Vous voulez passer un moment léger, divertissant, un peu pétillant, gourmand ? Eh bien tentez ce livre.
Par contre je ne sais pas qui a choisi la photo en couverture, mais honnêtement on dirait une publicité pour un site de relations infidèles et cela ne reflète pas le contenu.
Alors oui, c'est vrai, il y a des passages un peu coquins, mais pas de quoi rougir. C'est d'ailleurs pourquoi je reste un peu sur ma faim avec ce roman, car j'imaginais, bien que je ne l'ai pas lu non plus) une sorte de 50 nuances de Grey version française. En fait il s'agit plutôt d'une histoire légère (dans tous les sens du terme) de 2 femmes et de leur vie sentimentale. Elles sont belles, plutôt épanouies, n'ont globalement pas de souci d'argent, ni de santé. Bref c'est Hélène et les Garçons pour les grands. On sait que ce n'est pas réel, mais c'est divertissant.
Je n'ai mis que 2,5 étoiles car ce n'est pas non plus une grande découverte littéraire et je suis difficile...
Alors faut-il le lire ? Oui. ça change. Agréable comme un vin d'Asti bien frais.
Merci à Masse Critique pour cette découverte.
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J'ai reçu ce livre en participant à la Masse Critique. Merci.
Nous suivons l'existence de deux femmes : "la belle de neuf heures" et" la belle de neuf heures et quart" comme les surnomme gentiment Ambroise, le bistrotier du coin. Clélia est coincée dans une vie qui ne lui correspond plus : un mari qui ne la regarde plus, pas de travail, des enfants qui la juge "lourde".... bref rien de bien intéressant et palpitant dans sa vie, quand elle fait la connaissance d'Emma et d'Ambroise et ses secrets.
J'ai bien aimé ce livre divertissant, à la lecture agréable, aux personnages qui deviennent vite attachant.
J'ai beaucoup moins aimé la couverture du livre qui n'est, à mon avis, pas très bien choisie : elle laisse supposer une lecture érotique et les amateurs du genre vont être déçus et si, au contraire la couverture freine certains, je trouve que c'est dommage.
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Le soleil, encore bas à cette heure-ci, donnait au formica des tables de la salle des reflets irréels. Clélia - les nouvelles du jour déployées devant elle - plissait les yeux en attente de la fin de la plainte du percolateur. À contrejour, ses jambes légèrement inclinées offraient une silhouette élégante. Elle faisait partie de ces femmes au bassin étroit, à la poitrine épanouie sur lesquelles le temps avait peu de prise. Beaucoup lui enviaient son port, fruit d’années de danse imposées par une éducation classique. Cette éducation lui avait permis de se forger une culture respectable et appris comment adopter une attitude de réserve apte à masquer son peu d’intérêt pour le conformisme.
Ses parents, admirateurs de Stendhal, lui avaient donné le prénom de l’une des héroïnes de la Chartreuse de Parme, développant chez elle un goût prononcé pour le romanesque.
Enfant, lorsqu’elle se trouvait en situation di cile, il lui arrivait d’appeler l’écrivain à son secours. Un peu comme d’autres demandaient le soutien du petit Jésus. En diverses occasions il lui parut que Stendhal avait répondu à son appel. Comme lorsqu’elle avait rédigé un mot d’absence à la place de sa mère. Elle avait sollicité son aide, craignant d’être découverte. Elle ne l’avait pas été et en avait déduit qu’il était intervenu. Sans doute la solidarité des écrivains. Ce souvenir l’amusait encore. Stendhal était devenu l’ami idéal à qui, toute sa vie, elle avait pu con er ses secrets, ses joies, ses déceptions et ses révoltes intérieures.