bras dessus, bras dessous... oserais-je dire).
Voler ou être volé, that's the question... c'est le sel de l'épisode. Hermann tourne autour de la morale, s'en amuse, où est le bien, où est le mal... qui a tort, qui a raison... C'est caustique et piquant. Mais cela n'a pas l'intensité épique d'autres épisodes, auxquels je donne ma préférence.
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Elsie et la rue est le 27e album de la saga Jeremiah signée Hermann. Milova se sent mal à l'aise chez la tante de Jeremiah. Elle rencontre Elsie qui tente d'échapper à l'emprise de Blitz qui règne sur la rue. Un album sombre et plaisant bien servi par les dessins caractéristiques d'Hermann.
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Nos deux comparses sont de retour à Langton avec le jeune Milova qu'ils ont recueilli (Voir dans l'histoire précédente pour le pourquoi du comment).
Celle-ci fait la connaissance de Elsie fille des rues qui va la mener sur une mauvaise pente et au passage elle ne laisse pas indifférent Kurdy.
Mais un vol effectué par les deux femmes vont mettre ce dernier dans une très mauvaise position car forcément l'effraction a été commise chez quelqu'un d'imprimer et donc dangereux. Jeremiah va devoir intervenir en espérant qu'il ne soit pas trop tard...
Hermann au top de ça forme il fait tout scénario, dessin, mise en couleurs.
Une bonne histoire avec une fin "kurdienne"
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Elle s'est endormie tout de suite. La pauvre petite. Voyager avec des sauvages comme vous deux, ça n'a pas dû être une promenade. ! (p.6)