Petit poisson des rivières, la bouvière ne paierait pas de mine si le mâle ne revêtait des habits de lumière quand sonne l'heure des parades et que la femelle, inféodée aux moules d'eau douce, ne développait un étonnant stratagème quand vient le moment de la ponte.
Pierre Déom, conteur patenté mais pas tenté contempteur, avec l'humilité et la patience d'un moine copiste, l'art et la vitalité d'un maître enlumineur, continue sur sa lancée son éblouissant travail de mise en lumière de la nature qui était encore il y a peu à nos portes et à notre portée mais qui se dissout dans la réalité et s'estompe de nos mémoires. Son encyclopédie unique, oeuvre d'un seul homme mais puisant à toutes les sources scientifiques, s'enrichit sans cesse pour atteindre aujourd'hui le 114ème numéro et demeurer passionnant, sans redite, approfondissant sans cesse le regard porté sur le vivant.
La Hulotte consacre ses dix dernières pages à la nichée du merle, dans la continuité des précédents numéros qui détaillaient déjà la vie et les moeurs du monocle d'or. le sujet est à suivre. Poissons, moules, alevins, golchidies, merles, merlettes, merlotous, la plume légère de
Pierre Déom rend grâce aux animaux et les présentent de manière pédagogique et humoristique. La lecture de la Hulotte est un régal et une source d'inspiration.