Il y a toujours un commencement

Années 70, dans un petit village breton.
Un coup d'un soir, lors d'un bal populaire.
Une grossesse non désirée. La mère a 17 ans, elle veut continuer à s'amuser. L'avortement n'est pas encore légal. le grand-père prend sur lui, l'enfant viendra au monde, et portera son nom. Pas longtemps, car la mère se mariera. Un homme méchant et maltraitant, puis un autre. Précarité, alcool, brutalité.

Cela pourrait être le pitch d'un roman, mais il s'agit d'une histoire “vraie”. La naissance, l'enfance et l'adolescence de la petite Sonia.
Sonia qui jusqu'à sa majorité attendit en vain de la part de sa Maman une marque de tendresse, de protection, de complicité.
Sonia qui a bien souvent été sa propre compagne de jeu.
Sonia qui par la force des choses se construisit en creux d'une histoire familiale marquée par le secret, le mépris et la violence.
Sonia qui apprit à aller vers les “bonnes”
personnes et déjouer les menaces.

Courageuse Sonia…
À sa place beaucoup auraient “mal tourné “. Sonia n'a pas poussé comme une mauvaise herbe ; en dépit d'un terreau pauvre et acide elle est devenue une jolie fleur épanouie.

Il y a toujours un commencement est son histoire. Une histoire sincère et bouleversante, écrite avec les tripes et au-delà des larmes.

Bravo Sonia !

Retour SP sur :

"Il y a toujours un commencement."

De Sonia Kermen

Envoyé par les Editions Vérone via simplement Pro.

Genre : témoignage,autobiographie

Comment commencer cette chronique ?
Par le commencement peut-être !
Quoique cette fois-ci, je commencerai par mon ressenti :

Quel courage il a dû falloir à Sonia pour coucher ses maux sur papier...
Un courage et une force pour raconter son histoire, SA vie...

Comment en si peu de pages, elle a réussi à me retourner l'estomac et le coeur, m'émouvoir, me mettre en colère et me faire pleurer ?

Sa vie toute entière, tout au moins ses 18 premières années sont un amoncellement de peur, de privations, d'humiliation, de colère, de pleurs enfoui au plus profond de son âme d'enfant...

Âme d'enfant !!!!!!

Comment peut-on concevoir qu'une enfant puisse être rejetée dès sa venue au monde par sa propre mère ?
Comment peut-on rester de marbre en voyant une petite fille avec des bleus au corps et à l'âme ?
Surtout, comment pardonner le pire?

Sonia avec ce terrible témoignage nous montre que les enfants sont capables du meilleur pour cacher le pire...

Quelques parenthèses de beaux moments malgré tout dans cette enfance en plein tourment.

Comme j'aurais aimé connaître son "pépé cacahuète " pour le féliciter d'avoir permis à Sonia D être la femme qu'elle est devenue, car je suis sûre que tout en elle vient de cet ange gardien..

La force, la ténacité, la résilience et le pardon de Sonia envers cette maman qui n'en fût pas une est juste exceptionnelle.

Merci Sonia de partager avec nous ce bout de votre vie..
Ce livre est un douloureux et précieux héritage que vous laisserez à votre famille à qui je ne souhaite que du bonheur...

< Sonia, enfant non désiré par sa mère, née de père inconnu, va pendant ses 5 premières années, être ballotté entre ses grands-parents, des oncles et des tantes.
Sa mère la reprend avec elle et l'emmène avec son nouvel amour loin de ses racines bretonnes...
Il aurait peut-être mieux fallu qu'elle ne le fasse pas...
Humiliation, privation et maltraitance physique et mentale, Sonia va vivre un véritable calvaire pendant des années...>

Ce soir je vous présente l'ouvrage autobiographique de Sonia, elle aussi bretonne, et que j'ai eu le plaisir de rencontrer à Morlaix ❤️ On ne peut qu'être ému à la lecture, et je ne vous cache pas qu'on est également très en colère contre certains adultes, notamment ceux qui ne voient rien ou ne protègent pas. Je n'aime pas forcément le mot résilience, que je trouve un peu galvaudé, mais c'est ce qui correspond le mieux à son parcours.

Sa mère était une fille-mère, sans aucune marque d'affection ni aucun je t'aime pour son enfant. Sonia multiplie les déracinements, notamment loin de son "pépé cacahuète", les carences affectives et nutritives (au point d'aller à l hôpital pour une sévère anémie qui aurait pu la tuer), et souffre des mauvais choix de sa mère, à qui elle a eu le courage de pardonner. Elle devra également subir les violences physiques et psychologiques. Je retiens le passage où l'un de ses beaux-pères la soulève par les oreilles au point de les décoller à vie, mais aussi les jolis moments de partage à l'école, qui est son refuge.

Ce livre est le témoignage poignant de Sonia Kermen qui a su me transporter avec intensité dans son histoire depuis son enfance, durant l'adolescence jusqu'à l'âge adulte.

Nous suivons son parcours de vie tumultueux, entre une mère pas aimante, de multiples déménagements, des trahisons et violences au sein de la famille. Une maltraitance qui durera des années. Sonia devra trouver la force pour survivre au sein de ce chaos familiale, enchaînée par les liens difficiles à dénouer, pour aller de l'avant et espérer un avenir meilleur.

Tout d'abord, j'ai été impressionné par la force de caractère de Sonia qui s'est façonné au fil de sa vie. Malgré toutes les épreuves et toutes les horreurs qu'elle a dû vivre, elle se montre si courageuse face à tant de situations. C'est une femme inspirante, qui donne la force d'avancer.

Ensuite, j'ai beaucoup aimé son écriture, simple et sincère, qui va droit au but mais avec une touche de poésie et de douceur. Elle a l'art de raconter à merveilles les moments de sa vie, les plus dur comme les meilleurs, de nous transmettre ses émotions, de nous décrire des atmosphères et des ambiances ce qui fait que l'on arrive complètement à s'immerger dans le roman. Je me suis d'ailleurs beaucoup attaché « à pépé cacahuète » été moi-même admirative sans l'avoir connu et très attristée de son départ.

Enfin, j'ai aimé le message que nous fait passer cette autobiographie, la responsabilité des adultes dans leurs décisions, l'impact pour les enfants, les choix de vie qui font ce que nous sommes. L'auteure aide par ses mots, aide à se reconstruire après un passé douloureux. Ainsi, malgré la réalité des atrocités et les erreurs irrévocables des adultes, cette histoire est une belle leçon de vie. Je recommande.

Merci aux éditions Vérone pour l'envoi et leur confiance.

« Il y a toujours un commencement » est un cri du coeur. Dans ce témoignage autobiographique, Sonia-l'adulte donne la parole à Sonia-l'enfant qui a trop longtemps été privée d'écoute et d'amour. Sonia-l'enfant peut enfin s'exprimer, crier son sentiment d'abandon, confier les violences psychologiques et physiques dont elle a été victime, pleurer ses compagnons à poils disparus tragiquement, mettre des mots sur les absences des personnes qui auraient pu l'aider dans sa construction personnelle, rendre hommage à son cher Pépé cacahuète, espérer être enfin entendue.

« Il y a toujours un commencement » est une autobiographie courageuse qui retrace la vie d'une jeune fille perdue, de ses 2 à ses 18 ans. Sonia Kermen se met à nu et hurle son incompréhension face au monde cruel et injuste à cette époque charnière de l'existence. Elle n'est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais à aucun moment elle ne reproche la précarité dans laquelle elle a vécu à sa mère. le manque était très différent.

Extrait : « Derrière un sourire se cache souvent le pire. »

Cette autobiographie permet à Sonia Kermen de se libérer d'un passé sombre et étouffant, peuplé d'interrogations, de peurs et d'un terrible sentiment de rejet. Elle lui permet aussi de pardonner à certaines personnes et enfin d'envisager l'avenir débarrassée de ce poids qui lui collait probablement comme un boulet au pied.

En tant que lecteur, je n'avais qu'une envie au fil des pages : consoler la petite Sonia, la serrer dans mes bras, lui promettre que tout finirait par s'arranger, que la vie était belle et que le meilleur était à venir.

Sonia s'est relevée de ces épreuves et c'est tout à son honneur. Bravo !