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Les amants sacrifiés tome 1 sur 2

Kiyoshi Kurosawa (Autre)Ryusuke Hamaguchi (Autre)Tadashi Nohara (Autre)
EAN : 9791032712160
Editions Ki-oon (06/10/2022)
3.92/5   115 notes
Résumé :
Trahir son pays ou protéger son mari ?
Le destin d'une Japonaise hors norme prise dans les tumultes de la Seconde Guerre mondiale.
Dans les années 40, aux portes de la guerre, le Japon s'enfonce dans la dictature et ferme ses frontières. Dans ce contexte, l'entreprise de commerce international Fukuhara peine à maintenir son activité. Son président, le charismatique Yusaku, décide de chercher de nouveaux canaux d'approvisionnement en Mandchourie, provin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Parfois, il est vrai que j'ai du mal à comprendre la mentalité japonaise. Il nous viendrait jamais à l'idée de dénoncer notre propre compagnon aux autorités si ce dernier voulait lancer une alerte mondiale sur des expériences humaines abominables pratiquées par son pays.

Evidemment, on nous présente cela sous l'angle de la loyauté à son pays, une sanglante dictature nationaliste qui va d'ailleurs provoquée une guerre avec des millions de morts dans le Pacifique. Cependant, la période choisie est celle d'avant ce basculement dans la guerre.

Le titre insiste sur cette dualité car ce sont bien des amants sacrifiés qui luttent dans deux camps différents. Il sera bel et bien question de trahison envers son pays et envers son couple. Amour et patrie ne font parfois pas bon ménage !

Le dessin est vraiment magnifique car il est plein de simplicité, de légèreté et de finesse. Il donne une agréable envie de lecture qui sera d'ailleurs simplifiée. Les images restent assez cinématographique comme pour faire écho au film dont ce manga est l'adaptation.

Ce premier tome se termine par un gros clifhanger qu'on avait cependant senti venir. Il reste à savoir comment tout cela va se terminer même si on connaît l'issue grâce à certains passages qui décrivent le futur guère reluisant de notre héroïne dénonciatrice.
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Lu suite à une critique d'Erik_ qui m'avait bien tentée. Me voici alors plongée dans ce manga en 2 tomes.
Je ferai la même critique pour les 2 tomes puisqu'ils sont totalement liés et artificiellement séparés en 2.
.
Là typiquement on est dans le genre de récit où il est très difficile d'attirer sans vendre la mèche. Que puis-je dire du livre sans divulgâcher ?
D'abord ce manga est centré sur une jeune femme, Satoko, heureuse dans son mariage. L'histoire se passe dans le Japon de la 2e Guerre Mondiale.
Tout se fissure progressivement, très progressivement. Des doutes, des questions et l'impossible.... L'impossible qui touche à l'inhumain, au Japon en Mandchourie....
Je ne m'attendais pas à la façon dont l'histoire évoluerait. Sachez que Machiavel n'aurait renié aucunement ce récit !
Plusieurs sentiments se heurtent, se font violence : l'amour de Satoko pour son mari, la quête de pureté (?) de celui-ci, le patriotisme porté par dessus tout, par dessus l'humanité même...
Un manga qui brasse de nombreuses thématiques.
Un manga qui retrace une histoire cynique au possible.
J'ai été sidérée à chaque avancée....
J'ai apprécié les dessins très identifiés. Pas de risque de confondre les personnages....
.
Ma fille aînée a adoré (elle m'a piqué ce manga dès que j'ai eu tourné la dernière page). Je vous passe son commentaire qui divulgacherait trop le récit.
Si j'ai bien compris ce récit est avant tout un film, transformé ici en manga.
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Nous sommes à Kobe en 1940, et la guerre s'impose de plus en plus dans le quotidien des Japonais, et progressivement le quotidien de la famille Fukuhara va basculer. Commerçants spécialisés dans l'importation de produits occidentaux, et habillés à l'occidentale, leurs goût vont également être mal vus à une période où il faut montrer un patriotisme marqué qui se manifeste notamment par le rejet de tout ce qui n'est pas japonais.
Mais c'est surtout après un voyage en Mandchourie, province chinoise occupée par l'armée japonaise, que Yusaku revient totalement différent, ce qui inquiète encore plus Satoko, sa femme.

Ce manga avait beaucoup de choses pour me plaire. Pour commencer le fait qu'il est signé par le talentueux Masasumi Kakizaki dont la maîtrise des ambiances entre claires et obscures et des expressions du visage donnent une intensité supplémentaire au récit. de plus, le sujet de la Seconde Guerre mondiale et ses répercussions à l'échelle sociétale et individuelle sont passionnantes. Et enfin, je trouve que ça ne fait pas de mal de lire ce sujet traité par d'autres personnes du globe car bien qu'elle soit "mondiale" cette guerre et souvent présentée comme un conflit qui s'est déroulé en Europe entre la France, l'Allemagne et un peu la Pologne avec les Etats-Unis arrivés en sauveurs à la fin de la guerre. Aussi j'ai beaucoup apprécié les rappels historiques et parallèles entre des décisions diplomatiques prises au Japon, aux Etats-Unis et aussi dans les anciennes colonies européennes d'Asie.

Le mélange entre récit fictif et images d'archives fonctionne très bien. Et sans trop dévoiler l'intrigue, j'ai été happée par la dimension dramatique avec l'exposition des personnages à des dilemmes moraux très forts, car finalement, chacun se retrouve face à sa subjectivité pour définir le Bien et le Mal, où le devoir envers son pays s'arrête pour laisser place à sa conscience, et la quête du bonheur peut-elle se faire aux dépends d'autrui.
En plus c'est un diptyque, il n'y a donc aucune raison de s'en priver !
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C'est à l'occasion de l'organisation d'une lecture commune estampillée « dimanche graphique » par Manon du compte #vibrationlitteraire que je me suis procuré cette duologie historique. En effet, ce manga relate un épisode peu connu de l'histoire du Japon, corrélé à la Seconde guerre mondiale : les tests réalisés par les Japonais sur les Chinois pour développer une arme biologique ; à savoir la propagation du bacille de la peste noire.

« Je commençais à trouver que tu avais un coeur de pierre... mais en réalité j'avais tout faux.
Tu vois toujours beaucoup plus loin que moi, et je passe pour une idiote ! » 1940 au Japon, Satako est l'épouse d'un chef d'entreprise de négoce à l'international, Fukuhara, qui peine à soutenir son activité du fait du conflit mondial. Il décide d'aller en Mandchourie pour affaires avec son neveu ; mais ce qu'ils vont y découvrir va profondément les meurtrir…

« Je n'ai rien commis que la morale ne réprouve, je te le jure...
Seulement je ne veux pas te mentir !
Alors... je peux juste me taire... » Sakato a remarqué un certain changement dans l'attitude de son époux, une fois celui- ci rentré au Japon. Mais il ne se confie pas ; que lui cache -t-il ?

Au final, un manga qui m'a captivée et réellement surprise. Je ne m'attendais clairement pas à cette évolution de l'intrigue. L'intégration de photos, d'indications historiques précises et de documents d'archives au coeur du récit a été un véritable choc. Je ne ressors pas de cette lecture indemne. Si l'Histoire vous intéresse, ne passez pas à côté !
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Dernier titre annoncé en grandes pompes par Ki-Oon, Les amants sacrifiés, diptyque adapté du film du même nom de Kiyoshi Kurosawa qui a remporté le Lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise en 2020, me laisse pourtant un sentiment mitigé.

Romance et drame historique, cette adaptation bénéficiait pourtant des dessins très puissants de Masasumi Kakizaki, qui avait déjà sévi sur Hideout et Green Blood, deux titres percutants. Mais ici, sans trait s'est en quelque chose figé dans le temps face à l'importance du sujet qu'ils portaient, et du coup, l'ensemble manque cruellement d'émotion en dehors de celle de sidération face à ce qu'on découvre, ce qui rend le récit très froid.

Nous y découvrons pourtant, aux côtés de Satoko, la jeune épouse japonaise d'un entrepreneur fasciné par l'Occident, l'ambiance du Japon en train d'entrer dans la guerre dans les années 40. A leurs côtés, nous allons voir pas à pas comment la société japonaise va petit à petit se renfermer sur elle-même, exclure tout ce qui n'est pas japonais, et prendre en grippe ceux qui ne rentrent pas dans le moule. Un climat oppressif va vite nous saisir à la gorge dans cette ambiance de film noir de l'oeuvre.

Cependant, nous découvrir cette horreur, l'auteur reste très factuel, peut-être trop et ainsi le récit saute d'un épisode à l'autre assez brutalement avec à chaque fois une pleine page annonçant la progression de l'entrée en guerre des Japonais et l'attitude des autres pays face à cette époque charnière. Cela manque de vie, cela manque d'une histoire impliquant pleinement les personnages. 

On ne parvient pas avant longtemps à entrer dans la tête de ceux-ci. Semblant trop lisses, trop gentils, trop parfaits, ils manquent de relief, surtout monsieur. Yusaku est présenté comme la figure charismatique de l'entrepreneur à qui tout réussi, mais il se révèle surtout un homme secret et froid au premier abord. L'auteur ne lui confère que peu de sentiments visibles. Quant à sa femme, Satoko, malgré ses tenues occidentales modernes, elle est l'image même de la femme japonaise traditionnelle : elle suit et écoute son mari aveuglément, sans rien dire.

Heureusement que les derniers chapitres du tome, au passage fort court avec ses 144 pages, viennent bouleverser cela. En plus plongeant dans l'horreur du récit qu'il veut nous faire, des abjections des Japonais qu'il veut dénoncer, l'auteur donne enfin corps à son histoire et à l'un de ses personnages, si ce n'est aux deux. Par un jeu de circonstance, Satoko découvre ce que son mari lui cache, tout comme nous découvrons ce que le Japon cache au monde et c'est terrible. Un vrai effroi s'empare de nous, d'elle et le récit prend sens. On comprend enfin où voulait en venir l'auteur et cela nous percute. 

Malheureusement, en ayant scindé l'histoire en deux tomes, on a aussi le sentiment que l'histoire s'arrête au moment même où elle démarre, ce qui est très frustrant, surtout que la narration en flashback avec une héroïne internée dans le présent, qui se remémore tout cela, ne peut qu'intriguer le lecteur. La tentation va donc être grande d'aller voir le film pour satisfaire ma curiosité.

Oeuvre d'ambiance, Les amants sacrifiés surprend par une composition scénaristique au choix risqué. Avec ses personnages froids, son histoire très factuelle, elle déstabilise au début. Puis lorsque la vérité se dévoile l'histoire percute et se révèle terrible mais fascinante. J'aime quand les auteurs osent dénoncer les travers de leur propre pays et de leurs compatriotes. Il faut du courage. J'ai désormais hâte, puisque l'histoire démarrait tout juste à la fin du tome, de découvrir où tout cela va mener notre couple et si d'autres révélations auront lieu. Ce fut une découverte vraiment surprenante !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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critiques presse (2)
BoDoi
07 octobre 2022
En plus de démontrer une nouvelle fois sa faculté à se fondre et s’approprier tous les styles, Masasumi Kakizaki signe ce qui est sans aucun doute son œuvre la plus posée. Lui qui nous a habitués à retranscrire les émotions à renfort de mise en scène et de pathos particulièrement expansifs prend ici le total contre-pied. Tout en retenue, ce premier tome des Amants sacrifiés est d’une contenance stupéfiante, d’autant plus que ce thriller d’espionnage, conjugal et politique aurait pu prendre des atours bien plus sensationnalistes.
Lire la critique sur le site : BoDoi
MangaNews
07 octobre 2022
Toujours très expressif, parfois viscéral dans sa narration quand il s'agit de montrer les tourments de ses personnages, l'auteur se montre une nouvelle fois convaincant. En guise de nouveauté, il fait le choix d'intégrer de véritables morceaux de photographie pour illustrer le contexte d'époque, sans que cela ne créé de rupture visuelle.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Janvier 1941, Roosevelt définit les quatre libertés essentielles sur lesquels il souhaite voir le monde se fonder : liberté d'expression, liberté de religion, liberté de vivre à l'abri du besoin, liberté de vivre à l'abri de la peur.
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Ne dis pas de bêtises ! Je suis avant tout un citoyen du monde ! Pour moi, l’éthique est plus importante que la loyauté envers un pays !
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Je commençais à trouver que tu avais un cœur de pierre... mais en réalité j'avais tout faux.
Tu vois toujours beaucoup plus loin que moi, et je passe pour une idiote !
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- Peu importe l'endroit... tout ce qui compte pour moi... c'est d'être avec toi !
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Sur le continent, j’ai pu constater de mes propres yeux ce qu’est réellement la guerre, et j’ai pris conscience que je risquais, moi aussi, d’être appelé sous les drapeaux prochainement. Voilà pourquoi je souhaite tant que j’en ai la possibilité, créer une œuvre et laisser quelque chose à la postérité !
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Videos de Masasumi Kakizaki (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Masasumi Kakizaki
Masasumi KAKIZAKI ("Hideout", "Green Blood") signe son grand retour au sein du catalogue Ki-oon avec une magnifique romance historique : Les Amants sacrifiés !
Adaptation du film de Kiyoshi Kurosawa, célébré à la Mostra de Venise 2020 (Lion d'argent de la mise en scène), ce manga en 2 volumes interroge sur un thème intemporel : face à la menace, jusqu'où iriez-vous pour rester fidèle à vos idéaux ?
Si toute l'horreur de la Seconde Guerre mondiale se dessine en arrière-plan de ce thriller psychologique, le récit se concentre sur l'histoire d'amour des deux protagonistes, tiraillés entre les sentiments qu'ils se portent, leur patriotisme et leurs desseins respectifs...
Afin de profiter pleinement du superbe coup de crayon de l'auteur, le titre vous sera proposé dans une édition grand format (15 x 21 cm) !
"Les Amants sacrifiés", le 6 octobre en librairie.
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