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EAN : 9782258117198
208 pages
Omnibus (02/04/2015)
3.33/5   33 notes
Résumé :
La Mariée rouge suivi de 6 nouvelles : 'Le disparu de Men-Diaoul', 'Une trop fine mouche', 'Abus de phosphore', 'Interrogation écrite', 'Stang fall', 'L'argent de la quête'. Un couple de jeunes, dans une cavale nihiliste et suicidaire, croise le chemin d'un trio de ferrailleurs, d'un commando d'autodéfense et d'une noce, dans le fin fond de la campagne bretonne ; une épopée tragique et ultraviolente qui se termine dans le sang, servie par la prose grinçante d'Hervé ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un mariage dans les traditions se déroule au fond de la campagne bretonne. Nous sommes à la fin des années 70.
Quelques kilomètres plus loin un couple de jeunes voyous en mal de sensations fortes croise trois ferrailleurs plus ou moins dégénérés. Et jaillit l'idée d'un mauvais coup gratuit. Juste pour s'amuser.
L'épopée va virer au drame. le jeune couple quittant la fête au milieu de la nuit pour savourer sa nuit de noces va tomber dans les griffes des cinq compères et subir humiliation, le viol puis l'assassinat de la mariée. Peu de suspense, on connaît le crime et les coupables dès le début.
Un employé d'assurance alerté par le marié en fuite, voulant jouer les justiciers, intervient et se trouve également assassiné après avoir occis les ferrailleurs.
Et pour finir des policiers empotés.
Une course poursuite va s'engager qui s'achèvera tragiquement pour les deux jeunes délinquants...
Violence gratuite, personnages sans consistance, destinées dérisoires, sont au service d'une vision plutôt cynique et sans espoir de l'humanité.
Ce ton sied mieux aux nouvelles qui sont très réussies. Ces six textes courts révèlent en effet le talent de l'auteur qui a tendance à s'enliser dans le roman, mais ce n'est que mon avis...
Merci aux éditions Omnibus et à Masse critique de m'avoir permis la découverte de cet auteur policier breton.
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Je suis bretonne, et pourtant, je connais peu Hervé Jaouen n'ayant lu que L'Adieu au Connemara et le Testament des McGovern...ce n'est pas faute d'en avoir entendu parler ! Un grand merci à Babelio et aux éditions Omnibus de m'avoir permis de découvrir cette édition augmentée de la Mariée rouge. J'avais repéré ce titre dans le guide des 100 polars incontournables il y a quelques années et puis, il est resté dans ma liste de livres à lire jusqu'à cette dernière opération masse critique.

La Mariée rouge est le premier roman d'Hervé Jaouen, et alors là...pour un premier roman, qui plus est écrit dans les années 1970...ça dépote ! C'est noir, sanglant, gore, ultraviolent, grinçant, je comprends mieux le surnom d'Orange mécanique à la bretonne et l'électrochoc que ça a pu représenter dans le milieu du polar à l'époque. L'écriture grinçante d'Hervé Jaouen sert parfaitement l'intrigue. Plusieurs histoires s'y entrechoquent, celle d'un couple de paumés qui vont partir dans une dérive violente (et oui, - par - ça fait +...ou une explosion d'électrons, ou un court-circuit !), celle d'une bande de fachos qui vont vouloir aller casser du jeune et celle d'une noce bien arrosée à la campagne. L'histoire est crue, la violence et la médiocrité des personnages sont saisissantes. Certains romans des années 70-80 me paraissent parfois un peu gentillets, les films d'horreur, la télé-réalité, internet étant passés par là. Ici, ce n'est pas le cas.Tous les ingrédients du bon polar noir sont réunis. L'écriture est ciselée et suffisamment distanciée pour ne pas tomber dans le trash ou la vulgarité. L'ombre de la robe blanche de la mariée flotte tout au long de l'histoire et les 6 nouvelles sont tout aussi grinçantes et savoureuses.

Ames sensibles s'abstenir, amateurs de polars noirs, d'humour grinçant, de prose acerbe, courez-y !
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Eh bien quel livre ! Issu de la mouvance néo-polar fin 70 /début 80 inaugurée par Jean-Patrick Manchette (je crois bien), "la mariée rouge" s'implante dans cette tendance à inscrire l'intrigue criminel le dans le tissu social contemporain le plus décomposé :auto défense, délinquance sauvage, chômage, fascisme rampant, corruption politique, affairisme véreux, diktats des marchés etc.
Ce qui différencie Jaouen de ses pairs, c' est l'extrême crudité et l'extrême style.
La crudité ici est édifiante. Témoin ce début où un flic compulse un jeu de clichés ignobles qui résument la sauvagerie à venir. La violence de ce récit de 1979 est d'une atrocité qui se situe loin de la veine de romans plus récents critiqués pour leur violence (je pense à des livres comme "les Bienveillantes" ou "le Programme Lazare" , pour n'évoquer que deux titres qui m'ont récemment choquée). Non, il s'agit d'une atrocité brute et banale, que n'atténue aucune perspective tragique ou philosophique et qui ne peut renvoyer qu'à un monde vide de sens. D'ailleurs l'histoire, si on peut dire, est déparée de tout romanesque, de tout lyrisme. Il s'agit d'une relation de faits divers plus vrais que nature, avec cette seule touche dramaturgie qu'ils vont se rejoindre pour une apothéose odieuse où le tout sera plus grand que la somme des parties. Une scène de viol si ignoble que je me suis sentie gênée de la lire, comme un boomerang de sororité dans la tronche...

Le style ensuite. le name-dropping avant la lettre, la noirceur proche de Jim Thomson ("1275 âmes" notamment au lu de ce défilé de personnages et de silhouettes médiocre, où pas un n'en prend pour son grade), l'ironie constamment aux aguets, le passage en toute fluidité du passé composé au futur, l'inventivité des expressions, l'uppercut des métaphores, les enchaînements de phrases dynamiques et suprenants: Hervé Jaouen est juste un grand écrivain. Certes certains détails ont vieilli. le fascisme ne se dénonce plus avec ces grosses ficelles. La France décrite fleure une absence totale d'immigrés. Les "dancings" ont vécu. Mais qu'importe ce chromo de France giscardienne: le style demeure au fil des années. Et que dire, toujours surprenante, d'une intrigue ultraviolente qui se déroule entre Quimper, Huelgoat et Riec sur Belon, parangons des clichés cuculs laridalonlaires ? Rien qu'une pincée de monstruosité en plus qui vous ramènera à une vision adulte de la Bretagne, pour qui connaît le passé farouche, riche et violent de cette civilisation -je n'ai pas dit : cette province loin des nunucheries auxquelles on persiste à l'associer.
Oui, la mariée rouge est plus qu' une sublime saloperie:de la littérature au delà des étiquettes fugitives.
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Hervé Jaouen nous présente dans La Mariée rouge plusieurs nouvelles, dont le point commun est d'avoir pour cadre la Bretagne, mais aussi de mêler une tonalité policière à une autre, beaucoup plus gore.

La première nouvelle, qui donne son titre au recueil, décrit l'itinéraire et la rencontre de quatre groupes de personnes (les participants à une noce, un employé de banque, trois petits voyous du cru et un couple de fugitifs). le ton est vraiment haletant, même si j'ai regretté que l'ouvrage se lise aussi vite ! Tout (décors intérieurs, paysages, personnages) est minutieusement décrit et permet au lecteur d'être immergé dans ces histoires où tout dérape.

Âmes sensibles, s'abstenir !
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C'est un petit polar d'un grande cruauté, digne d' un marquis de Sade. Dès le début on sait qui va mourir et ce qui m'a plu dans ce roman c'est la façon dont on voit les choses se mettre en place pour que le drame survienne . Ca se lit très vite , c'est parfait pour tromper l'ennui d'un jour pluvieux mais mieux vaut ne pas être trop sensible car c'est très sanglant.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis dit : Vincent Lalumière, il est temps d'abandonner la galère et de t'installer à ton compte. Mes vieux parents en ont pleuré. Pour eux, deux plus deux ont toujours fait quatre. Erreur, bien sûr ! L'arithmétique n'est pas une science exacte : dix-huit heures de cours par semaine multipliées par quarante ans de cotisations - ou cinquante, allez savoir ! - n'ont jamais produit un retraité millionnaire. (in "Le disparu de Men Diaoul")
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De baisers en baisers, de la découverte commune, au hasard d’un doigt, de l’orgasme clitoridien, était née une habitude prolongée, pendant le service militaire, par une correspondance rendue fiévreuse et emphatique : la séparation entraîne à des déclarations d’amour que la parole ne permettrait pas…
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La quantité n’excluait pas la qualité. À partir de négatifs parfaits, parfaitement cadrés, parfaitement exposés, le tireur de la Sûreté avait réalisé des agrandissements soignés, sur papier Ilfospeed, en 18×24.
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À vingt et un ans, tout le monde n’a pas la force morale de se marier. Sauf bien sûr, lorsque l’on y est tenu par les conventions, quand celle qui n’était même pas une fiancée a été maladroitement engrossée…
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L’Opel Commodore se dirige en douceur vers un petit bourg du Sud-Finistère, qui ne sera pas nommé, où se déclenchent, chaque semaine, au p(tit bal du samedi soir, des bagarres sanglantes
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Videos de Hervé Jaouen (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hervé Jaouen
Hervé Jaouen lit un extrait de son livre Connemara Queen.
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