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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Honaker avec une très belle plume actualise et réinvente le conte de la Belle-au-Bois-Dormant de Charles Perrault.

Carabosse et sa soeur Léonore vivent dans un domaine reculé et prompte à la rebéllion vis à vis du royaume. L'égarement du jeune roi dans la forêt va déclencher sortilèges et maléfiques avec l'affront pour l'aîné des soeurs qui se voit préférer sa cadette !
Ivre de colère, Cara pactise avec des forces obscures et ourdit sa vengeance...

L'auteur mêle au conte de Perrault auquel il reste globalement fidèle, d'autres emprunts. le personnage principal est proche de la fée Morgane, à la fois empreint de noirceur et de volonté. La magie noire y est très présente. Mais on trouve aussi dans le texte une ambiance qui rappelle la fantasy, avec la quête du prince charmant notamment même s'il va se révèler bien pâle au final.

Un beau texte et une jolie réécriture !


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Dansant fièrement sous la lune,
louant le grand vent mauvais des frontières sombres qui l'eût faîte ombre autant que sa soeur fut laissée à la lumière,
la belle Cara célèbre son nouveau destin et danse comme une tentatrice biblique.
La belle bossue réclamera une tête.
Un jour, un soir, elle a aimé.
Usant pourtant de philtres d'amours, de nombreux atours de beauté exacerbant la nature Rose passionnée qui est sienne, Cara eut le coeur brisée.
C'est un serment à présent.
Qui touchera ses épines de rose en mourra.
Cette nuit-là, aussi fraîchement dans son esprit que cela fut hier, le seigneur Florestan se risquant à demander alliance, lui préféra sa soeur Léonore, une fleur fraîche et innocente.
Mais personne n'est innocent. Elle lui a volé l'amour.
De cette amour, naîtra la mort.
Si cette bosse lui fut donnée, qu'elle soit symbole de peur, de pouvoir, elle la portera plus fièrement encore.
Cara deviendra Fée foi d'ensorceleuse, personne n'oubliera sa légende, cela dût-il prendre cent ans.
Ici commence la légende de Cara Bosse, la Légende des Cinq Royaumes.

: Un vrai plaisir ! D'emblée, on ne peut retenir son enthousiasme devant l'interprétation de Michel Honaker du fameux conte de la Belle au Bois Dormant.
La célèbre sorcière est au coeur du récit et nous creusons la légende, fouillons dans le coeur brisé de la fée sans qui la légende ne serait pas.
Honaker revisite le conte et tire les origines d'une histoire familiale, un amour déçu. Une jeune femme qui fut choisie par les magies sombres se perd par amour et développe son pouvoir afin d'assumer finalement son héritage. Si la lumière ne l'a pas choisi, que l'ombre s'étende par sa volonté. Qu'il en soit ainsi !
Bien sûr, nous retrouvons Aurore la belle endormie mais ceci est un des éléments de cette aventure plus complexe. Nous avons une vraie quête façon Fantasy. Les loups-garous à la solde de la nouvelle Fée traquent les Fées du bien, qu'il n'en reste qu'une. La Fée Lilas, armée d'un arc et donnant l'impression de sortir du « Seigneur des Anneaux », veille et contre les actions de la malfaisante Cara tout en lui échappant à chaque fois, c'est le duel.
Du grand sommeil survit le parrain de la princesse, Trublion, nain de la cour pleins d'esprit et de courage qui part aussi à la recherche des derniers princes traqués eux-aussi. Mais finalement, un prince ne se résume t-il qu'à un titre royal ? Un héros se caractérise t-il toujours par le port d'armures et d'épées ? le nain se montre à la taille de la charge qui lui échoit.
Voici qui devrait compliquer la tâche de la Carabosse.
La version romanesque est tragique, captivante, pleines d'actions et de maléfices, le personnage de Cara ensorcelante.
On ne s'ennuie pas une seule page tournée et c'est avec talent que l'auteur ne fait pas oublier le conte mais y apporte véritablement une dimension supplémentaire qui se marrie parfaitement. Cara n'est pas s'en rappeler Morgane le Fey de la légende d'Arthur de la Table ronde, son fils Clèves celui de Mordred fils bâtard d'Arthur. A la différence de Mordred, Clêves n'a pas eu l'occasion d'être rejeté et reste fort de sa légitimité, si tant est que la vérité s'y trouve logée.
A ne pas hésiter ! Un vrai coup de coeur !
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Les contes de fées n'ont pas une ride. Depuis quelques années, réalisateurs (Blanche-Neige, La Belle et la Bête, la série Once upon a time…) et écrivains (Cinder, Sortilège, Poison…) ont un regain d'intérêt et puisent dans cette matière première pour nous offrir réécritures, modernisations ou suites en tout genre. Les contes de notre enfance inspirent, pour le meilleur et parfois pour le pire.
La Belle au bois dormant n'est pas celui que je préfère mais, il y a quelques années (quasiment à l'ouverture du blog donc en 2006 ou 2007), j'avais découvert avec grand plaisir la réécriture proposée par Orson Scott Card sous le titre Enchantement et j'étais curieuse de redécouvrir ce conte sous un autre jour, pour un autre public. J'avoue qu'en voyant la couverture proposée par Flammarion et signée François Roca, j'ai été séduite. J'y retrouve comme une touche de préraphaélisme, mouvement pictural anglais (que j'adore) mettant généralement en scène des femmes au physique particulier, un peu « inhumain »… sorte d'enchanteresses que nous autres, simples mortels, avons du mal à comprendre. Et je trouve que ce choix sied bien au personnage de Carabosse, notamment dans la première partie.
Avant d'aller plus loin et pour être claire et concise : j'ai aimé. Beaucoup même !

Argument bien futile mais qui a son importance chez la plupart des lecteurs : l'objet-livre est sublime. Outre l'illustration de couverture qui me plait particulièrement, mais je n'y reviendrai pas ; Flammarion offre un ouvrage à la texture hyper agréable et aux détails visuels très travaillés : carte en première page, en-têtes de chaque chapitre stylisés… c'est beau, tout simplement.
Et si je m'attarde aussi longuement sur le contenant ce n'est pas pour masquer un contenu pauvre et inintéressant. Non, bien au contraire ; le fond est à la hauteur de la forme !

Tout le monde connait l'histoire de la Belle au bois dormant mais avant l'apparition de la fée maléfique qui lance la malédiction, savez-vous ce qui a bien pu se passer au Royaume de Bois Dormant ? C'est ce que nous propose de nous raconter Michel Honaker dans la première partie.
Deux soeurs aussi différentes l'une que l'autre, vivent avec leur père dans un vieux manoir au sommet d'une montagne. L'aînée - Cara -, brune et bossue, fricote avec la magie ; la benjamine - Léonore -, blonde comme les blés, semble tomber du ciel. Lorsque le nouveau roi de Vaudémont, le territoire annexe, se hisse au sommet du manoir à la poursuite d'ennemis sauvages, il tombe fou amoureux de Léonore, ignorant bien indélicatement les sentiments naissants de Cara. Jalouse, envahie par la passion et la haine, la jeune femme a la rancune tenace : elle fera tout pour détruire le bonheur du couple et profite de la naissance de leur fille - Aurore - pour resserrer son étau. Cette première partie s'achève sur la déclaration de la malédiction au dessus du berceau.
La seconde moitié du texte commence après une ellipse de 18 ans. Aurore, fêtera bientôt son entrée dans le monde des adultes et la fin de l'épée de Damoclès au dessus de sa tête, par la même occasion. Protégée par son entourage, elle n'en trouve pas moins le moyen de s'enfuir… et de se faire piquer par le fuseau ! La suite, on la connait… ou presque ! Lilas, la bonne fée qui avait réussi à contrer le mauvais sort au dessus du berceau, doit maintenant partir à la recherche du prince qui lèvera la malédiction, mais rien n'est simple car, quasiment une centaine d'années plus tard, Cara (devenue depuis longtemps Carabosse) et son armée veillent et les princes de sang ne sont plus aussi nombreux…

Voilà un long paragraphe de résumé, ce que je fais assez peu habituellement mais je trouve intéressant de pouvoir vous expliquer ce qui diffère, ou non, du conte qu'on a l'habitude d'entendre (ou de voir, notamment grâce à Walt Disney). Quelques éléments m'ont semblé se rapprocher d'autres légendes (je pense notamment au triangle arthurien Guenièvre-Léonore/Arthur-roi Florestan/Morgane-Cara et à la naissance d'un enfant hors mariage qui voudrait ensuite éliminer son père…), d'autres points varient plus ou moins de ce qu'on connait, par exemple l'identité de la « méchante ». Maléfice chez Disney, Carabosse ici. Je ne me souviens plus du conte d'origine donc ne pourrai dire « qui a raison » mais peu importe, l'insertion de Carabosse dans cette histoire et surtout son développement, est le point le plus intéressant, à mon avis.
Et je trouve que Michel Honaker a fait un très beau travail sur ce personnage qu'on devrait haïr car après tout, elle est à l'origine de tous les malheurs du Royaume de Bois Dormant et pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver la jeune fille touchante. Complexée par sa bosse, elle n'a qu'une envie, s'en débarrasser. Pas foncièrement mauvaise à la base, je l'ai plus vue comme une jeune femme solitaire, peu sûre d'elle (malgré sa grande beauté) et cherchant simplement à avoir le corps de n'importe quelle autre jeune femme. Les circonstances et son intérêt pour la magie font qu'elle passe du mauvais côté et ne s'en sortira plus… Mais malgré tout, malgré tout le mal qu'elle fait autour d'elle, le lecteur ne peut la haïr foncièrement et elle nous touche à nouveau, dans les dernières pages.
Les autres personnages, nombreux entre la première et la deuxième partie, sont plus classiques, plus souvent rencontrés dans les contes de fées : le roi et la reine purs et amoureux fous, la jeune princesse parfaite quoiqu'un peu trop curieuse, le bellâtre à la sauce Flynn Rider (dans Raiponce)… malgré leur côté un peu lisse et attendu, je les ai appréciés parce qu'ils sont exactement comme ils doivent être dans une telle histoire. Les codes du conte de fées sont donc respectés et c'est un plaisir de s'y plonger.

J'ai cru voir que certains lecteurs avaient trouvé ce texte un peu trop « littéraire » pour le public visé. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette idée. J'en ai un peu marre que la plupart des gens soient persuadés que, qui dit public jeunesse, dit forcément textes simples (voire simplistes), bourrés de dialogues et évitant les schémas narratifs un peu trop complexes. Stop ! Les enfants et les adolescents sont capables de lire et d'apprécier des textes riches et bien construits ! Quand j'étais gamine, je lisais les contes de Grimm, Perrault et Andersen, il y avait des mots compliqués, c'était au passé simple, les passages étaient plutôt descriptifs… et j'adorais ça ! Je ne comprenais pas tout mais ça m'embarquait dans un univers bien particulier et surtout, ça me faisait un peu réfléchir ! Inutile de tout servir sur un plateau d'argent, les jeunes lecteurs sont parfaitement capables de mettre leurs neurones en marche pour se concentrer sur un texte un peu « littéraire ». A force de dire à des gamins, « non, ça c'est trop classique, tu n'aimeras pas, c'est trop compliqué », le jeune lecteur n'ose même plus essayer parce qu'il est persuadé qu'il n'y arrivera pas… Stop !

Michel Honaker offre certes de nombreuses descriptions (il y en a plus que les dialogues, c'est évident) mais il le fait bien. J'ai été embarquée dans le conte de fées dès la première page et n'en suis sortie qu'en lisant la toute dernière ligne. Pour raconter une telle histoire, il faut mettre en place une atmosphère bien particulière, un monde imaginaire avec des codes bien précis et ça ne peut pas se faire avec uniquement des dialogues. Les descriptions sont nécessaires et elles sont magnifiques alors pourquoi se priver ?

Je suis complètement tombée sous le charme de ce petit roman, tout m'a plu dans ce texte : la réécriture d'un conte de fées connu, le traitement des personnages (surtout la grande méchante), la plume… Bref, une vraie réussite ! Je lirai autre chose de Michel Honaker, c'est sûr !
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J'ai aimé suivre au fil des pages, cette histoire ré-écrite de la Belle au Bois Dormant., dans un monde où les fées, korrigans et elfes vivent en harmonie avec les hommes. Ce paisible équilibre va être rompu par le désir de vengeance de Cara envers sa soeur Léonore, qui lui a ravi son aimé le prince Florestan. Elle deviendra une fée aux pouvoirs maléfiques et avec l'aide du Vent Mauvais, se transformera en monstre impitoyable. Conte pour adolescent mais qui peut plaire à tout âge, si on aime les belles histoires de fées, maléfices, princes et princesses.
Merci à Babélio et aux éditions Père Castor Flammarion pour la découverte de ce conte fantastique.
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Premièrement je suis tombée amoureuse de l'objet livre avant de l'être de son contenu. de cette merveilleuse couverture. de l'illustration, comme tout le travail qui en fait ce magnifique ouvrage. Vous ne pouvez pas voir le relief ni la finesse de l'illustration, le grain du carton de la couverture, celui du papier, ou le nom de chaque chapitre apparaîssant dans une belle écriture entourée d'arabesques... Tout reflète un autre temps, celui des contes, des jolis livres, de ceux qu'on garde précieusement dans nos bibliothèques.
Un grand bravo à Flammarion pour le choix de ses auteurs mais aussi de ses illustrateurs et directeurs artistiques. François Roca, signe ici l'illustration, et je salue son merveilleux travail.
Quant à l'auteur, Michel Honaker que j'ai eu la chance de rencontrer il y a peu à Montreuil... je salue la magnifique plume. Il m'a paru évident, qu'il a pris beaucoup de plaisir à écrire cette histoire, autant que moi à la lire.

Si la plume de Michel Honaker est impeccable, à la fois poétique et sympathique s'adaptant aux jeunes lecteurs, comme aux moins jeunes, elle n'est jamais mièvre. L'écriture est rythmée dosant impeccablement entre le suspense, l'action, les descriptions ou la psychologie des personnages. Mais plus que tout, dans chaque chapitre, dans chaque phrase, j'ai sentie le plaisir que l'auteur prenait à nous offrir ce récit, tout comme le fou du roi à dire ses vérités. Il nous embarque allègrement avec lui dans ce conte si connu, nous en offre une nouvelle version bien efficace.

On connait tous le conte merveilleux de "La Belle au bois Dormant". Mais finalement, connaissons-nous les détails, avons-nous imaginé tous les tenants et les aboutissants...
L'auteur le fait ici. Il nous offre des précisions, des libertés, bref sa version. Ainsi, nous abordons différents angles de cette histoire. Comme la vie des fées, comment Cara est tombée du côté obscur devenant Carabosse? pourquoi Aurore a-t-elle dormi si longtemps? Comment un prince a-t-il pu tomber amoureux d'une jeune fille endormie? Autant de pistes que nous raconte avec beaucoup de justesse Michel Honaker.

Je me suis régalée. Je n'ai pu lâcher mon roman, véritablement happée par une histoire, dont je connaissais déjà la trame. C'est là que je dis, "voilà un grand auteur". Il arrive à nous offrir une énième version d'une histoire si connue, et à nous étonner encore, à nous faire sourire, nous émouvoir, nous faire palpiter pour les personnages, nous faire languir du Bois Dormant... Bref nous faire redécouvrir cette histoire en la dépoussiérant un grand coup!

Et puis j'ai retrouvé chez lui son thème abordé dans "Le Val de la morte embrassée", celui de "l'Eveilleur", du prince charmant...
Et comme je suis une fille qui aime les histoires romantiques, impossible de ne pas trouver ça mignon!

En bref, un très bon récit servi par un très joli livre et porté par une très belle plume! le mariage parfait!
Et là je suis heureuse de continuer à lire au format papier et à dire aux métiers de l'édition: "continuez, il y a encore des lecteurs pour apprécier votre travail!"
Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Flammarion, et à Babelio pour les excellentes Masses critiques. Quel plaisir d'ouvrir l'enveloppe à bulles et de découvrir la magnifique couverture de François Roca! le regard et la beauté du personnage m'ont tout de suite fascinée. J'ai tourné la page et suis tombée sur la carte des Cinq Royaumes éclairés... Voilà comment en quelques secondes entrer dans un livre enchanteur, avant même d'avoir lu la première ligne.
Michel Honaker nous entraîne avec son écriture dans une histoire intemporelle, entre un Moyen-Age imaginaire et le Monde mystérieux et déclinant des fées et des créatures magiques. C'est un conte cruel dans lequel les fées se font assassiner et où il faut attendre 99 ans avant de mettre la main sur un "prince" valeureux et pas trop prétentieux. Autrement dit, il faut accepter de laisser de côté la version "disneyisée": Aurore n'est pas le personnage principal; Carabosse n'est pas juste méchante, sa vengeance prend racine à la fois dans sa difformité et dans sa jalousie maladive; les fées ne sont pas juste gentilles, elles sont parfois narcissiques, insouciantes voire distantes, comme peut l'être Lilas.
Bien sûr on connait la fin et pourtant j'ai pensé que le Prince pourrait échouer...
Qu'il nous plonge dans une ambiance de mafia japonaise (Yakusa Gokudo), de Far West (L'agence Pinkerton), ou dans la Russie des Tsars (Terre noire), les romans d'Honaker sont toujours bien ficelés, bien écrits, avec du suspense et des personnages jamais manichéens. le destin de Cara est à (re)découvrir: ses souffrances, ses ambiguïtés et ses passions, entre les Monts moroses, le Vent Mauvais et le Royaume de Bois-dormant. Un coup de coeur!
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Carabosse, la Légende des Cinq Royaumes de Michel Honaker était une réécriture qui m'intriguait beaucoup. J'ai passé un très bon moment avec ce livre !

Il y a deux parties dans cette histoire. La première partie se focalise sur l'histoire de deux soeurs, Cara la brune et Léonore la blonde. Cara est belle mais elle est bossue et on pourrait croire que son histoire est celle d'une gentille fille qui a été rejetée à cause de son apparence, mais non, Cara est une jeune fille déjà bien méchante qui n'hésite pas à empoisonner ceux qui l'importunent. du coup, lorsque sa douce et jolie soeur Léonore ravit le coeur du roi Florestan dont elle est également amoureuse, Cara voit rouge et devient encore plus maléfique. Puis la suite, on l'a connait, la méchante Carabosse jette un mauvais sort à Aurore. Ce sort qui a été modifié grâce à Lilas, une bonne fée.

Dix-huit ans plus tard, la deuxième partie de l'histoire commence. le jour de l'anniversaire d'Aurore approche et ce qui devait arriver arriva. Lilas plonge le royaume et ses habitants dans un sommeil profond. J'ai beaucoup aimé cette seconde partie car on voit ce qu'il se passe pour le reste du monde, ceux qui n'ont pas succombé au sommeil. Cent ans ont passé et Carabosse a étendu sa malfaisance partout, les coutumes et les gens ont changé, il n'y a plus de rois ni de prince.

J'ai beaucoup aimé la recherche du fameux prince censé réveiller Aurore par Lilas, qui reste un personnage très mystérieux, et par le fidèle Trublion, ami de la famille royale. Même si certains déroulements sont assez faciles à deviner, j'ai été agréablement surprise par ma lecture. le style d'écriture est un peu vieillot, j'avais peur que cela me dérange au début mais c'était finalement agréable, ça se marie bien avec l'époque dans laquelle cette réécriture nous plonge.

Bref, Carabosse, la Légende des Cinq Royaumes est une réécriture bien sympathique à découvrir. J'ai beaucoup aimé les deux parties de ce livre, la première se concentrant sur les événements qui aboutiront à la malédiction et la seconde sur la quête afin de la lever. Avec toute une ribambelle de personnages uniques et attachants, du moins pour certains… A ne pas manquer si vous aimez les réécritures !
Lien : https://thenotebook14.wordpr..
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Le conte que je préférais quand j'étais petite: La belle au bois dormant...

Revisité ici par une des plus belles plumes de la littérature jeunesse Michel Honaker, je le redécouvre avec bonheur.

Cara est une jolie jeune fille mais la Nature l'a dotée d'une bosse informe qui la dégoûte. Elle n'aura alors de cesse que d'essayer de la faire disparaître quel qu'en soit le prix. Elle ne recule devant rien et son âme se noircit. Elle a une soeur, Léonore, aussi douce que belle. Aussi blonde que Cara est brune, aussi tendre que sa soeur est dure.

Arrive alors un jeune roi qui va tout faire basculer. Cara en tombe amoureuse, il lui préfèrera sa cadette. Malheureuse, Cara deviendra Carabosse, une sorcière assoiffée de vengeance, plus aucune part d'humanité, elle a définitivement basculé et entend bien faire souffrir les derniers membres de sa famille. Elle profère alors la plus horrible des menaces: le jour de ses 18 ans le fruit des amours de sa soeur et de son mari mourra. Seule la dernière fée, Lilas, parvient à contourner la terrible prophétie: Aurore ne mourra pas mais demeurera endormie jusqu'à ce que le baiser d'un prince amoureux la réveille...



J'ai beaucoup aimé l'idée de Michel Honaker: développer le personnage de Carabosse. Elle est parfois touchante et c'est troublant. Les personnages, en particulier celui de Trublion m'ont beaucoup plus. le conte garde son charme d'antan avec juste ce qu'il faut de modernité pour dépoussiérer et remettre au goût du jour l'ensemble. Quel bonheur de lire un conte de fée! Ici, tout est réuni pour faire un chouette roman ado: des créatures, du suspense, de l'action, de la romance... Une bonne idée pour nous donner envie de relire nos contes d'enfants. Juste génial!
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Carabosse est un roman qui se lit avec gourmandise et dont le lecteur se délecte, une sorte de havre de paix que l'on retrouve avec plaisir après une journée trépidante. Bizarrement je ne suis pas sûre pour autant d'en faire un coup de coeur, même si je le recommande chaleureusement à tous.

(lire la chronique complète sur le blog)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Un livre soigné…

J'ai emprunté le livre, mais j'ai tellement été séduite par le travail d'édition de Flammarion que je pense l'acheter. La couverture, en plus de flatter l'oeil, possède une texture particulière proche de celle d'une tapisserie.

En outre, une carte permettant de se représenter les Cinq Royaumes est présente en début d'ouvrage ce qui est toujours plaisant pour mieux situer l'univers d'un livre.

Des personnages intéressants…

Je ne connais de la belle au bois-dormant que la version de Disney, mais je dois avouer que ce conte n'a jamais été l'un de mes préférés. Il faut dire que de devoir attendre le baiser d'un prince charmant pour être réveillée, niveau passivité difficile de faire mieux ou pire, question de point de vue…

Du coup, j'ai été très agréablement surprise par les protagonistes féminines du livre qui ont toutes du caractère. Bon, j'ai dit du caractère pas bon caractère car Cara a plutôt mauvais caractère comme vous le découvrirez très vite dans le livre.

Belle, la jeune femme possède néanmoins un attribut physique qui la rebute : une disgracieuse bosse. Au fil du temps, cette « difformité » obsède Cara qui est prête à tout pour la faire disparaître d'autant qu'elle est source de moqueries et d'ostracisme.

Cette histoire de bosse aurait pu susciter de la pitié de la part des lecteurs, mais pour ma part ce ne fut pas le cas. J'ai trouvé l'importance que Cara lui accordait à la limite de l'obsession au point que cela en devient pénible… D'ailleurs, artisane de son propre malheur, c'est Cara qui finit par se personnifier elle-même en Carabosse, mêlant ainsi étroitement cet attribut « difforme » à sa personne.

De la même manière, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre ses actes odieux afin de punir le prince charmant qui a préféré épouser sa jeune soeur, Léonore. Alors on est dans un conte, on comprend le concept d'amour fou au premier regard… Cependant, j'ai quand même eu le sentiment que plus que d'amour, il s'agissait ici de la goutte d'eau qui fait déborder le vase ; le prince semblant représenter cette énième chose qui échappe à Cara. C'est ça où je ne suis pas romantique et suis hermétique à la notion de coup de foudre, c'est possible aussi.

Bref, Carabosse est une méchante dont on saisit la détresse et la profonde solitude, mais pour laquelle, je n'ai pas réussi à développer d'empathie.

Je pourrais vous parler de chacun des personnages, mais afin de ne pas rendre ma chronique trop longue et indigeste, j'aimerais me focaliser sur mon personnage préféré : Trublion, ancien saltimbanque devenu ami du couple royal. J'ai admiré sa sagesse, sa loyauté amicale et amoureuse, sa gentillesse, sa dévotion… J'aimerais beaucoup lire une aventure basé sur ce héros, petit par la taille, mais grand par l'âme. Vous noterez que je vous ai épargné le « petit, mais costaud » qui s'appliquerait pourtant bien au personnage.

Mon seul regret…

Tous les personnages m'ont plu excepté Clèves, le fils de Carabosse, qui a manqué pour moi de profondeur comme si l'auteur nous en offrait seulement une ébauche. Dommage, de par sa naissance (vous comprendrez en lisant le livre), le jeune homme aurait pu se révéler très intéressant et tout en nuances, faisant un peu le pont entre les gentils et les méchants.

Ici, ce ne fut pas le cas ; si Carabosse montrait quelques faiblesses, Clèves est un pur méchant sans nuances donc sans grand intérêt, du moins pour moi.

Un style littéraire très agréable…

Enfin, si j'ai autant apprécié ma lecture c'est également grâce à la superbe plume de l'auteur. J'ai été ravie de lire un écrivain qui ose adopter le style littéraire des contes d'antan. Les passages descriptifs sont savamment entrecoupés avec des moments plus intenses rendant presque impérieux le besoin de tourner les pages.

Pour conclure, si vous aimez les réécritures de contes, les personnages forts et l'action, Carabosse est un roman qui devrait vous plaire d'autant qu'il est porté par le style fluide, envoûtant et bien construit de son auteur.
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