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EAN : 9782754833172
88 pages
Futuropolis (17/08/2022)
3.25/5   38 notes
Résumé :
Un tueur à gages napolitain, résidant à Milan, fait son boulot (et parfois même des heures supplémentaires) sans aucun état d’âme. Impitoyable. Enveloppé dans la fumée d’une gauloise, il finira par rencontrer l’autre. L’autre est un boxeur raté, né en Sardaigne, d’origine milanaise. Coureur de jupons, visage abimé et la gâchette facile, toujours au service du mal.
Quelqu’un a tué Pupa le ventriloque, le protégé du parrain local. Ce quelqu’un doit payer. On ra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Fumer nuit gravement à la santé. Tuer aussi. Il s'agit de suivre un tueur italien mafieux dans ses funestes occupations. La particularité est que ce napolitain fume des gauloises en toute occasion même quand il doit faire l'amour à une prostituée. Comme il le dit lui-même, il agit par méchanceté.

Vous m'excuserez ou pas, mais je préfère passer mon tour. Qu'est-ce que j'ai pu m'ennuyer à cause d'une narration quasi plombante. Je lisais ce genre de roman graphique au début des années 2000. Cela date déjà. C'était en vogue pour créer une certaine atmosphère et une certaine ambiance donnant à la fois de la mélancolie et une poésie des images. Pour le scénario, il est presque inexistant ou confus. C'est un vrai calvaire de lecture.

L'aspect graphique est sans doute ce qui peut sauver cette oeuvre. Or, pour moi, il me faut une bonne histoire à laquelle je peux m'accrocher même s'il y a un graphisme moyen. Je sais que je suis pour une fois en contradiction avec la plupart des avis dithyrambiques sur cette oeuvre mais j'assume pleinement ma différence. Je n'ai pas aimé. Ce n'est pas mon genre de BD. C'est même celle que je fuis au plus haut point.

Les fumeurs de gauloises y trouveront peut-être leur compte. Les autres aussi n'empêche. Pas moi. J'ai trouvé cela beaucoup trop barbant pour m'en infliger davantage. J'ai pu aller toutefois au bout de l'album mais cela a été comme une torture faite à soi-même. Grosse déception en perspective.

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Inconditionnelle de l'univers d'Igort,
je découvre là, les illustrations
d'Andréa Serio et la conjugaison
de ces deux talents est sublime.
Ses couleurs, ses cadrages, son trait
sont tout simplement magnifiques.
Le texte est fort, l'ecriture joliment imagée.

Un univers de mecs un peu énigmatiques,
des ritals, armoires à glace , avec gauloises au bec
flingues et chapeaux, des filles offertes.
Ça ne rigole pas , ça désoude vite fait.
Mais qu'est ce que c'est beau !
On est étonné de voir
la beauté de l'Italie amortir
la violence ambiante.
Incontournable!
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Le Serio nouveau est arrivé ! Où ça ? Chez Futuropolis et à l'instar de Rhapsodie en bleu, un de mes gros coups de coeur paru chez ce même éditeur en 2020, Gauloises ce nouvel album d'Andrea Serio scénarisé par Igort est une merveille graphiquement parlant. Milan, drôle d'endroit pour une rencontre, duel au soleil entre deux tueurs à gages.

Ciro est un fumeur de gauloises
Tout commence à Milan et se termine à Milan. Entre les deux, l'histoire ou plutôt deux histoires, celles de deux hommes aux parcours différents mais à la destinée commune.
D'abord, il y a Ciro, notre fumeur de gauloises dont les volutes bleues planent sur tout l'album. Classieux, dégaine à la Delon dans le samouraï, ce Napolitain d'origine résidant à Milan est un tueur froid, tombé gamin dans le giron de la camorra. Ensuite, il y a Aldo, ancien boxeur raté qui a quitté son île natale à la recherche d'une vie meilleure et finira par se mettre également au service de la mafia.
L'un exécute un contrat, l'autre va être chargé de l'éliminer.
L'affrontement entre les deux hommes est inévitable...

Une écriture à l'os
Connu pour ses Cahiers (japonais, russes, ukrainiens) parus également chez Futuropolis, le scénariste sarde Igor Tuveri dit Igort renoue ici avec le polar et la mafia, univers qu'il avait déjà exploré quelques vingt ans auparavant dans 5 est le numéro parfait, paru aux Éditions Casterman.
Dans Gauloises, paradoxalement, il y a peu de scènes d'action.

Entre Naples et Milan, années 60
S'il n'est fait aucune mention de l'époque à laquelle se déroule le récit, plusieurs indices nous amènent à le situer dans les années 60 : les vêtements et la coiffure d'Ada, car comme dans tout polar qui respecte on y croisera des femmes, le disque d'Ornette Coleman sorti en 1959, l'évocation d'un autre duel entre deux légendes du Calcio, Mazzola, le mythique capitaine de L'Inter Milan versus Rivera, celui du Milan AC et enfin les voitures, notamment la Giulietta Spider de Ciro.
Les visages des deux protagonistes sont de marbre, impénétrables. C'est à travers leurs actes et ce qui gravite autour d'eux que les personnages vont prendre chair et nous promener entre Naples et Milan. le Rione Sanita, fief de la Camorra et la baie de Naples vont céder la place à Bovisa, quartier industriel de Milan. La balade s'achèvera Piazza del Duomo, lieu emblématique de la capitale lombarde...

Les pastels d'Andrea Serio : Entre brume et lumière
Après Rhapsodie en bleu (2020) et le poids du papillon (juin de cette année), le Toscan Andrea Serio signe là, pour notre plus grand plaisir, son troisième album chez Futuropolis. On retrouve toute la beauté, l'élégance de ses pastels aux bleu et jaune lumineux. Brumeux quand ils évoquent la fumée des fameuses gauloises et des usines, ils vont au contraire flirter avec un réalisme quasi photographique lors d'un gros plan sur un sac poubelle ou la reproduction d'un portrait du boxeur Jack Dempsey, idole d'Aldo. Adoptant un style plus épuré, ils vont jouer avec la lumière à travers de larges aplats aux formes géométriques pour planter le décor lors des scènes d'intérieur.
La lumière, elle, inonde les scènes d'extérieur et souligne également le temps qui passe comme dans ces deux planches en vis à vis représentant une promenade en baie de Naples, la silhouette de Castel dell'Ovo se détachant en arrière-plan. Deux pages quasi identiques : sur la seconde planche cependant, le bleu lumineux et les vêtements estivaux auront cédé la place au blanc et bleu froid de l'hiver, les protagonistes étant vêtus conformément à la saison.
Et puis il y a cette étrange alchimie avec le texte qui fait d'une image a priori ordinaire tout un symbole comme cette cafetière napolitaine liée par les mots à San Genarro, patron de la ville qui tire son nom de Janus, le dieu à deux têtes, l'une tournée vers le présent, l'autre vers l'avenir ...

Ciro, Aldo, Naples, Milan … Une narration à deux voix, qui se répondent : l'écriture à l'os d'Igort alliée à l'illustration somptueuse d'Andrea Serio font de cet album un polar fascinant.

La chronique augmentée est à découvrir sur :
Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
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L'Italie d'après guerre, aux alentours de 1960, uen ambiance feutrée, servie par un dessin au crayon de couleur, tout en nuances, en silences, on passe d'Edward Hopper à William Turner, une Italie de lumières se déploie sous nos yeux. Et il y a ceux du sud qui vont vendre leurs services dans le nord, quand on vient de Naples, la Camorra vous propose du travail, et quand on vient de Palerme, c'est la Mafia. Ciro vient de Naples, c'est lui, Gauloise toujours au bec, Aldo vient de Palerme, il aurait aimé devenir champion de boxe.

On retrouve le travail tout en délicatesse que le duo avait mis en place dans “Rhapsodie en bleu”, là il était question de fuite des juifs pendant la guerre, ici, c'est l'histoire d'emprise des mouvements de la pègre vers le nord du pays, mais c'est surtout une histoire de l'Italie, sans fard, sans tapage, rude et violente, raconté uniquement par les atmosphères, les trente glorieuses, le soleil, la pluie, les lumières, les ombres, une certaine torpeur, le pouvoir inexorable de la corruption, surtout celle des âmes.

C'est peu bavard, pas besoin de plus de mots, les images parlent d'elle même, c'est poignant, c'est magistral.
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L'Italie, peut-être les années 60 ou 70, deux hommes, deux histoires, deux destins qui sont amenés à se croiser. Ciro le napolitain, né pour tuer… Aldo l'îlien, ancien boxeur, monté à Milan pour changer de vie…. L'un va être chargé d'éliminer l'autre.

Un polar plutôt classique donc mais sublimée, et le mot est faible, par le dessin d'Andrea Serio. Déjà brillant dans « Rhapsodie en bleu », le dessinateur italien démontre encore une fois toute l'étendue de son talent : ce qu'il réalise avec ses crayons est magique. Il parvient à créer une atmosphère pesante, palpable avec des cadrages variés et des planches qui font penser ni plus ni moins à Edward Hopper.

C'est un album qui s'admire plus qu'il ne se lit. Peu besoin de mots quand le dessin porte à ce point le récit.
On a d'ailleurs le sentiment qu'igort a laissé volontairement la place à Serio pour qu'il s'empare du sujet et le laisse se diffuser, les sensations sont palpables et je me suis surpris à sentir cette odeur familière de Gauloises que fume Ciro sans discontinuer, celles là même que fumait mon père.

Cet énorme coup de coeur graphique est à montrer à ceux qui douteraient encore que la BD est bien le 9ème art. Un album à savourer, à regarder de temps en temps, comme une gourmandise.
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critiques presse (2)
ActuaBD
03 janvier 2023
Igort est un maître du polar, c’est indéniable, mais comment parvenir à renouveler un genre aussi codifié et éculé ? C’est le pari audacieux qu’il a relevé avec beaucoup d’élégance avec le dessinateur Andrea Serio. Le duo livre un album d’une puissance narrative et visuelle unique.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
05 septembre 2022
Silencieux, pesant, son climat taiseux s’accorde parfaitement avec ces deux mafieux imperturbables, imposants. Accompagnées par des narratifs assertifs, les merveilleuses planches bleutées content leur vie dans une atmosphère envoûtante.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les femmes pleurent quand elles sont seules.
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Il dansait le tango
avec un authentique sens du tragique.
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Tu es né vieux lui répétait son grand père.
Et lui, c'est sûr, qu'il s'y connaissait.
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Un petit boulot après l'autre,
il avait arrosé la plante de son désespoir.
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