Comme l'a largement démontré
Jean-François Billeter dans ses "
Trois essais sur la traduction", nous n'avons qu'un accès extrêmement partiel à la poésie chinoise classique et, notamment, à la grande poésie de l'époque Tang (618-907), période où cet art prit un éclat tout particulier. Comment retransmettre l'intensité de ces "moments vécus" alors que les formes du langage sont aussi différentes. Également, alors que ces poèmes regorgent d'allusions, de références multiples à d'autres textes, d'allusions à des lieux symboliques qui n'évoquent rien pour nous. Il faut prendre le temps de séjourner en cet univers pour espérer franchir partiellement tous ces obstacles et en saisir la respiration. Mais alors, la récompense est belle.