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Michel Blanc-Dumont (Illustrateur)
EAN : 9782205017205
Dargaud (14/04/1980)
3.89/5   71 notes
Résumé :
L'ingénieur français Cyprien Méré, désireux d'obtenir la main de la charmante Alice Watkins, fille d'un riche propriétaire de mines diamantifères d'Afrique australe, décide d'utiliser ses connaissances scientifiques pour réaliser la fabrication du diamant artificiel. Il croit y être parvenu en découvrant dans son appareil un énorme joyau : l'Etoile du Sud. L'inexplicable disparition du diamant précipite l'ingénieur dans une suite d'événements extraordinaires…
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Avec « Cinq semaines en ballon », Jules Verne nous avait transportés dans un survol de l'Afrique, d'est en ouest. Avec « L'étoile du sud », nous voilà posés, en Afrique du Sud au Grikaland, pays grand fournisseur de diamants. C'est là que l'ingénieur minier Cyprien Méré conduit des études sur les gisements diamantifères.

Là, dans cette Afrique australe, on rencontre John Watkins, propriétaire richissime des plus importantes mines de diamant de la contrée ; et puis sa fille Miss Alice Watkins à qui Méré se verrait bien passer la bague au doigt… le verdict du père est cruel : « Pas assez riche, ma fille… »
Méré se mettra alors en tête de recréer synthétiquement un diamant d'une taille telle que fortune serait faite et que la main d'Alice ne pourrait pas lui échapper ; lui qui l'aime d'amour contrairement à la concurrence qui ne pense qu'à un beau mariage.
Naîtra de cette expérience un énorme diamant noir…

A l'heure où Zola se prépare à faire paraître « Germinal » qui nous mènera également dans les mines, de charbon, celles là, Jules Verne nous livre un beau roman d'aventures australes qui pourrait avoir comme moralité : « Bien mal acquis ne profite jamais ».

Sans doute mon préféré avec « Vingt mille lieues sous les mers », mais il y en a tant d'autres que je n'ai pas lus…
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J'ignore pourquoi, j'ai toujours eu une tendresse particulière pour ce roman. Il n'a pourtant rien de particulier. Il est conforme en tous points à la facture traditionnelle des romans de Jules Verne : on y trouve le même attrait et le même plaisir qu'aux autres « Voyages extraordinaires ». Ah si, peut-être une image, une illustration qui m'avait frappé : un homme à cheval sur une autruche au galop… Notre intérêt pour un livre tient parfois à peu de chose…
Paru en 1884, « L'Etoile du Sud » est un « bon » Jules Verne, bien qu'il ne soit pas parmi les plus connus : savoureux cocktail d'exotisme et d'aventure, avec des rebondissements constants, un voyage aventureux dans un pays dont on ne connait pas grand-chose (l'Afrique du Sud et plus précisément le Transvaal), une jolie histoire d'amour, des vilains comme s'il en pleuvait…
Cyprien Méré, un jeune ingénieur français en mission en Afrique du Sud, est amoureux de la jolie Alice Watkins, fille d'un magnat anglais, John Watkins, dont la générosité et la bonté de coeur sont inversement proportionnelles à la fortune, qui est immense. Cyprien, pour mériter la main (et le reste) d'Alice, doit donc faire fortune. Il se lance dans l'exploitation d'une mine de diamants, et parallèlement (il est chimiste) essaye de fabriquer un diamant artificiel. Il y parvient, le fait tailler par un lapidaire d'origine hollandaise Jakobus Vandergaart. Mais le diamant disparaît, en même temps que Matakit un serviteur noir. Watkins offre alors la main de sa fille à qui ramènera l'Etoile du Sud (c'est le nom du diamant) et le serviteur en fuite. Avec Cyprien trois autres concurrents, un Anglais, un Allemand et un Italien, sont sur les rangs, moins motivés par la main d'Alice que par la dot qui l'accompagne. Matakit est retrouvé et avoue qu'il n'est pas l'auteur du vol. Il précise toutefois que le diamant n'est pas artificiel mais bel et bien naturel. On finit par le retrouver… dans l'estomac d'une autruche ! Parallèlement, Watkins se voit démasqué par Vandergaart qu'il avait spolié, et le Hollandais reprend tous ses droits sur la concession minière. Watkins qui n'a plus de raison d'empêcher le mariage de Cyprien et Alice, y consent et meurt à moitié ruiné.
Il est amusant que l'un des thèmes abordés par l'auteur soit la spoliation et la propriété : l'idée de ce roman n'est pas de Jules Verne : il a acheté les droits au véritable auteur André Laurie (à qui il avait déjà acheté ceux des « Cinq cents millions de la Bégum »). Il s'est contenté de changer deux ou trois personnages secondaires et d'ajouter deux chapitres, en corrigeant ça et là la rédaction du roman. S'il n'y a pas eu spoliation et que tout reste dans la légalité (c'était une pratique courante à l'époque), le procédé est quelque peu contestable, le nom d'André Laurie ne figurant nulle part. Signalons par ailleurs qu'André Laurie a écrit un autre roman très « vernien », « L'Epave du Cynthia » (1885), signé de son propre nom et accolé à celui de Jules Verne, bien qu'il l'ait écrit seul, ce qui l'empêche de figurer dans les « Voyages extraordinaires ».
De toute façon, que le roman soit signé Jules Verne ou André Laurie, il reste un excellent roman de divertissement qui ne jure absolument pas avec le reste des « Voyages extraordinaires »
Pour nous lecteurs du XXIème siècle, les résonnances politiques ne sont pas évidentes, mais en cette fin de XIXème siècle les rivalités entre Anglais et Hollandais (Boers) faisaient déjà l'actualité : une première guerre avait eu lieu en 1880-1881, une seconde plus meurtrière interviendra de 1899 à 1902. On remarquera avec malice que dans cette histoire, à la fin, c'est le Français qui gagne !

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Afrique du Sud, 19e siècle. Cyprien Méré, chimiste et ingénieur, souhaite épouser Alice Watkins. Mais le père de la jeune fille ne le trouve pas assez riche, il décide donc de faire fortune en exploitant une mine de diamant.

Pour une fois avec Verne, on se concentre plus sur l'aventure que sur la science. Bon, des explications scientifiques et des énumérations, il y en a, ou on pourrait douter que c'est du Verne ^^ Mais c'est beaucoup plus dilué et beaucoup moins académique. Les explications sont relativement courtes et, si les descriptions ne manquent pas, elles ne sont pas trop soporifiques. On a l'occasion d'apprendre des choses sur l'Histoire de l'Afrique du Sud et sur sa faune, sa flore, ses habitants (bien sûr, du point de vue du Blanc colonialiste, 19e siècle oblige), etc.

C'était une lecture plutôt sympathique, mais profondément discriminatoire envers quiconque n'est pas un homme blanc chrétien et bourré de clichés envers les personnages qui ne sont pas Français. Jules Verne ne fait pas dans la dentelle et tape insidieusement sur à peu près tout le monde, finalement… Et c'est ce qui m'a dérangée avec ce livre, ça m'a vite fatiguée que seul le héros ait des qualités et que tous les autres lui soient inférieurs.

Autre point négatif: les scènes de chasse, présentées comme des exploits sportifs et pas comme des tueries inutiles et cruelles. Là aussi, question d'époque. J'imagine que les contemporains de l'auteur devaient trouver ça fabuleux, malheureusement.

Bref, à lire en remettant dans son contexte d'écriture. On passe un bon moment si on fait abstraction des sujets qui peuvent fâcher, mais il y avait quand même de gros écueils pour moi.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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En Afrique du Sud Cyprien Méré, ingénieur minéraliste cherche le moyen de reproduire artificiellement un diamant, ce qu'il parvient à faire à la suite d'une expérience hasardeuse.
Il fabrique "l'étoile du sud".
Puis il rencontre l'amour en la personne de miss Watkins, la fille du propriétaire du claim où il travaille.
Mais John Watkins, le père, rejette Cyprien qui est trop pauvre.
Alors ce dernier met ses connaissances au service de sa recherche d'un filon miraculeux...
Les aventures africaines de ces personnages sont passionnantes, oscillant entre drame et burlesque.
Ce récit est un excellent roman qui met en scène des personnalités communes embarquées dans une aventure extraordinaire.
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Roman qui peut être vu comme 2 parties d'une histoire :
La première partie se déroule en Afrique du Sud. Elle raconte l'histoire d'un jeune chimiste (Cyprien Méré) qui aime la fille d'un riche propriétaire d'un claim de diamant (John Watkins) et qui la demande en mariage mais le père s'y oppose étant donné que Cyprien est pauvre et n'est pas aussi vaillant que lui. S'en suit quelques aventures dans le claim. Cette partie est fort plaisante à lire et montre la vie des mineurs de diamant qui espèrent tous faire fortune sur un coup du hasard.
La seconde partie est plus classique si l'on connaît l'oeuvre de Jules Verne, à savoir la traversée de l'Afrique par un groupe d'individu (dont le héros du roman : Cyprien Méré) à la poursuite d'un voleur afin de le capturer et le ramener au claim, s'en suit tout un tas de péripéties et de rebondissements plus ou moins attendus avec un final un peu plus surprenant, assez classique chez Verne mais toujours aussi intéressant à lire.

Après son tout premier roman "5 Semaines en ballon", Verne nous ramène en Afrique pour nous montrer une toute autre facette de l'Afrique, mais vu au niveau du sol cette fois-ci avec les conflits entre différentes tribus ainsi que la relation entre les blancs et les noirs.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] "Mais, je te le répète, tu peux être sans inquiétude sur ton ancien serviteur ! Il est protégé par sa qualité de devin, et nous le retrouverons, ce soir même, en bonne santé !"
Il est inutile d'insister sur ce point que cette nouvelle devait particulièrement satisfaire Cyprien. Très certainement son but était atteint, et il ne doutait pas que Matakit, s'il avait encore en sa possession le diamant de John Wakins, ne consentît à le rendre.
Les deux amis continuèrent à deviser ainsi, pendant toute la journée, en traversant la plaine que Cyprien avait parcourue à dois de girafe, quelques jours auparavant.
Le soir même, la capitale de Tonaïa se montra, à demi disposée en amphithéâtre sur une ondulation que formait l'horizon dans le nord. C'était une véritable ville ... [...]
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Avant tout, le vieux lapidaire ne tarissait pas sur le sujet de ses griefs patriotiques et personnels. Les Anglais étaient, à son sens, les plus abominables spoliateurs que la terre eut jamais portés. [...]
« Rien d’étonnant, répétait-il volontiers, si les États-Unis d’Amérique se sont déclarés indépendants, comme l’Inde et l’Australie ne tarderont pas à le faire ! Quel peuple voudrait tolérer une tyrannie pareille ! [...] »
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Bien des infortunes sont mises au compte d’une malchance mystérieuse, et n’ont pour base unique, si l’on descend au fond des choses, que les actes mêmes de ceux qui les subissent.
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Un homme de race blanche n'aurait probablement pas résisté au besoin tout naturel de réveiller Cyprien pour lui communiquer sur l'heure cette nouvelle fort grave. Mais le Chinois était un homme de race jaune et pensait que, lorsqu'il s'agit d'annoncer un malheur, rien ne presse.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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