Dernier homicide connu

Un producteur de films X et un proxénète sont sauvagement assassinés coup sur coup à l'arme blanche et émasculés. Une mystérieuse inconnue adresse des messages aux victimes le jour de leur mort via les réseaux. Belle enquête en perspective pour la jeune Claude Chaudron, nouvelle chef de groupe de la brigade criminelle du 36. Elle est fraîchement débarquée et doit reprendre en main une équipe après le décès de leur chef. Pour cela, elle sera épaulée par Maupas, commissaire divisionnaire et devra faire preuve de compétence et d'autorité pour s'imposer. Cette enquête sera son baptême du feu pour gagner en crédibilité et obtenir la confiance et le respect de son groupe. Les prélèvements ADN accablent le Père Louis Auffret, un prêtre sans histoire de Saint- Séverin, traumatisé par une enfance difficile. Les assassinats de ces hommes seraient finalement l'oeuvre d'un curé parti en croisade contre la luxure et la dépravation de notre société.
La mariée est belle ! Cela semble facile, trop sans doute pour l'opiniâtre Claude Chaudron qui ne se contente pas des évidences et ne lâche pas l'affaire.

Olivier Kourilsky a un talent certain pour dérouler sans fausse note une intrigue. En l'occurrence, il s'agit de son cinquième polar. L'intrigue articulée sur le thème des meurtres sexuels et de la religion est efficace et accroche tout de suite. Il n'y a pas de temps mort et les chapitres s'enchaînent sans difficulté permettant de dévorer ce polar agréable. J'ai apprécié l'effort de documentation sur les réseaux des métros parisiens et la thématique des prédateurs sexuels.
Le récit se déroule vite et bien grâce à une trame solide. Elle est malheureusement un peu trop prévisible pour moi malgré les rebondissements. Il me manque de l'intensité et de la surprise. Je n'en suis pas ressortie essoufflée ou secouée. J'ai été ravie de suivre les premiers pas d'une nouvelle chef de groupe au sein du mythique 36 mais j'aurais aimé rencontrer une héroïne moins lisse. Pour une prochaine fois peut-être. La jeune Claude va sans doute encore évoluer dans de prochains opus : elle sera peut-être plus ambivalente, plus complexe, voire un peu plus givrée dans son fonctionnement, ou pas !
Olivier Kourilsky nous le dira^^

Bref, le mieux est de vous faire votre avis sur Dernier homicide si vous voulez vous immerger de plein pied dans la première enquête d'une jeune flic du 36.

Deux petites choses avant tout :
Méfiez-vous des sites de rencontres, et méfiez-vous des femmes…elles cachent, parfois bien leur jeu !!!
Je ne connaissais pas les ouvrages d'Olivier Kourilsky, j'en avais entendu parler, mais sans passer à l'acte. Je remercie l'auteur de m'en avoir donné la possibilité.
J'ai apprécié la facilité de lecture, la fluidité du style, le rythme enlevé, et l'absence de temps mort. Cela permet, de lire malgré la fatigue, les interruptions extérieures inopinées, et permet à l'esprit durant ce temps de se libérer.
J'ai apprécié l'effort de documentation, et de recherche de l'auteur, notamment en ce qui concerne le réseau du métropolitain parisien, et de ses endroits cachés.
J'ai apprécié aussi l'ancrage de cette histoire dans notre vie de tous les jours : la place d'internet, des rencontres virtuelles et de ses périls, des crimes sexuels qui font tant parler de nos jours.
Je regrette, en revanche le côté un peu convenu de l'histoire, ces évènements que l'on voit arriver "gros comme une maison", et que j'ai trouvés comme faisant un peu trop clichés. J'aurais apprécié quelques pages supplémentaires pour mieux approfondir les personnages ; histoire de leur donner un peu plus de consistance de personnalité, plus de "jus" ; quitte à les rendre encore moins attachant, pour les méchants, et de ce fait rendre les gentils encore plus attendrissants.
Cela en fait une lecture agréable par temps agité, mais qui par temps calme pourrait laisser sur sa faim, pour peu que l'on ait l'habitude de lire du "polar qui décoiffe".




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