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EAN : 9782352045700
416 pages
Les Arènes (12/10/2016)
4.7/5   28 notes
Résumé :
Navajos, Maasaï, Kogis, Pueblos, Apaches, Tsaatans de Mongolie... L'Occident a longtemps regardé ces peuples avec supériorité. Mais aujourd'hui, les crises écologique, spirituelle et économique nous poussent à les interroger : détiendraient-ils des savoirs et une forme de sagesse universelle que nous aurions perdus ? Ce livre rassemble onze passeurs, onze hommes et femmes à l'histoire peu commune qui ont vécu avec ces peuples racines et nous transmettent leurs leçon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Certains ont un livre qui nourrit leur esprit au point de devenir parfois une sorte de maître à penser, de "lieux" où revenir quand on se sent perdu et qu'on veut retrouver un cap,... Perso et je ne m'y attendais pas, c'est ce qu'est devenu pour moi Sagesses d'Ailleurs pour vivre aujourd'hui de Frederika van Ingen.

Pourtant mon chemin avec ce livre n'était pas gagné d'avance. Commencé il y a plus de 4 ans, je le lisais à cet époque-là comme un livre de développement personnel qui pouvait m'inspirer... Une période difficile, suivi d'un déménagement qui le fit atterrir dans un carton, ont mis un terme à la poursuite de ma lecture...jusqu'il y a peu... Je ne sais pourquoi, mais j'ai eu envie de m'y replonger et là, surprise, j'ai eu l'impression que je tenais un autre livre entre mes mains! Comment était- ce possible?... Peut-être parce que depuis je suis allée à la rencontre de moi-même avec tout ce que cela impliquait...? Peut-être parce que mon chemin a changé mon regard et mon écoute sur le monde qui m'entoure. ..

Déjà le titre a raisonné différemment pour moi. " Sagesses d'Ailleurs ". On sort de la hiérarchie qui a tant cours dans nos sociétés. On sort aussi de l'élan qui nourrit les lieux spirituels en Occident et qui veut qu'on retrouve une spiritualité que nous aurions perdue, des pratiques qui feraient de nous de nouveaux indiens, mongols ou autres où le chamanisme se vit...

Et cela se confirme par le contenu! Frederika van Ingen est allée à la rencontre de 11 personnes au parcours atypiques et si riches! Chacun ont témoigné de leur vie et parfois de vie qui leur ont demandé d'aller au bout d'eux d'eux-mêmes pour se trouver... Tous ont cheminés et tous, sans le vouloir ou le savoir, ont été à la rencontre des peuples racines... A leur contact, ils ont continué à apprendre à se rencontrer...

Au contact des ces peuples, ils ont appris eux aussi à porter un autre regard sur la vie, notre monde, ainsi qu'à percevoir différemment avec leurs sens la vie... Et le cadeau qu'ils nous font c'est de témoigner de cette vie qui aujourd'hui les anime... de nous parler de vie, de l'essence de la vie dans les différentes facettes qu'elle peut prendre pour se vivre, s'exprimer,... Et c'est là où se livre est devenu important pour moi. On m'y a parlé de vie! On m'a rappelé qu'elle pouvait être autre chose que ce que nos sociétés occidentales en avaient fait! Et pas besoin de devenir quelqu'un d'autre pour y avoir accès. Pas besoin de nous exiler dans d'autres contrées pour renourir les parties de nous que nous avons oublié ou voulu mettre aux oubliettes... Revenir à la vie, c'est revenir à l'essentiel, c'est revenir à l'essence de ce qu'elle peut être!

Chacun des ces 11 personnalités ne se sont pas arrêtés-là. A leur niveau, à leur façon, ils ont voulu redonner aux autres ce que ces peuples leurs avaient transmis, appris... Un cadeau pour qui chemine et qui font d'eux ce qu'on peut appeler des "passeurs"! Des "passeurs" dont l'apport est d'autant plus important dans un monde qui a de tels enjeux qui attendent les générations suivantes et qui demandent la construction d'une nouvel écologie et dont je rejoins ici le concept d'écologie autour de 3 pôles: de soi avec soi-même, de soi avec les autres, de soi avec l'environnement. Ne pas tenir compte des trois, c'est quelque part se saboter tant les trois pôles sont interconnectés!

Tous se rejoignent pour dire qu'ils ne faut pas devenir un membres des peuples racines pour y arriver... Mais tous témoignent de l'inspiration qu'ils peuvent être, d'enseignements dont ont peut se nourrir pour qui sait peut-être créer un monde qui répondraient à ces enjeux...

Et là conclusion donnée par l'autrice sur ce que la rencontre de ces 11 personnalités a nourrit chez elle, a constitué pour moi un cadeau de plus! Faisant d'elle la 12ème " passeuse ", qui nous rappelle au combien la vie se vit; qu'entre l'idée qu'on veut s'en faire et ce qu'elle initie, il peut exister un fossé qui nous rappelle à plus d'humilité...! Que la vie nous permet de nous enrichir au contact des uns et des autres... Ce qui permet à chacun d'apporter sa touche à ce qui se construit, sans qu'il y ai besoin de hiérarchiser cet apport.... du moment qu'il fait sens pour celui qui donne et celui qui reçoit. Qu'il apporte un plus pour chacun et l'environnement dans lequel cela s'inscrit!
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Un ouvrage qui permet d'approcher la culture, la spiritualité et la façon d'être au monde de quelques-uns des peuples dits autochtones, premiers ou racines du moins ceux qui ont eu la chance ou la force de survivre à la violence, aux humiliations et aux spoliations.

Propos central du livre, la volonté de transmission, de créer des ponts est contredite par l'opposition constante entre les peuples racines et un "Occident" d'autant plus caricatural qu'il n'est jamais défini. Un concept qui ne s'embarrasse pas de nuances politiques, économiques ou culturelles et qui conduit l'auteure à s'adresser au lecteur comme à un "occidental" indifférencié, uniformisé, plus ou moins aveugle, sourd, insensible et inconscient de lui-même.
C'est oublier que nombre d'Occidentaux eux-mêmes sont héritiers de cultures diverses dont certaines ont su rester vivantes malgré des siècles de répression et de centralisation, royale ou républicaine.

Cet aspect mis à part, les histoires des passeurs, leurs parcours et leurs rencontres sont intéressants dans leur diversité. Des réflexions bienvenues mais pas suffisamment structurées à mon sens par l'auteure affleurent au détour des récits, notamment sur le tourisme chamanique ou la mode de l'ayahuasca dont les dangers sont réels.
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L'auteur est une journaliste qui a rencontré onze passeurs c'est-à-dire onze hommes et femmes qui ont chacun été en contact avec les peuples premiers (amérindiens, Amazonie, navajos..). Ils ont appris avec eux avec avoir un autre lien avec leur environnement, avec la nature. Un lien qui tient compte de la vie naturelle et qui inscrit l'homme dans l'harmonie d'un tout. La nature n'est plus vue comme systématiquement hostile ou comme un environnement à dompter ou à dominer mais comme une partie de la vie, de l'univers dans lequel l'homme a sa place s'il veut bien ouvrir son coeur et être à l'écoute..
Chaque partie du livre représente la rencontre de la journaliste avec un de ces passeurs, occidentaux qui essaye de comprendre et de traduire dans notre société moderne tous ces savoirs ancestraux que ces peuples ont su préserver et se transmettre entre générations.
Les approches sont différentes les unes des autres et variées mais elles ont toutes en commun ce respect de la nature et de la vie. C'est un livre plein de sagesse et source de beaucoup d'enseignements réellement essentiels.
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Dans ce livre Frederika van Ingen a rassemblé l'histoire de ces femmes et de ces hommes qui ont vécu auprès de ceux que l'on appelle les peuples premiers ou racines. Chaque chapitre raconte leur histoire, ces rencontres qui les ont profondément bouleversés et qui leur ont permis de vivre, de ressentir, mais aussi de comprendre leurs cultures et modes de vie si éloignés des nôtres. Cette connaissance qu'ils mettent en pratique dans notre monde moderne leur a permis d'en tirer des leçons qui font écho aux questions que se posent nos sociétés d'aujourd'hui.

En lisant le témoignage de ces passeurs, qui nous démontrent qu'un changement est possible, et en voyant notre monde actuel subir de plein fouet ces désordres écologiques, sociaux et spirituels qui menacent l'avenir de notre planète (puisque nous ne maîtrisons plus grand-chose contrairement à ce que l'on voudrait bien nous faire croire), il serait urgent de nous réinterroger sur notre modèle actuel en réinstaurant le dialogue avec ces peuples premiers qui ont tant à nous apprendre.

Retrouvez plus d'infos sur mon blog :
Lien : http://www.leslecturesdeflor..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons une écologie sans fondement spirituel (...). Quand allons-nous comprendre que l'extérieur ne fait que refléter l'intérieur ? On nous apprend tout petit à vivre séparés, coupés de la sensibilité, donc de la source pleine de tendresse qui nous unit tous. On nous apprend à porter des masques : pour être un homme, il faut être fort, il ne faut pas pleurer. Les peuples premiers sont restés connectés à toutes ces valeurs de respect, d'altérité, ils sont notre second souffle, ils sont notre seul espoir ! Et les Maasaï ont une spiritualité qui agit écologiquement.
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Chez les maasaï, tout est découvert par l'expérience, précise-t-il. Et toute expérience est riche. Chez nous, une difficulté est vue comme négative ; Chez eux, c'est une épreuve qui participe à la découverte de sa mission de vie. Car ils sont convaincus que nous avons tous une destinée, une place. Pas forcément extraordinaire, mais on a tous une place. Donc chez eux, on n'imite pas un modèle : on est le modèle. Pour eux, c'est cela la liberté : celle d'être qui on est et de ne pas chercher à être ou ressembler à quelqu'un d'autre. D'ailleurs, leur spiritualité n'est pas un modèle imposé, elle donne des clés, mais c'est à chacun de l'inventer pas à pas au cours de sa vie.
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La vie est forêt, animaux, plantes, rivière, terre, pierres, et aussi et surtout, liens entre tout cela. Elle est vent, chaleur, froid ou pluie, et notre corps, qui peut concrètement les ressentir. Elle est la nourriture qu'il peut manger, l'eau dont il peut s'abreuver, et la chaleur humaine dont notre cœur a besoin - parce que nous sommes des êtres sociaux.
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Il suffit d’écouter la ville pour comprendre pourquoi on se ferme. C’est bruyant, dissonant, ça donne envie de se protéger, de fermer les oreilles, et le nez parce que souvent ça sent mauvais, et même les yeux car ce qu’ils voient est chargé de violence. La ville nous incite donc à fermer nos sens. Tandis que la nature, l’odeur de l’herbe coupée, de la terre humide, d’une fleur, le chant des oiseaux, tendent à nous les ouvrir. Cela invite à un mode de vie qui cultive la beauté. C’est pour cela que quand Almir parle de sa forêt, c’est un poème.
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Reprendre conscience de notre appartenance à un vivant planétaire est un mouvement indispensable aujourd’hui : nous ne pouvons plus nous concevoir comme une espèce supérieure dans un joli décor, car au fur et à mesure que ce décor est en train de se détruire, c’est nous que nous détruisons. À force de nous extraire du vivant dans notre cosmogonie, c’est la vie qui, comme en miroir de notre pensée, est en train de nous en exclure…
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