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Albert Moll (Continuateur)René Lobstein (Traducteur)Pierre Janet (Préfacier, etc.)
EAN : 9782907563260
904 pages
Climats (08/02/1999)
4.5/5   6 notes
Résumé :
Le baron Richard von Krafft-Ebing (1840-1902) peut être considéré comme le véritable fondateur de la sexologie. Après des études de médecine, il se spécialisa en psychiatrie et il exerça dans plusieurs asiles avant de choisir la voie universitaire et l'enseignement. En parallèle à cette carrière, il contribua à la popularisation de l'usage médical de l'hypnose et il fut expert en médecine légale. C'est dans le cadre de cette activité qu'il fut confronté à de nombreu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'indispensable si on s'interesse aux moeurs anciennes décadentes du siècle dernier, et à la profondeur de la bêtise humaine, qui nous rappelent que la société a toujours souffert des troubles sexuels de l'homme. Rempli d'études et de vignettes en tout genre: fragments de psychologie d'une vie sexuelle - faits physiologiques - neuro-psychopathologie générale - pathologie spéciale - la vie sexuelle morbide devant les tribunaux. Pour les etudiants en sexologie et psychologie: 746 pages de bonheur
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Une très bonne bible que la plupart des praticiens actuels (et autres intoxiqués de la psychanalyse) devraient lire au grand minima.
Une analyse scientifique et anthropologique plus que psychologique, ce qui fait toute la valeur de cet ouvrage.
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
"Il y a un phénomène pathologique lorsque les organes et les fonctions sont en disparate ; le membre viril est destiné à être introduit dans le vagin, si l'acte ne s'harmoniste pas avec cette conformation des parties génitales il y a là un disparate qui fait apparaître le cas non seulement comme anormal mais comme pathologique" (p. 747). S'il en est ainsi, je crains que beaucoup d'actions humaines ne méritent d'être considérées comme pathologiques. La bouche de l'homme doit servir à l'alimentation utile, les hommes mangent trop, boivent trop et s'intéressent à la cuisine ; les pieds sont faits pour marcher et il y a des hommes qui dansent et même qui marchent sur leurs mains ; la parole est faite pour donner des ordres et pour demander des secours et il y a des hommes qui bavardent dans les salons pour ne rien dire. Par une foule d'inventions les hommes se vantent de transformer les fonctions originelles de leurs organes. Si les actes sexuels ne doivent servir qu'à la procréation, je crains bien que, surtout depuis la découverte des procédés anticonceptionnels, il n'y ait un nombre énorme de ces actes qui deviennent pathologiques.

Préface du Dr. Pierre Janet
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De tout temps et chez tous les peuples, le monde féminin a manifesté de la tendance à se parer et à mettre en évidence ses charmes. Dans le monde des animaux la nature a distingué le mâle par une plus grande beauté. Les hommes, au contraire, désignent les femmes sous le nom de beau sexe. Évidemment cette galanterie est le produit de la sensualité masculine. Tant que les femmes s'attifent uniquement dans le but d'être parées, tant qu'elles ne se rendent pas clairement compte de la cause physiologique de ce désir de plaire, il n'y a rien à redire. Aussitôt qu'elles le font en pleine connaissance de cause, cette tendance dégénère en manie de plaire.
L'homme qui a la manie de s'attifer, se rend ridicule toujours. Chez la femme on est habitué à cette petite faiblesse, on n'y trouve rien de répréhensible tant qu'elle n'est pas l'accessoire d'une tendance pour laquelle les Français ont trouvé le mot de coquetterie.
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1º Chez le masochiste, le penchant à la flagellation passive existe presque toujours ab origine. Il se montre comme désir, avant même qu'une expérience sur l'effet réflexe du procédé ait été faite; souvent ce désir ne se manifeste d'abord que dans des rêves ainsi qu'on le verra plus loin dans l'observation 48.
2º Chez le masochiste, la flagellation passive n'est ordinairement qu'une des nombreuses et diverses formes des mauvais traitements dont l'image naît dans son imagination et qui souvent se réalise. Dans les cas où les mauvais traitements ainsi que les marques d'humiliation purement symboliques sont employés en dehors de la flagellation, il ne peut pas être question d'un effet d'excitation physique et réflexe. Dans ces cas donc, il faut toujours conclure à une anomalie congénitale, à la perversion.
3º Il y a encore une particularité bien importante à considérer, c'est que si on donne au masochiste la flagellation tant désirée, elle ne produit pas toujours un effet aphrodisiaque. Souvent elle est suivie d'une déception plus ou moins vive, ce qui arrive toutes les fois que le but du masochiste qui veut se créer par l'illusion la situation tant désirée d'être à la merci de la femme, n'est pas atteint et que la femme qu'il a chargée d'exécuter cette comédie apparaît comme l'instrument docile de sa propre volonté.
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La proportion n'est pas telle que l'individu éprouve simplement comme plaisir physique ce qui ordinairement cause de la douleur; mais l'individu se trouvant en extase masochiste, ne sent pas la douleur, soit que, grâce à son état passionnel, (comme chez le soldat au milieu de la mêlée et de la bataille), il n'ait pas la perception de l'impression physique produite sur les nerfs de son épiderme, soit que, grâce à la trop grande abondance de sensations voluptueuses (comme chez les martyrs ou dans l'extase religieuse), l'idée des mauvais traitements n'entre dans son esprit que comme un symbole et sans les attributs de la douleur.
Dans la deuxième alternative, il y a pour ainsi dire une surcompensation de la douleur physique par le plaisir psychique, et c'est cet excédent qui reste seul comme plaisir psychique dans la conscience. Cet excédent de plaisir est encore renforcé soit par l'influence des réflexes spinaux, soit par une accentuation particulière des impressions sensibles dans le sensorium; il se produit une espèce d'hallucination de volupté physique, avec une localisation vague de la sensation projetée au dehors.
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Tarde (Archives de l'anthropologie criminelle, 5e année, nº 3) fait judicieusement ressortir que, non seulement chez les individus mais aussi chez les nations, le fétiche peut être différent, mais que l'idéal général de la beauté reste toujours le même chez les peuples civilisés de la même époque.
À Binet revient le grand mérite d'avoir approfondi l'étude et l'analyse de ce fétichisme en amour. Il fait naître des sympathies spéciales. Ainsi l'un se sont attiré par une taille élancée, un autre par une taille épaisse ; l'un aime la brune, l'autre la blonde. Pour l'un, c'est l'expression particulière de l'oeil; pour l'autre, le timbre de la voix, ou une odeur particulière, même artificielle (parfums), ou la main, ou le pied, ou l'oreille, etc., qui
forment le charme fétichique individuel, et sont pour ainsi dire le point de départ d'une série compliquée de processus de l'âme dont l'expression totale est l'amour, c'est−à−dire le désir de posséder physiquement et moralement l'objet aimé.
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