Blue Lock, tome 7

L'aventure du Blue Lock se poursuit dans ce volume 7.
Muneyuki Kaneshiro mitonne un scénario qui a de plus en plus de mal à se poursuivre et à se renouveler. Comme depuis le début, l'auteur se régale en peaufinant la psychologie de ses principaux personnages et en ajoutant d'autres pour élargir son histoire.
Cette histoire continue tout de même à tourner en rond dans ce centre sportif destiné à former une équipe capable d'offrir au Japon sa première Coupe du Monde de football.
De son côté, Yusuke Nomura confirme son talent avec des dessins en noir et blanc, toujours expressifs, parfois éclatés sur une page entière et même sur deux pages afin de montrer toute l'intensité des affrontements balle au pied.
Ainsi, est très bien rendue cette compétition à la fois sportive et psychologique entre ces jeunes gens qui, la plupart du temps, ne se font aucun cadeau.
Les discussions tactiques et techniques sont indispensables comme le choix du ou des partenaires afin de ne pas subir une élimination définitive.
Dans ce volume 7, toujours fortement conseillé par Albin, mon petit-fils, un certain Shôei Barô est vraiment infect. Il insulte, méprise, ne fait aucun cadeau à ses adversaires comme à ses partenaires. Il représente l'individualisme forcené de certaines stars des meilleures équipes du football actuel.
Des contrôles prodigieux, des actions imprévisibles, une observation minutieuse des adversaires, l'auteur, bien traduit par Lilian Lebrun, explore tous les cas de figure.
Le principal héros, Yoichi Isagi, est toujours là et s'entend bien avec Sheishirô Nagi. Dans ce volume 7, dirigeants et responsables de l'Union japonaise de football débattent avec Jinpachi Ego, le superviseur en chef du Blue Lock qui défend becs et ongles son projet.
Au passage, j'ai bien aimé la petite incursion dans la famille de Asahi Naruhaya au moment où il apprend qu'il a été retenu pour Blue Lock. Ses parents étant décédés, il promet à ses frères et soeurs de réussir à s'imposer. D'ailleurs, en bonus, je découvre le plan de la maison de Naruhaya avec un autel bouddhique dans un angle.
Comme la série de mangas Blue Lock se poursuivra, je ne résiste pas à citer une affirmation révélatrice de l'esprit qui règne dans cet univers clos : « Gentillesse et naïveté sont synonymes de défaite rapide au Blue Lock ».

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J'ai dévoré ce nouveau tome, et c'est ce qu'il se passe à chaque fois d'ailleurs, tant le titre possède une bonne dynamique, une bonne tension qui tient haleine jusqu'au bout de la lecture. Mais surtout, on en veut toujours plus, et les émotions sont présentes, on est touché par leur situation, et par la cruauté de ces événements. Les mangakas en rajoutent même une couche en nous proposant un développement, qui devient presque une tragédie. Bienvenue au battle royale mais sans hémoglobine !

Comme j'ai passé un super moment, je vais juste aborder les points négatifs de ce tome, et dont un qui commence à devenir récurrent. Tout se passe avec le personnage d'Isagi, il n'est pas mauvais, il est intéressant plutôt et est toujours dans l'évolution, mais c'est ici que ça commence à me poser problème, c'est que cette évolution, le travail qu'il fait sur lui se passe toujours de la même façon. On est face à un personnage qui a conscience de ses faiblesses, qui va analyser, réfléchir, et trouver sa solution pour se sortir de cette galère (que cela fonctionne ou non d'ailleurs), et il va se surpasser en nous proposant un super visuel, il va se démarquer. de ce fait, il reprend confiance en lui et son jeu, mais dans le tome d'après, c'est la même histoire. C'est ce qui fait le titre, on va dire, mais ça devient redondant, et plus vraiment constructif, je m'attends à ce que ça se passe comme ça pour Isagi, c'est dommage et j'espère que ce sera travaillé autrement pour apporter un peu de surprises au récit, mais ce n'est pas non plus ce qui va m'empêcher de continuer à lire, bien au contraire, j'ai envie de savoir qui sera le prochain attaquant phare de cette équipe japonaise !
L'autre petit point, j'aimerais beaucoup en découvrir plus sur ce qui se passe de l'autre côté des caméras, voir ceux qui organisent tout ça. On a droit à quelques pages, et elles apportent quelques informations, mais on en veut plus.

Revenons-en à notre histoire, parce qu'elle nous réserve de bons moments intenses ! On retrouve notre duo atypique Isagi et Nagi, après leur défaite et la perte de Bachira dans leur équipe contre celle de Rin. Ces deux-là vont devoir se trouver un nouvel équipier, et rien de mieux que d'affronter un autre duo dans la même situation qu'eux, mais un seul sera sauvé, et l'autre devra quitter la compétition.
Très rapidement on rencontre leurs deux nouveaux adversaires, et ils ne sont pas inconnus à Isagi, il les a soit déjà rencontrés, soit affrontés, et c'est aussi pour lui une façon de se surpasser encore une fois, et de donner le meilleur de lui-même pour rester dans cette compétition. On va assister à cet affrontement tout du long de ce septième tome, les adversaires qu'ils ont ne sont pas des plus faciles, c'est sûr, il faut bien ce qu'il faut pour se le représenter. Mais c'est toujours dynamique, et on veut savoir qu'elles vont être leurs actions, très peu de temps morts si ce n'est pour mettre en avant Isagi et ses réflexions. Nagi est assez en retrait, mais il fait le boulot, et sait se montrer motivant pour notre protagoniste.

Comme promis, à la fin de ce match, il y en a un qui doit quitter la compétition, et les mangakas nous le présentent de façon attendrissante. Bien qu'ils doivent former des équipes et s'entraider, c'est le moment qui nous renvoie la cruauté de ce titre, ils sont finalement seul contre tous, et ce côté individualité ressort très fort ici. Ce joueur n'est pas dans une situation simple, et une grande famille mais avec peu de moyens, on est touché par la vie qu'il a, et embrasser une carrière professionnelle était la façon de sauver sa famille de la pauvreté. Pour ma part, j'ai été touché par son histoire et sa déception face à sa sortie prématurée…
Suite à cela, un trio se forme de nouveau, et on va pouvoir les voir évoluer, s'entraîner et apprendre à vivre ensemble, ce qui n'est pas chose aisée quand un groupe se forme par dépit que par réelles affinités, les accrochages sont de la partie, et composer avec d'autres n'est pas des plus simple. Mais ces moments de légèreté sont de courte durée, le prochain match est sur le point de s'ouvrir, et il promet d'être fort en football et en émotions !

Attention spoil !

Devenir un génie, se surpasser, se découvrir... Là ou la première sélection du Blue Lock aura permis à Yoichi de découvrir ses talents cachés avec notamment ses armes fétiches comme sa capacité d'observation et sa redoutable reprise de volée, voilà que cette deuxième sélection le replonge dans une situation presque désespéré même si il pourra compter sur l'aide de son nouvel allié Nagi aka le génie blasé.

Face à un nouvel adversaire des plus retors et un ancien allié devenu nouvel ennemi, Yoichi n'a pas d'autre choix que de se hisser au rang des génies s'il espère pouvoir poursuivre la sélection et devenir l'attaquant ultime !

A leurs apothéoses, le scénariste Muneyuki Kaneshiro et le dessinateur Yusuke Nomura nous concoctent un tome tout simplement intense et impitoyable avec ce match à deux contre deux opposant Yoichi et Nagi face au roi-buteur Barô et à leur ex-coéquipier Naruhaya.

Un duel au sommet entre Nagi et Barô tandis que Yoichi et Naruhaya devront chacun dépasser leurs limites. L'issue du match est fatale pour l'un des deux puisqu'à la fin seuls les génies seront sauvés.

La seconde sélection s'est ouverte sur une nouvelle alchimie avec de nouveaux coéquipiers. Cette fois, les équipes ne sont pas fixes et les défaites et les victoires provoquent de nouveaux changement dans l'équipe. C'est une stratégie sur le long terme puisque le but est de réunir une équipe dont chaque talent est décisif. Outre ses armes, Yoichi devra donc compter sur toute sa capacité de réflexion pour développer son talent et s'adapter aussi bien aux compétences de ses adversaires qu'à celles de ses coéquipiers.

Un volume trépidant comme chaque volume précédent qui en parrallèle de l'action sportive met aussi en valeur ses personnages comme Naruhara, joueur plutôt effacé de la première sélection qui se fait ici remarquer dans ce match. Naruhara est un parfait témoin de la cruauté de ce battle royale notamment quand on a connaissance de son passé. On appréciera le fait que les auteurs ne mettent à l'écart aucun personnage secondaire et prennent le temps de s'attarder sur eux durant ou à l'issue d'un match.

Ce tome retrouve aussi un peu d'humour avec les échanges de vannes entre les coéquipiers. Ainsi Nagi doté d'un tempérament laconique forme un super duo face au maniaque et égocentrique Barô dont on a déjà eu un aperçu de son aura durant la première sélection. Ce tome s'attarde également sur les anciens alliés de l'équipe Z dont on suit rapidement l'évolution en vue d'une prochaine confrontation.

Ainsi, ce Blue Lock tome 7 se conclue sur le préambule d'un nouveau match décisif très prometteur puisque les alliés de la veille deviennent les ennemis d'aujourd'hui. le battle royale continue à faire des ravages et ce pour notre plus grand plaisir.

Un septième tome mené par un nouveau match haletant qui voit une nouvelle fois la bravoure et la cruauté imposées par ce battle royale footballistique poussées à leurs paroxysmes. de nouveaux alliés apparaissent tandis que d'autres disparaissent. On retient son souffle avant la prochaine bataille.

On suit toujours Isagi et même s'il se retrouve face à des joueurs parfois plus doués que lui, il arrive à réfléchir pour trouver la bonne solution mais il est parfois difficile de faire ce qu'on veut faire, l'autre joueur, la prise de balle n'est pas comme souhaité. Il observe beaucoup les autres joueurs comme ce Baro, très doué techniquement mais à l'ego démesuré. On a le droit à des scènes mémorables, on rit pas mal pour détendre cette atmosphère tendue. Ca joue presque mieux que chez les pros ! On s'attache aux joueurs et on regrette d'en voir certains quitter le centre (comme dans Top Chef, sauf que ce sont des ballons au lieu de nourriture). Vite, la suite !

Le tournoi des rivaux n'est pas vraiment pas facile. Il éprouve beaucoup nos joueurs, les poussent également à réfléchir, se remettre en question et progresser. Parfois, c'est même sur le terrain que se joue certains moments décisifs, des décisions.
Le fonctionnement est des plus cruels, d'alliés à rivaux, il n'y a qu'un pas. Ils avancent et ils risquent de reculer, jusqu'à ce que le fait de ne pas être choisi leur fasse tout perdre. Tout sera fini, il n'y aura plus rien à faire. Chaque joueur a ses motivations personnelles, nous verrons d'ailleurs celle, une partie de la situation, d'un joueur qui nous quittera.
Ils doivent se mettre d'accord pour chacun des match, et ensuite sur qui récupérer de l'autre équipe. Heureusement, ils ont un peu de temps pour souffler aussi.
Pour Isagi et d'autres qui ne sont pas des génies, dont le seul don qu'ils ont ne suffit pas à gagner, c'est encore plus compliqué à gérer, car non seulement il faut à tout prix progresser, si possible gagner, mais il plane d'autant plus le risque d'être celui qui ne sera pas choisi.
Nous suivons majoritairement Isagi, ses choix, ses avancées, ses pensées, ses confrontations. Nous voyons un peu par moment ce qui se passe ailleurs, la peur que ceux du top de classement instille aussi, et une présentation plus officielle de ce qui se passe dans le Blue Lock qui alimente la réflexion du lecteur.
Il est aussi intéressant de voir les équipes se créent, la complexité de la dynamique, de coordonner les gens, les multiples personnalités dont ceux qui sont proches de génie se prennent pour des rois, veulent le meilleur pour eux, et tout assurer tout seul sur le terrain.
Nous avons commencé par un match deux contre deux, maintenant nous allons commencé un match trois contre trois que nous sommes impatients de découvrir.
Le lecteur est toujours tenu en haleine.