J'ai obtenu ce livre grâce à un partenariat avec Karine du club de lecture et les éditions j'ai lu pour elle. Je les remercie donc pour ce partenariat et la confiance qu'ils m'ont accordés.
Dans ce livre, nous rencontrons Charlotte, une jeune fille de la haute société londonienne, qui part en vacances chez une amie à la campagne. Cette amie réussie à la convaincre de se rendre à un mal masqué, ce qui a l'époque était interdit pour des jeunes filles de leur rang... Mais aucun souci, personne ne pourra les reconnaître avec leur masque. Lors de ce bal, Charlotte rencontre un jeune inconnu et finira par perdre sa virginité dans les jardins. Comment faire par la suite, elle qui doit se marier vierge, comme c'était les moeurs à l'époque?? Elle se résigne donc à rester célibataire, au grand dam de ses parents. Puis quelques années plus tard, Charlotte fait la connaissance d'Alex et elle reconnait instantanément le jeune inconnu du jardin... Alex tombe de suite amoureux de cette jeune fille d'une extrême beauté, il lui fait une cour effréné, mais celui ci à la réputation d'avoir des moeurs légers, et la réputation d'un ancien mariage qu'il traine avec lui... Charlotte, amoureuse de lui depuis leur première rencontre, accepte de l'épouser, mais quand il découvrira qu'elle n'est plus vierge, comment lui faire comprendre qu'il a été son premier, lui qui n'a aucun souvenir de leur rencontre dans le jardin...
C'est une histoire vraiment sympa à lire, rafraichissante, j'ai passé un excellent moment avec ce livre et les aventures de Charlotte.
Charlotte, une jeune fille vivante, en avance sur son temps, avec un bon petit caractère, est une héroïne attachante. On suit son histoire avec intérêt, et son histoire d'amour avec Alex qui sera faite de hauts et de bas. On voit très clairement qu'elle est folle amoureuse de lui mais tente, tant bien que mal de le cacher, car à l'époque, les effusions de sentiments étaient assez mal perçues...
Alex, lui tombe amoureux de Charlotte, dès le premier regard (enfin les 2 premiers regards, étant donné qu'il ne la reconnait pas...). C'est une homme un peu colérique mais toute fois attachant...
Le style de l'auteure est simple, facile à lire, très agréable. Je pense que je renouvellerai mon expérience avec celle ci. Moi qui suis un brin fleur bleue (!!!), j'ai beaucoup aimé cette histoire d'amour, j'ai passé un excellent moment. le seul bémol que je donnerai au livre (mais qui n'en ai pas vraiment un!) ce sont les convenances de l'époque, les moeurs, la manière dont ils devaient parler et se conduire... Au XXIéme siècle, on est pas habitués à cela et ça peut faire bizarre pendant la lecture mais ça ne m'a pas empêché d'apprécié ce roman!!
Encore merci beaucoup à Karine pour l'excellent moment qu'elle m'a permis de passer avec ce livre!
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Besoin d'un moment de légèreté et de roamnce j'ai attaqué la relecture de ce roman qui date de mon adolescence.
Et quelle ne ne fut pas ma surprise de m'éclater comme une folle dans cette lecture.
Eloisa James a du peps et de la gouaille dans ses réparties et ses personnages sont tous sauf pâlichons.
Charlotte perd sa virginité lors d'un bal masqué et décide donc de rester célibataire. Ce jusqu'à ce que des années plus tard elle croise SON amant d'un soir, celui qui l'a fait vibrer plus qu'aucun autre et dont le seul baiser sait l'enflammer.
Mais hélas il ne se rappelle de rien.
Elle va cependat accepter sa cour et tenter de le faire se souvenir.
de nombreuses scénes hilarantes mais aussi d'émotions car Alexander est un duc mais aussi une tête de mûle de la pire espèce. Qu'est-ce que j'ai eu envie de le baffer souvent !!!!
Bon c'est une romance, hein, donc ça finit bien mais parfois on a envie de changer le scénario lol pour punir le bonhomme trop prétentieux, trop sûr de lui et surtout un peu con parfois.
Mais bon tout ça pour dire qu'Eloisa James est une auteure reconnue et que ses romances vous entourloupent facile. J'ai adoré ce moment de légèreté. Ca fait du bien, c'est frais et ça donne des envies de vacances!!
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Le contexte historique est toujours habilement décrit dans les romans d'Eloisa James, on se croirait dans les lieux décrits à l'époque racontée. Toutefois, ce n'est que l'intérêt de ce roman, car l'histoire est profondément débile. le personnage principal est un homme psychologiquement instable qui fait preuve de violence psychologique et verbale envers les gens que supposément il aime (bien qu'il ne fasse confiance à personne et qu'il n'écoute jamais les versions des autres avant de juger), allant jusqu'à les mettre en danger. Une femme ayant un temps soit peu de jugeote ou de dignité aurait fui un tel homme au lieu de se pâmer d'amour pour lui. Aussi, s'il est peu vraisemblable qu'une première relation sexuelle anonyme, rapide et non anticipée, dans un jardin lors d'une orgie, laisse une trace indélébile de "romantisme" faisant rejeter toute autre idée de l'amour (ça ne s'invente pas!), ça l'est encore moins que l'héroïne ne soit pas capable de confronter le responsable de cet acte alors que pour TOUT le reste elle n'a pas la langue dans sa poche et fait preuve d'audace.
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Charlotte fronça légèrement les sourcils. Ses parents semblaient considérer ses peintures comme des éléments de décoration. Chaque nouveau tableau était expédié chez le meilleur encadreur – Saxony Père & Fils, encadreurs de la Couronne -où M. Saxony père en personne choisissait le cadre avant de le livrer solennellement au manoir. On l’accrochait alors au bout de la longue, longue rangée de fruits et de légumes qui décorait le long, long corridor de l’aile est.
– Maintenant, Charlotte, déclara fermement Adélaïde, il faut tout organiser pour tes débuts. J’ai appris que lady Riddleford, la mère d’Isabelle, a déjà retenu pour sa fille la date du 19 août, qui est justement celle que je Voulais pour ton bal, ma chérie. Donc il faut en choisir une autre. Je pensais à la semaine précédente. Qu’en dis-tu ?
Charlotte ne répondit pas, réfléchissant toujours à sa peinture. Adélaïde, accoutumée aux absences de sa fille, ne s’en formalisa pas.
Lorsque Charlotte se rendait dans ce que son frère Horace appelait le « verger » – la longue, longue rangée de peintures de l’aile est -, elle voyait l’évolution de son travail. Miss Frollip lui avait appris à dessiner des oranges bien rondes, des pommes qui n’étaient pas uniformément rouges. L’art de la couleur était si difficile ! Pour les oranges, par exemple. Inlassablement, elle mélangeait un peu de-jaune, du bleu, du brun, mais jamais elle ne trouvait l’orange qu’elle avait dans la tête. Il fallait découvrir la teinte exacte, avec un peu de brun au sommet, une pointe de bleu, des nuances qui évoquaient le soleil, la chaleur…
Mais Charlotte n’eut guère le temps de peindre, à son retour au manoir. Elle dut endurer d’interminables séances d’essayage et passa ses journées à écouter les projets de sa mère.
– Chérie, annonça celle-ci un jour, pieds-d’alouette !
Charlotte était à une semaine de son dix-septième anniversaire quand sa vie bascula, se coupant en deux comme une pomme : il y aurait désormais un « avant », et un « après ».
Avant, Charlotte était avec Julia Brentorton, sa meilleure amie de classe. Elles avaient survécu ensemble aux années de pensionnat, à la monotonie des cours qui se succédaient quotidiennement : latin, musique, danse, éducation artistique, maintien et convenances avec lady Sipperstein. Ce dernier cours était d’ailleurs le seul véritablement ennuyeux.
– Julia, grondait lady Sipperstein qui apparaissait soudain derrière elles, croisez les chevilles lorsque vous êtes assise sur un sofa !… Montez de nouveau l’escalier, Charlotte, et sans balancer les hanches, cette fois ! Vous vous tortillez de façon tout à fait inconvenante !
Lady Sipperstein était une dame redoutable, dont l’imposante poitrine fendait l’air comme la proue d’un navire. Elle savait, au centimètre près, jusqu’où il fallait se pencher pour saluer une duchesse ou un roi, et elle le serinait à ses élèves comme si elles étaient destinées à exécuter ces gestes tous les jours.
Elle leur assenait aussi toutes sortes de principes.
– On congédie un domestique comme un enfant : avec fermeté, rapidité et distance… Les cadeaux aux malades dépendent de l’endroit où ils vivent. S’ils habitent sur votre domaine, priez votre cuisinière de faire de la gelée de moelle et offrez-la vous-même, ainsi que des fruits. S’ils vivent au village, demandez à un domestique de leur porter plutôt un poulet cru. Et, naturellement, assurez-vous avant d’entrer dans un logis que la maladie n’est pas contagieuse. Il faut se montrer humain, mais pas inconscient !
Parallèlement à la vie de Charlotte, celle de sa mère se divisa aussi en un « avant » et un « après ». Lorsque la jeune fille rentra à Albermale Square, le lendemain, elle ne dit pas grand-chose. Elle regardait la duchesse avec une gravité qui donnait à Adélaïde envie de la secouer ou de fondre en larmes. Qu’avait-il bien pu lui arriver ? Elle n’était pas dans son état normal ; elle était devenue maussade, voire revêche.
En vérité, Adélaïde était trop épuisée pour savoir comment se comporter avec cette nouvelle Charlotte. L’organisation de la soirée avait pris des semaines, et les crèmes glacées posaient un problème : elle les avait commandées d’un mauve délicat et elles seraient finalement violet vif. Le valet de pied chargé de nettoyer le lustre central avait cassé dix-sept pendeloques, avant que l’on se rende compte qu’il était fin saoul. La robe qu’elle avait commandée, un velours bleu rebrodé de fleurs de lis, était abominable, avec des manches trop courtes, trop étroites, qui lui donnaient l’air d’une matrone. Elle dut donc payer quatre fois le prix afin que M me
Flancot lui compose, en une nuit, une tenue de brocart rose.
À onze heures, il fut clair qu’il s’agissait du point fort de la saison londonienne. Tout ce qui comptait en ville était là, et les intrigues se nouaient, rendant la soirée plus délicieuse encore.
La redoutable lady Jersey ayant décrété que les delphiniums étaient une idée de génie, elle et ses amies patronnesses de chez Almack, la salle de bal à la mode, autorisèrent Charlotte à se rendre quand elle le souhaiterait dans le Saint des Saints.
Le bal se poursuivit jusqu’à l’aube, bien après que le souper eut été servi sous la tente vers minuit.
Quant à Charlotte… elle avait survécu, mais elle n’y avait pas pris plaisir, se dit Adélaïde. C’était évident. Elle avait cherché quelqu’un des yeux, comme si l’invité d’honneur n’était pas encore arrivé, et finalement elle avait fondu en larmes dans le salon réservé aux dames.
Cependant, elle était fort jolie, se rassura la duchesse. Beaucoup de jeunes filles, à leurs débuts, étaient malades de nervosité et, si elle semblait émue, qui l’en aurait blâmée ? Heureusement, personne ne s’était rendu compte que la reine de la soirée s’était retirée dans sa chambre.
Alex s’approcha de Charlotte, qui se mit à rougir. Son cœur tambourinait si fort qu’elle craignit que cela ne se vît à travers son léger corsage.
– Savez-vous, dit-il sur le ton de la conversation, que vous êtes la première femme que j’aie sans cesse envie d’embrasser ?
Elle lui rendit son regard. Elle n’allait pas se montrer comme la petite dinde silencieuse qu’elle était à leur première rencontre !
Elle eut un sourire glacial.
– Oserai-je dire que cette envie n’est pas réciproque ?
– Vraiment ?
Sans prévenir, il se pencha afin d’effleurer ses lèvres, et inconsciemment elle offrit sa bouche à ce baiser qui s’intensifia, exigeant. Elle se laissa aller un moment. Sans les grandes mains qui tenaient ses bras, elle se serait effondrée sur place.
Elle ne tarda cependant pas à reprendre ses esprits et, furieuse, elle se dégagea. Alex la contemplait, émerveillé. Cette femme le troublait comme aucune autre.
Eloisa James and Maya Rodale on American Ladies in London