Il serait bien ambitieux pour ma part, d'écrire une critique sur une oeuvre qui de toute évidence, vient du coeur... J'apporterai donc mon expérience de lecture du récit, écrit sous forme de journal de voyage mais qui reste à mes yeux, inclassable.
Il commence comme lorsque l'on veut entrer en méditation. le début est très emprunt de références musicales qui énervent parce que l'on voudrait le son. Cela comme lorsque l'esprit vagabonde et resiste alors que l'on veut se centrer sur l'instant, ici le coeur du livre, la Crête.
Petit à petit, ces références musicales nous transportent. En oubliant les nombreux titres et auteurs cités, on commence à ne retenir que les phrases choisies et l'intention de l'auteure devient claire. Il faudrait extraire chacune des citations pour comprendre l'état même de conscience de notre voyageuse. Notre esprit se relâche, cède.
Et, ce jeu de "la chanson inconnue du jour" , devient notre propre jeu. Nous l'attendons.
J'ai eu la malchance d'être mal accompagnée, lors de mon propre voyage en Crête. Et sur 15 jours de vacances, je n'ai vraiment pu découvrir ce merveilleux "cailloux" que 3 jours. Mieux vaut être seule que mal accompagnée. Je suis repartie triste et frustrée de ce voyage qui n'avait pas nourrie ma curiosité de "l'Autre".
Meryem est une baroudeuse, insatiablement, curieuse et courageuse. Gourmande de "l'Autre" justement et même gourmande de bonnes chaires comme récompense d'avoir fait un bon voyage, suffisamment riche.
Là, où ce récit devient d'autant plus inclassable, c'est lorsque les descriptions des paysages semblent incomplètes, insuffisantes à mes yeux. J'en voulais plus ! Je voulais voir les photos citées mais si bien gardées...
Là encore, ma propre méditation dirais-je, est devenue chaotique : mon esprit devait céder à cette pensée de ne pas avoir l'image. Il devait se recentrer sur l'essentiel et accepter de vivre l'émotion, la plus pure décrite par l'auteure.
Je suis entrée dans son jeu. Je n'ai pu faire de pause, abandonnée complètement au récit. Une pensée parasite est née : je ne voulais pas que ce voyage prenne fin. Je ne voulais pas fermer ce livre. Ne pas accepter m'a rendue triste. Tout comme Meryem qui doit quitter cette île, fermement décidée à y retourner.
Ce petit livre pourrait être écouté, regardé, mais il perdrait toute sa saveur. Notre propre voyage intérieur guidé par Meryem Kara...
"
Be here now" (Sois ici et maintenant)
ne pouvait avoir un autre titre.
Chère Meryem, vous passionnée de beaux voyages et de chats, je vous conseille une autre île fantastique, Hydra. le nombre d'habitants est inférieur à celui des petits félins. Son port est considéré comme le plus beau
De Grèce voir même peut être de toute la méditerranée...