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Won-kyu Ju (Autre)Yeong-hee Lim (Traducteur)Catherine Biros (Traducteur)
EAN : 9782809715477
176 pages
Editions Philippe Picquier (06/05/2021)
3.44/5   34 notes
Résumé :
Quartier chic et moderne de Séoul, Gangnam est le lieu où se côtoient l'univers de la mode et celui des nouvelles technologies. Le jour, des hommes d'affaires se pressent le long des avenues bordées de gratte-ciels étincelants. La nuit, dans l'ambiance feutrée des clubs privés et des hôtels chics, se révèle une face infiniment plus sombre : un Gangnam souterrain où l'élite économique du pays s'adonne à la drogue, au jeu et aux sévices sexuels, assurée d'une complète... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un livre court et intense qui traite du quartier chic et moderne de Séoul : Gangnam.
Le jour, des hommes d'affaires se pressent le long des avenues bordées de gratte-ciels étincelants.
La nuit, l'ambiance se transforme et s'assombrit. Les clubs privés et les hôtels chics ouvrent leurs portes, nous dévoilant une vision souterraine de Gangnam, où l'élite économique du pays s'adonne à la drogue, aux jeux et aux sévices sexuels allant jusqu'aux meurtres, assurée d'une complète impunité. Rien n'est grave pour eux car l'argent est roi. Tout s'achète. En échange d'une belle somme, avocats et planificateurs sont prêts à modifier la réalité pour vous tirer d'affaire (pots de vin, faux témoignages, vidéos, caméras de surveillance trafiquées,…).
L'auteur Won-kyu Ju, pour écrire son livre a infiltré l'un de ces clubs huppés de Gangnam comme chauffeur-livreur. « Made in Gangnam » est donc inspiré de faits réels. Il nous livre de manière simple et crue un monde de corruption et de perversion, sombre et dépourvu de sentiment. D'une violence inimaginable et inhumaine où des crimes sont permis au nom du pouvoir et de l'argent.
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Un petit apercu de Gangnam, un quartier chic de Séoul, en Corée du Sud ? Attention, c'est fait pour choquer, accrochez-vous ! Un meurtre de dix personnes juste avant l'ouverture d'un hôtel dont cinq sont des call-girls. Pour éviter de ternir la réputation des plus grandes fortunes du quartier, on fait appel à un planificateur, une personne qui s'occupe de trouver des causes de mort plus louables contre quelques (centaines de) billets. Au début, je m'attendais à une enquête et même si elle a bien lieu, il s'agit surtout de montrer que ce qui compte à Gangnam, c'est money, money, money. Et puis bien sûr, ce qui en découle, la corruption, la drogue, le sexe. de ce roman, j'attendais de comprendre un peu ce quartier de Séoul mais l'auteur matraque surtout l'importance de l'argent du lieu. Comme il le dit à la fin du livre, il a essayé d'imaginer un côté sombre de ce quartier chic... il y a un peu de maladresse et on ressort un peu écoeuré de ce tourbillon de violence, de ces milliards de wons (je n'ai pas son cours actuel) et d'absence de sentiments.
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Gangnam, quartier connu mondialement grâce à (à cause ?) la chanson "Gangnam Style", est le quartier huppé de la capitale sud-coréenne où tout semble permis quand on est riche.

L'auteur nous y dépeind les 0,1% de la population extrêmement riches en proie à tous les vices : le sexe, la drogue, la violence, le dédin et l'insouciance face aux conséquences de leurs actes. Rien n'est grave pour eux puisqu'ils peuvent faire appel à Kim Min-kyu, avocat et planificateur. Mais qu'est-ce donc que ce dernier métier ? Un planificateur est un personne qui vous aidera à modifier la réalité pour vous tirer d'un mauvais pas en échange d'une somme rondelette. Et là nous faisons face à de la corruption à grande échelle entre le versement de pots de vin, les faux témoignages, les vidéos des caméras de surveillance trafiquées etc.

Ce roman est très noir, l'auteur semble désabusé face à ce qui semble être une jungle où les plus riches s'en sortent toujours et où la mort des autres ne comptent pas. Une phrase très forte du roman nous dit d'ailleurs que le prix déboursé pour couvrir la mort d'une jeune fille d'une vingtaine d'années n'est même pas l'équivalent à celui d'une voiture de taille moyenne. Je pense que tout est dit ici.

J'ai été profondément choquée par de nombreuses choses : tout d'abord par cette luxure et surtout par la violence. Ces jeunes riches n'en ont rien à faire de la vie des autres et n'assument pas leurs erreurs. La corruption est elle aussi plus que choquante.

L'écriture est assez froide, je dirais même presque aseptysée. L'auteur ne fait pas preuve de sentiments. Son but ici est d'énoncer les faits, de nous les exposer et de les dénoncer mais presque de façon journalistique.

Je vais avoir besoin d'un peu de temps pour digérer cette lecture et pour essayer de retrouver le peu d'espoir que j'avais en l'humanité. Il me faut absolument une lecture un peu plus légère après celle-ci.
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« Quel drôle de destin ! »
 
Bienvenue à Gangnam ! le quartier le plus huppé de Séoul, the place to be pour tous les jeunes assoiffés de succès, les agences des idols, les sièges des grands conglomérats et puis les 0.1% de la population la plus riche. Ceux qui possède tout, sauf la peur visiblement. Ils ont l'argent, la renommée, les privilèges, le pouvoir, les autres car oui, tout et tout le monde s'achète quand on en a les moyens.

Kim Min-kyu, avocat de profession et planificateur professionnel est justement employé par les plus grands riches du Club de Gangnam. Son métier : s'occuper de modifier la réalité pour arranger ses clients. Payer un silence, un faux témoignage, trafiquer les caméras de surveillance, trouver un autre coupable, bref tout faire pour que les actions plus ou moins graves de certains soient effacées.

Un soir, il se retrouve sur une affaire plus délicate que d'habitude. Au dernier étage d'un hôtel luxueux pas encore officiellement ouvert, 10 corps dénudés et violemment tués sont retrouvés. Cette affaire va très rapidement se compliquer et voit s'agrandir la liste des personnes impliquées. Qui a vraiment tuer ces dix personnes ? Mais au fond, ce n'est pas réellement la question. C'est plutôt, jusqu'où la violence ira-t-elle ? Une violence physique mais aussi morale. Nos personnages eux-mêmes savent que pour survivre parmi les horreurs qui les entourent, une seule solution : devenir soi-même un monstre.

Ce court roman m'aura embarqué jusqu'au bout. Savoir qu'il est en cours d'adaptation cinématographique ne me surprend pas ! Très coréen, d'abord dans le lieu, il l'est aussi dans l'écriture notamment avec cette froideur apparente, cette soumission au destin que seuls les riches semblent pouvoir contrôler. Que ce soit Kim Min-kyu, la police, les nombreuses call-girls dont la vie ne vaut qu'à peine 30 000 won, tous semblent contrôler par l'Argent et ceux qui le détiennent. Argent, ô dieu argent, quand donc s'arrête la déshumanisation affolante qui attend ceux qui te vouent un culte ?

Un roman bien noir que vous dévorerez la boule au ventre… !
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En résumé : thriller coréen, Gangnam est un quartier d'affaire luxueux le jour, mais dès la nuit tombée il devient, pour les puissants, un lieu où le crime le dispute à la luxure.

En détail :
Il ne fait pas bon trainer dans le quartier de Gangnam une fois la nuit tombée, à part si l'on est particulièrement fortuné... et encore, ce n'est pas une garantie de survie ! Les établissements de luxe proposent des divertissements à la hauteur des fantasmes de leurs riches clients, et cela ne s'arrête pas aux charmes des hôtesses et drogues en tout genre. Les actes de violence sont également au menu.

Dans ce thriller, il ne s'agit pas de résoudre des meurtres, mais plutôt de trouver des solutions pour réparer les dégâts et éviter les ennuis judiciaires aux clients fortunés qui ont... dérapés.

Le lecteur va suivre deux protagonistes. Min-Kyu est avocat et travaille comme planificateur pour le cabinet Y. : c'est lui qui va fabriquer les alibis, acheter les familles des victimes, verser les pots de vin, bref, monter le dossier qui deviendra la version officielle des faits. Jo Jae-Myeong est quant à lui un inspecteur corrompu, ses problèmes de jeux le pousse à accepter les accords les plus douteux.

Même si le récit peut sembler assez violent de prime abord (prostitution de mineures, meurtre...) les actes ne sont pas explicités, il y a peu de détails et la plume de l'auteur est assez pudique, ce qui rend le livre abordable pour les lecteurs sensibles.

Le quartier de Gangnam existe vraiment, à Séoul, capitale de la Corée du Sud. Il est très coté et attire beaucoup de touristes (la chanson "Gangnam Style", de Psy doit vous dire quelque chose). Il est question pour l'auteur de montrer le revers de la médaille en mettant en avant les personnages défavorisés sur la misère desquels repose la richesse de ce quartier. Car les plaisirs des uns sont toujours réalisés au détriment de plus démuni (callgirl, etc).

Du même auteur : pas d'autres écrits traduits, mais une adaptation cinématographique de "Made in Gangnam".
Dans le même genre : Délivre-nous du mal, de Christelle Duchamp (thriller).
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ces très riches se repaissent, sous la protection d'agents de sécurité appartenant à des sociétés ou de gardes du corps privés, de plaisirs inimaginables dans un monde sensé. C'est un univers où l'on peut transgresser tous les interdits et où l'argent domine tout, absolument tout, plus encore que dans le monde normal. Cette population fortunée qui règne sur les nuits de Gangnam se livre à des actes sexuels pervers, consomme des stupéfiants et se laisse même aller à un certain degré de violence, en dépensant sans compter. Les conséquences fâcheuses qui en découlent sont le cadet de leurs soucis. Car l'argent est là pour tout arranger. Au prix de sommes faramineuses ils achètent une nuit entière à Gangnam, au sein de laquelle ils peuvent faire n'importe quoi sans aucune crainte. Tout leur est permis.
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Là où la nuit est plus claire que le jour et où elle s’exhibe sans vergogne, voici le quartier Gangnam qu’il voit depuis la fenêtre de son appartement au trente-huitième étage d’une grande tour résidentielle sise au numéro 447 de Daechi-dong. (p. 5)
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En regardant les dossiers contenant les photos et les données sur les cinq victimes féminines, il se rend compte que rayer une vie de la carte coûte en moyenne trente millions de wons. Convertir une vie humaine en chiffres, quoi de plus abject ? Le prix attribué à la vie d'une serveuse de nar d'une vingtaine d'années n'est même pas celui d'une voiture de taille moyenne.
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En regardant les dossiers contenant les photos et les données sur les cinq victimes féminines, il se rend compte que rayer une vie de la carte coûte en moyenne trente millions de won. Convertir une vie humaine en chiffre, quoi de plus abject ? Le prix attribué à la vie à la vie d'une serveuse de bar d'une vingtaine d'années n'est même pas celui d'une voiture de taille moyenne.
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Min-kyu est désormais habitué à ce genre de visage presque inexpressif, à l'impassibilité forcée, qu'il a vu si souvent à Gangnam. C'était comme si, pour travailler à Gangnam, il fallait d'abord satisfaire à cette exigence : savoir maîtriser son expression.
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