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EAN : 9782362800368
131 pages
Editions Thierry Marchaisse (23/05/2013)
3.36/5   11 notes
Résumé :
Comment ne pas se sentir grisée par la faveur des dieux lorsque, tout à la fois séduisante, noble, cultivée, et surtout protégée de la duchesse de Chartres, on a la chance de faire son entrée dans le monde sous le règne du « bien aimé » Louis XV ?
Mais les ennuis commencent, pour Mademoiselle de Carvoisin, aussitôt qu’elle choisit d’épouser, contre l’avis de ses tuteurs, Mr de Bombelles, rompant ainsi par amour un mariage arrangé. « Ennuis » est peu dire : le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
L'Art de Nuire, reçu dans le cadre de Masse Critique, est un joli roman ! Je me suis tout de suite identifiée au personnage de Melle de Carvoisin, héroïne tragique de cette histoire en plein coeur du XVIIIème siècle, et surtout sous le règne de Louis XV, le "bien aimé".
Parce qu'elle a fait un mariage d'amour contre l'accord de ses "tuteurs" les d'Achy, Melle de Carvoisin -devenue Mme de Bombelles- se retrouve, avec son mari, victime d'une machination destinée à provoquer la chute de ce couple uni, qui, jusqu'au bout, se battra pour rétablir la vérité...

J'ai passé un excellent moment au côté de ces personnages, plus ou moins sympathiques aux yeux du lecteur, ravie de suivre ce couple soudé dans la douleur, et, parallèlement, anxieuse dans les moments de forte tension (comme à la fin, par exemple).

Bref, je conseille ce livre à tous pour découvrir plus en détail les intrigues de la cour au XVIIIème siècle, mais surtout, bien évidemment, plonger dans une histoire alléchante qui vous tient en haleine jusqu'à la dernière page !

A lire !
PS : Je remercie d'ailleurs l'édition "Thierry Marchaisse" pour l'envoi de ce livre !
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La quête du bonheur

En Europe, à la fin du XVIIIème siècle, une jeune fille mineure avec peu de fortune n'a guère de choix pour assurer son avenir : entrer au couvent ou se marier.
Tel est le cas à Paris de Melle de Carvoisin qui orpheline est sous la tutelle de son cousin, le marquis d'Achy. Mme Achy rendu "au statut cruel d'ancienne jolie femme" est jalousement féroce de la beauté et la jeunesse de Melle de Carvoisin. Elle lui prépare en conséquence un mariage convenu avec "un époux sévère, vieux ou laid, ou les trois à la fois".
Mais âgée de 19 ans et d'une intelligence vive, la jeune fille "envisageait avec la plus grande détermination de ne pas accepter ce qui ne lui conviendrait pas, tout en imaginant bien combien la vie, dès lors, deviendrait difficile".
La rencontre avec M. de Bombelles, un officier sans solde avec qui elle décide de se marier par amour malgré l'opposition de ses tuteurs sera le déclencheur d'une véritable machination assortie de roueries et de manoeuvres perfides pour la priver de ses quelques subsides et surtout détruire leur union.
L'amicale protection de la duchesse de Chartres saura-t-elle résister à sa patience de « bonne fée » devant l' ampleur du complot et ses retentissements à l'ombre de ses antichambres ?

L'écriture de Pierre Houdion spécialiste de l'Histoire du XVIIIème siècle est très élégante et non dénuée d'humour.
J'ai apprécié le déroulé pyschologique de l'intrigue et ses rebondissements ainsi que les lettres qui ponctuent le texte délivrées par M. Fontaine, messager de la duchesse. Ces missives sonnent comme des sentences de l'oeil public sur le désir intime et légitime d'un couple de vivre tout simplement leur bonheur.

A noter que la fin du roman peut se lire à la manière d'une agréable surprise.

Je remercie la Fabrique à Rêves et les Editions Thierry Marchaisse pour ce beau moment de lecture.
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Quand la médisance amène à la chute et au malheur d'une jeune femme du XVIIIe siècle.

XVIIIè siècle, Melle de Carvoisin sort du couvent de Saint-Cyr où elle avait été placée pour faire son éducation mais aussi parce qu'elle est orpheline. Ses tuteurs M. et Mme D'Achy viennent la chercher, peu de temps avant sa majorité pour la montrer au monde, mais aussi profiter de son héritage avant sa majorité et la marier à quelqu'un qu'ils auront choisi pour les avantages qui leur seront profitables. Mais la demoiselle ne l'entend pas de cette oreille. Elle multiplie les contacts auprès de la princesse Melle de Penthièvre, future duchesse d'Orléans et épouse contre l'avis de tous un jeune homme désargenté. Commence alors une longue descente aux enfers. Les médisances des D'Achy et les revers de fortune la poussent de plus en plus à dépendre de la princesse, son héritage ayant été bloqué. Son salut viendra de la loi mais entretemps, son couple aura été brisé et sa vie mondaine anéantie...

Que penser de ce livre?

J'ai bien aimé la recherche avec laquelle Pierre Houdion a écrit ce livre. le langage d'époque est respecté ce qui nous emporte dans l'ambiance du XVIIIe siècle. Ses recherches en tant qu'historien se ressentent également par l'utilisation de la correspondance entre des protagonistes ayant réellement existé. Les conditions dramatiques des femmes apparaissent aussi dans ce livre. Bravo à l'Historien donc !

Mais honnêtement, j'ai peu apprécié cette intrigue d'un autre temps. J'ai trouvé que l'intrigue traînait en longueur, que le personnage principal faisait preuve de peu de combativité ou du moins que les préoccupations des femmes du XVIIIème siècle (être bien vue en société, les mondanités, les mariages arrangés) n'avaient plus leur place aujourd'hui. La féministe qui sommeille en moi avait envie de botter les fesses à Melle de Carvoisin, en lui disant (chose impensable à l'époque !), d'aller travailler et de moins dépendre des puissants...D'un point de vue personnel également, je n'apprécie pas trop les romans où l'on persécute les personnages, je trouve cela cruel. Mais en ce sens, si le personnage m'a marqué, c'est qu'il a eu un fort impact sur moi, donc c'est un bon point pour l'auteur.

Je m'attendais à une sorte de Liaisons Dangereuses, un roman libertin sur les médisances, des intrigues et je me suis retrouvée avec un acharnement systématique sur une pauvre et jolie fille pour son héritage.

Pour conclure, je dirais que les amateurs du XVIIIème siècle aimeront sûrement cette histoire (qui finit bien curieusement) mais que les contemporains auront du mal à se mettre dans l'ambiance et à apprécier cet acharnement sur ce personnage si charmant. A moins que vous soyez fan de perversion féminine, tout se discute...
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Au terme de 12 années passées à la Maison royale d'éducation de Saint-Cyr, Mademoiselle de Carvoisin, orpheline, est accueillie auprès de son cousin Mr d'Achy et de son épouse. Ces derniers gèrent la fortune de leur nièce. Voici donc cette jeune fille placée dans un logement. Pendant qu'elle se réjouit du mariage de son amie Mademoiselle de Penthièvre qui devient ainsi Duchesse de Chartres, les d'Achy songent eux, à une union pour leur nièce, l'avis de cette dernière n'étant guère requis. Mademoiselle de Carvoisin saura-t-elle s'octroyer les bonnes grâces de son amie d'enfance qui a rejoint le pouvoir ?
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Pierre Houdion nous offre un texte avec de beaux personnages. En effet Mademoiselle de Carvoisin est une jeune femme avec du caractère malgré une éducation préservée du monde et sous des dehors complaisants, on se rend vite compte qu'elle mène sa vie comme elle l'a décidé. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de Monsieur Fontaine qui est le lien qui unit la duchesse à son amie d'enfance. Il tient son rôle à merveille sans abus de pouvoir.
Par ailleurs l'histoire est délicate, belle sans mièvrerie aucune. Enfin, j'ai aimé les mots nécessaires à la narration d'une histoire du 18 ème siècle.

Pour finir, là encore les Éditions Thierry Marchaisse (comme certaines autres) savent faire des couvertures fort jolies. Je suis sensible aux couvertures et/ou papiers proposés.
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L‘art de nuire est celui de la calomnie pratiquée par la famille tutrice de Mademoiselle de Carvoisin, une jeune fille noble mais orpheline, élevée comme il se devait à Saint-Cyr où elle connaîtra sa bienfaitrice, la duchesse de Chartres, future mère du roi Louis-Philippe. Cette histoire se passe sous Louis XV et il est dit que Tous les personnages nommés, même une fois, ont existé et toutes leurs lettres ou notes citées sont authentiques de même que les événements de la petite et de la grande Histoire qui apparaissent en fond.
Contrairement à toute attente, à sa sortie du couvent, la jeune fille soumise et ignorante des réalités sociales de son époque, que l'on peut flouer comme on veut, apprend vite à se méfier de sa tutrice jalouse et avare et à préférer un amour réel mais pauvre à un vieux beau très riche mais indifférent. Rien dès lors ne sera simple dans sa vie. L'idée du bonheur était encore trop neuve en Europe.
Ce livre m'a enchantée tout un après-midi.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tout, dans la personne de Mme d’Achy, annonçait son refus farouche de l’âge, sa volonté de paraître charmante, avec néanmoins un certain quant-à-soi de pruderie, légère concession de sa part à l’évidence de l’envol de sa première fraîcheur, mais qui la conduisait, malgré toute sa réticence, au statut cruel d’ancienne jolie femme. Elle en concevait une amertume singulière, d’autant plus inattendue de la part de quelqu’un d’aussi lucide qu’elle, ce qui ne l’en désespérait que davantage, dans ce vain combat qu’elle se livrait à elle-même et qu’elle perdait à chaque instant. Elle en était venue au point de ne plus pouvoir tolérer le moindre air de jeunesse chez les autres femmes de sa parenté et de son entourage. Et quand la malchance conjuguait ce bonheur aux traits de la beauté, cela lui devenait plus qu’intolérable: cela la rendait ivre de jalousie et de méchanceté, ce que la prudence la forçait de dissimuler aux yeux de tous, grâce à ce sourire empreint de mélancolie qu’elle avait récemment adopté, à peine démenti par l’acuité de son regard, seule mise en garde qu’elle n’avait pas encore su adoucir. (p 7)
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Contenant assez bien sa colère, Mlle de Carvoisin s'étonna assez unaniment de n'en avoir pas entendu parler d'abord, ajoutant,avec un sourire, qu'alors elle ne serait pas tombée dans cette embuscade.Mme d'Achy se récria beaucoup sur l'embuscade : qu'il n'y en avait pas la moindre, attendu que cette négociation venait juste de porter ses effets ; que d'ailleurs, jamais ils n'agréeraient aucun autre prétendant ; que, quoi qu'il en fût, Mlle de Carvoisin s'était engagée, puisqu'elle avait donné son consentement
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Tous les personnages nommés, même une fois, ont existé et toutes leurs lettres ou notes citées sont authentiques de même que les événements de la petite et de la grande Histoire qui apparaissent en fond.
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"Mon enfant, mais tout le monde demande sans cesse ! C'est ce qui fait aussi la marche de l'Etat ! Si vous vous contentez d'attendre sans rien dire, comment voulez-vous qu'on vous distingue du néant ?"
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