Quatrième de couverture : 22 juillet 1209, Béziers est mis à sac. Pour lutter contre l'hérésie cathare, les croisés, avec à leur tête Arnaud Amalric, légat du pape, prennent la ville et massacrent vingt mille habitants. Hiver 1308. L'abbaye des CLairets, administrée par la jeune mère abbesse Plaisance de CHamplois, est coupée du monde extérieur par une terrible tempête de neige. Les meurtres des moniales se succèdent, tous mis en scène selon un rituel macabre..On parle de sorcellerie ou de quelque chos d'encore plus ténébreux. Que vient faire à l'abbaye, Arnoldus de Villanova, médecin et espion du pape Clément V, au prétexte de cueillir des simples en plein hiver ? Et qui est donc cette jeune Claire qui ne supporte pas la lumière du jour, et que protègent quatre monstres de foire ? Avec son habituelle virtuosité, andrea H. Japp nous entraîne dans un thriller médiéval haletant.
Mon avis : n'y allons pas par quatre chemins, je n'ai pas aimé et pour plusieurs raisons.
1) Il y a l'histoire des meurtres des moniales mais finalement ces crimes ne sont pas si nombreux que cela ; non que je souhaite la mort des soeurs de cette abbaye, mais enfin, trois mortes, ça n'était pas tant que cela.
2) Se rajoute à ces meurtres, l'histoire de cet homme, Arnaud Amalric, dont on apprend qu'il a vécu en 1209 or lors de la narration de ce roman qui se déroule un siècle plus tard, cet homme est toujours là ! J'ai donc émis l'hypothèse que j'alllais être plongée dans un roman un peu fantastique alors qu'il n'en est rien. L'explication et des plus rationnelle et cela fait donc un gros "flop" qui m'arrange car je n'aime pas du tout le fantastique ou la science-fiction. Mais enfin, je ne vois pas pourquoi avoir mis ce personnage en scène avec son histoire qui a une explication très logique. de plus cela fait une deuxième histoire dans l'histoire.
3) Plusieurs personnages très atypiques en raison de leurs difformités physiques trouvent refuge à l'abbaye. Là encore, cela ne fait qu'augmenter le nombre d'histoires et de personnages dans ce roman et la présence de ces troubadours n'est absolument pas nécessaire au roman d'autant plus que le lecteur imagine aisément qu'ils ne sont pas responsables des deux premières morts.
4) Je vous épargnerai l'histoire du manuscrit. Encore une histoire et un mort et une autre histoire ....
Cette abondance de personnages et d'histoires dans l'histoire me fait penser à une pièce montée trop crémeuse, trop sucrée, trop haute comme si l'auteur voulait nous gaver. Alors bien sûr certains personnages de toutes ces différentes histoires ont des relations entre eux mais pas tous les personnages n'ont pas des relations avec les soeurs assassinées.
5) Et enfin, la façon de mettre le texte entre parenthèse. Je ne sais absoument pas si cela se fait habituellement mais c'est bien la première fois que je vois cela et à chaque fois, je croyais à une erreur. Voici la façon dont le texte est écrit en début de phrase.
Je n'ai jamais vu la ponctuation mise dans les parenthèses jusqu'à présent !!!???? Je cite :
Je le connais. Je le repousse depuis des lustres. (Elle éclata de rire, la salive dévalant de la commissure de ses lèbres, et feula :) Sale engeance !
Je n'ai jamais vu la ponctuation mise dans les parenthèses jusqu'à présent.....Sans compter que je n'aime pas quand les parenthèses sont nombreuses. le texte mis entre parenthèse ne devrait être qu'un aparté destiné à nous décrire un visage, une posture, ou à relater la pensée de quelqu'un... Dans l'exemple sus-cité, je ne vois pas pourquoi il est mis entre parenthèse sans compter que ces parenthèses sont vraiment nombreuses et à chaque fois que je voyais la ponctuation dans la parenthèse, je pensais à un smiley.
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22 juillet 1209, Arnaud Almaric à la tête des troupes qui chassent les hérétiques ordonne le massacre de tous les habitants de Béziers et aurait alors prononcé ces paroles « Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens ».
Un siècle plus tard, en février 1308, l'abbaye des Clairets en Normandie voit sa quiétude troublée par l'arrivée de plusieurs visiteurs et notamment un groupe de « monstres » que leur montreur conduit de villes en villes pour les exposer dans les foires.
Et alors que l'abbaye est coupée du monde par une épaisse couche de neige et que cette dernière ne cesse de tomber, un meurtre terrible s'y produit.
Plaisance de Champlois, jeune femme récemment nommée abbesse charge Mary de Baskerville soeur apothicaire qui vient d'arriver et Hermione de Gonfray également apothicaire qui doit quant à elle quitter l'abbaye après que l'abbesse ait découvert son secret, d'enquêter sur ce meurtre.
Mais comme elles le craignaient un second meurtre au symbolisme tout aussi démoniaque est perpétré.
Il faut toute la perspicacité des deux soeurs apothicaire, de l'abbesse ainsi que celle de Alexia de Nilanay futur épouse du Comte de Mortagne pour démasquer l'assassin sous les yeux de Arnoldus de Villanova médecin et espion du Pape qui vient lui aussi d'arriver aux Clairets sans que personne ne puisse connaitre les raisons de sa venue en Normandie.
Un petit thriller médiéval qui ne nous cache rien non plus des difficultés de la vie des hommes et des femmes d'alors.
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"Il est des rencontres qui ne peuvent laisser indemnes que les imbéciles. Il est des rencontres qui vous font entrevoir l'univers, celui que l'on s'est appliqué à ignorer, par crainte, par paresse ou par incapacité à le comprendre."
Avec son habileté habituelle, Andréa JAPP nous entraine dans un thriller médieval haletant.
22 juillet 1209, Béziers est mis à sac. Pour lutter contre l'hérésie Cathare les croisés prennent la ville et massacrent vingt mille habitants ............
Hiver 1308, l'Abbaye des Clairets est coupée du monde par une terrible tempête de neige et les meurtres de moniales se succèdent, tous mis en scène selon un rituel macabre ...
Les riches s'empiffraient sur le dos de la misère, on s'inclinait bas devant eux. On les remerciait lorsqu'ils faisaient jeter par leurs serviteurs leurs tranchoirs24imbibés de sucs de viande ou de poisson aux miséreux, massés aux portes de leurs demeures, qui espéraient chaque jour leur générosité.
Les gens se persuadent que ce qu'ils ont envie de voir est la vérité. Plutôt que d'additionner les preuves, d'accoler les éléments jusqu'à parvenir à la réponse exacte, ils maquillent la réalité, la transforment à l'envi et parviennent à une solution erronée, mais au fond rassurante.
« Les larmes aux yeux, il songea un bref instant qu’ils étaient probablement plus humains que nombre des bipèdes dont ils avaient croisé la route. En dépit de son esprit plus lent que celui d’Evrard, ou même celui d’Eloi, il sut, sans hésitation ; que la qualité d’humain ne s’hérite pas, elle se mérite. »