William KotzwinkleMimi Perrin/5
3 notes
Résumé :
Après «Fan Man» et «Doctor Rat», la réédition en poche d'un titre épuisé de William Kotzwinkle qui s'essaie cette fois-ci à l'histoire d'amour qui n'a évidemment rien d'une romance. Éric, la quarantaine et « célèbre écrivain inconnu » est marié depuis 15 ans à une fée du logis à qui il n’a rien à reprocher. Lorsqu'il rencontre Nora, experte en karatéka à la crinière argentée et joueuse de congas dans un bistrot local, tout leur quotidien explose, donnant lieu à une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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J'ai découvert William Kotzwinkle avec "L'ours est un écrivain comme les autres", livre fort original et savoureux, que j'ai chaleureusement recommandé autour de moi.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en commençant "La Reine d'épées", paru en 1983 en langue originale, puis une première fois en 1984 sous le titre "Une histoire d'amour".
Le début du récit m'a emballée, car porté par un couple fort bien dépareillé ! D'un côté, Eric, écrivain, hypocondriaque, faisant une mini fausse crise cardiaque tous les jours, qui s'entretient en faisant du jogging et en mangeant bio ; de l'autre, Janet, sa femme peintre, au physique d'Esquimaude, qui aime se goinfrer de beignets et traîner en peignoir la moitié de la journée, elle, est de nature contemplative.
Eric, le narrateur, explique leur quotidien dans cette résidence de vacances en bord de mer. C'est l'hiver. Chacun vit à son rythme, ils sont très opposés. le texte est ponctué de phrases comiques, des pensées étranges de son narrateur.
Lors d'un séminaire intitulé "Santé Totale", Eric fait la connaissance de Nora, la Reine d'épées, dont il va se rapprocher petit à petit, elle sera la cause de la jalousie de Janet, puis de leur rupture.
La deuxième moitié du récit m'a moins plu.
Eric s'installe chez Nora. Elle est une femme fantasque et excentrique, veuve d'un compositeur reconnu dont Eric est fan, elle a depuis eu de nombreux amants, et a toujours été embarquée dans de drôles d'histoires.
Mais il ne sera pas le seul. Car Nora accueille aussi Mamba, son professeur de congas, et Yama, son professeur de karaté. La maison fourmille d'activités, de bruits et de magouilles (ou plutôt de "plans" imaginés par Mamba et Yama).
Eric, installé au grenier pour écrire, ne trouve pas l'inspiration, réalise que Janet était sa muse, son pilier... Mais il est comme hypnotisé par Nora, malgré les désagréments que cette cohabitation à 4 supposent... Et cela traîne en longueur.... Cette galerie de personnages excentriques et turbulents n'a pas réussi à me convaincre, m'a même plutôt exaspérée, mais j'ai poursuivi ma lecture pour savoir où tout cela menait, mais j'ai été déçue par cette lecture.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en commençant "La Reine d'épées", paru en 1983 en langue originale, puis une première fois en 1984 sous le titre "Une histoire d'amour".
Le début du récit m'a emballée, car porté par un couple fort bien dépareillé ! D'un côté, Eric, écrivain, hypocondriaque, faisant une mini fausse crise cardiaque tous les jours, qui s'entretient en faisant du jogging et en mangeant bio ; de l'autre, Janet, sa femme peintre, au physique d'Esquimaude, qui aime se goinfrer de beignets et traîner en peignoir la moitié de la journée, elle, est de nature contemplative.
Eric, le narrateur, explique leur quotidien dans cette résidence de vacances en bord de mer. C'est l'hiver. Chacun vit à son rythme, ils sont très opposés. le texte est ponctué de phrases comiques, des pensées étranges de son narrateur.
Lors d'un séminaire intitulé "Santé Totale", Eric fait la connaissance de Nora, la Reine d'épées, dont il va se rapprocher petit à petit, elle sera la cause de la jalousie de Janet, puis de leur rupture.
La deuxième moitié du récit m'a moins plu.
Eric s'installe chez Nora. Elle est une femme fantasque et excentrique, veuve d'un compositeur reconnu dont Eric est fan, elle a depuis eu de nombreux amants, et a toujours été embarquée dans de drôles d'histoires.
Mais il ne sera pas le seul. Car Nora accueille aussi Mamba, son professeur de congas, et Yama, son professeur de karaté. La maison fourmille d'activités, de bruits et de magouilles (ou plutôt de "plans" imaginés par Mamba et Yama).
Eric, installé au grenier pour écrire, ne trouve pas l'inspiration, réalise que Janet était sa muse, son pilier... Mais il est comme hypnotisé par Nora, malgré les désagréments que cette cohabitation à 4 supposent... Et cela traîne en longueur.... Cette galerie de personnages excentriques et turbulents n'a pas réussi à me convaincre, m'a même plutôt exaspérée, mais j'ai poursuivi ma lecture pour savoir où tout cela menait, mais j'ai été déçue par cette lecture.
Citations et extraits (5)
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Comme tout adorateur de chats, elle n'avait pas honte d'afficher sa vénération. Avec des onomatopées énamourées, elle le prit sans ses bras et frotta son nez contre le sien, sans cesser de lui parler dans ce babil toléré par les chats car il traduit la servitude de son usager.
On aurait dit une lavandière d'antan, s'escrimant à frotter sur sa planche le bleu de son mari, les muscles tendus, le front sillonné de plis soucieux. Je voyais de l'eau et des bulles de savon s'échapper de l'autoharpe. J'arrêtai de jouer.
- ça ne va pas ? demande-t-elle en levant les yeux.
- On dirait que tu tiens une planche à linge !
- C'est bien mon impression.
Elle s'était arrêtée de jouer à son tour, mais gardait l'expression et l'attitude d'une pauvre femme condamnée sans raison à une vie d'esclave.
- ça ne va pas ? demande-t-elle en levant les yeux.
- On dirait que tu tiens une planche à linge !
- C'est bien mon impression.
Elle s'était arrêtée de jouer à son tour, mais gardait l'expression et l'attitude d'une pauvre femme condamnée sans raison à une vie d'esclave.
Je suivis Janet jusqu'à une vieille bâtisse en pierre, ses boots à talons hauts faisant crisser le gravier de l'allée. Elle n'était vraiment pas bien chaussée pour courir en cas de fuite précipitée. Etant un parfait candidat à l'asile psychiatrique, j'avais de bonnes raisons de craindre le pire, et la vue de ces hauts talons si peu stables me remplissait d'angoisse. Ils interdisaient le pas de course. Au fond, c'était peut-être pour cette raison qu'elle les portait.
Je regrettai à cet instant de n'avoir lu que les articles du National Enquirer consacrés aux infarctus. Mais j'étais toutefois certain de recevoir le message de Strangways, et ma voisine également.
-Le simple fait d'être ici est la preuve que vous évoluez déjà vers un niveau de conscience plus élevé, me dit-elle.
Je me demandais si les infarctus se produisaient aussi à ce niveau-là. C'était mon souci majeur.
-Le simple fait d'être ici est la preuve que vous évoluez déjà vers un niveau de conscience plus élevé, me dit-elle.
Je me demandais si les infarctus se produisaient aussi à ce niveau-là. C'était mon souci majeur.
La jeune fille qui tenait la boutique et qui, elle, se nourrissait normalement, m'adresse un sourire radieux en encaissant mes quarante dollars de riz brun non décortiqué et de biscuits scandinaves. Je sors au grand jour, chargé de mes paquets, et me sentant déjà mieux car ces achats avaient en eux-mêmes un pouvoir thérapeutique.
Videos de William Kotzwinkle (3)
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Attention, voici un album poilant ! Alain Kokor adapte avec brio le roman culte de William Kotzwinkle. Quand un ours se rend à New York avec le manuscrit abandonné d?un roman, il ne faut pas longtemps pour que le plantigrade devienne la coqueluche du monde des lettres. Et vous, on vous a déjà dit que vous ressembliez à Hemingway ?
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