Bon, c'est vrai qu'on peut être déçu que
Béatrice Tillier n'ait pas dessiné ce troisième tome. On pourrait aussi chercher à trouver les dissemblances du dessin de
Franck Leclercq par rapport au dessin original de Tillier et constater que le dessin est plus rond, les décors moins détaillés et la colorisation de le Prince moins chatoyante.
D'un autre côté on peut aussi se dire que Leclercq a beaucoup de mérite d'avoir accepté de s'attaquer à une tâche aussi lourde et que le résultat (même s'il n'atteint pas l'originalité des deux tomes précédents) est plutôt réussi et que graphiquement la continuité de la série est assurée.
Et si ce tome perd un peu de son côté poétique, c'est peut-être au niveau du scénario qu'il faut chercher la réponse. L'histoire s'oriente souvent vers ce despote dément dont le nom titre ce troisième tome. du coup on se retrouve dans une ambiance dénué d'amour et ravagé par les flammes, dans un tome où règne l'action, souvent au détriment de cette poésie qui nous avait tant charmé dans les tomes précédents.
Mais au milieu de ce monde en feu, la flamme de l'amour entre Jam et sa fée continue de brûler et de me charmer, le découpage reste de toute beauté et même si parfois le rêve tourne au cauchemar, en tant que lecteur, c'est sans regrets que je me réveille pour garder cette belle série en mémoire.