Anne Waverly est professeur de religions, elle a presque la cinquantaine, vit seule et mène une vie très tranquille, du moins généralement...car de temps en temps, depuis 17 ans, un homme vient parfois bouleverser sa vie. En effet, depuis un drame qui a coûté la vie à son mari et à sa fille, Anne quitte parfois sa petite vie confortable pour travailler avec le FBI, elle infiltre des sectes et tente de sauver ceux qui peuvent l'être. Pendant plusieurs mois, elle devient alors une autre personne, au péril de sa vie elle se lie avec les membres et des dirigeants de sectes plus ou moins farfelues et dangereuses, et tente de découvrir ce que cachent ces façades si paisibles.
Elle va ici infiltrer le groupe « Change », une secte qui semble inoffensive en apparence mais qui peut-être met en danger la vie de certains de ses membres, des enfants surtout.
L'auteur nous montre bien comment vivent au quotidien les groupes sectaires, comment ils fonctionnent, comment ils isolent leurs membres de la vie extérieure, comment les journées sont rythmées par le travail, les repas pris en commun, la méditation etc...
Je me suis sentie « piégée » dans cet univers en même temps qu'Anne, j'ai eu peur avec elle, j'ai ressenti son angoisse permanente d'être découverte.
Sa culpabilité face à la mort de son mari et de sa fille la pousse à aller toujours plus loin, au risque de se perdre elle-même.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, surtout la très longue partie qui se passe au sein de la secte, mais j'ai trouvé que l'intrigue n'était pas assez développée, la fameuse doctrine du gourou étant un peu légère, pas assez explicitée, elle tient en quelques lignes à peine, et la fin est un peu rapide, très peu crédible et à la limite du « baclé ».
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J'avoue n'avoir pas tout saisi de l'intrigue que j'estime brouillonne et inachevée, ni avoir été emballé par le style de l'écriture. le personnage attachant et écorché vif d'Anne Waverly parvient tout juste, à mon sens, à sauver ce roman vaguement thriller et prétendument ésotérique d'un naufrage complet.
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Anne ne lui avouait pas que Glen l'avait manipulée avec son machiavélisme habituel. Il avait commencé par la troubler en présentant, sans l'avoir avertie, dans le seul lieu où elle ne pouvait pas lui dire de foutre le camp, et en se faisant accompagner d'une jeune femme pour détourner son attention et l'obliger à être polie. Il avait même pris soin de noter son numéro de portable à l'intérieur de l'enveloppe en papier kraft, afin de l'obliger à l'ouvrir et à jeter un œil aux documents. De la part de n'importe qui, elle aurait pris tout cela pour l'effet du hasard ; de la part de McCarthy, elle reconnaissait là une stratégie subtile.
Que celui qui a des oreilles entendent !
Laurie R. King répond aux questions de Barbara Peters. 1/6
Non sous-titré.