Le soin apporté à la fabrication de l'ouvrage frappe au premier abord. Il s'en échappe une odeur d'encre bizarre.
Le mot "travail" a le don de me mettre à l'aise. Il y en a bien à qui les pièces de
Shakespeare donnent envie de dégueuler : moi, c'est le mot travail. Il me fait penser à "ELLE ENFANTERA DANS LA DOULEUR !", formule biblique pour parler des souffrances de l'humanité jusqu'aux temps derniers. Formule réaliste, ô combien, derrière laquelle tous les artistes ayant séjourné dans l'enfer pourraient ajouter leur paraphe !!
Louis-Ferdinand Céline, m'entends-tu !? Ou bien la terre t'a définitivement engloutie ?
Mais l'album d'
Olivier Josso est plus baudelairien que célinien, à vrai dire, je constate en le lisant. le travail a sorti
Baudelaire des rêves de petit bourgeois et de la drogue, des putains. Il a redonné un peu de consistance à son âme, qui fuyait de tous les côtés. Et la peinture aussi. L'âme d'
Olivier Josso est une bande-dessinée, dans laquelle il essaie d'y voir clair.
C'est drôle comme certains artistes, à l'instar des femmes, ont besoin d'accoucher... Ils doivent tenir ça de leur mère.
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