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EAN : 9782372711173
238 pages
Via Romana (01/01/2018)
4.5/5   3 notes
Résumé :
S'appuyant sur des archives familiales, plusieurs grands thèmes apparaissent dans l'œuvre de Jean de la Varende : la foi l'idéal monarchique, la famille, le terroir et la vie paysanne, la mer et les marins, mais aussi les guerres de Vendée et la chouannerie. Pour lui, ces héros bretons, normands et vendéens se sont toujours battus avec vaillance, n'hésitant pas à donner leur vie pour leur idéal : Dieu et le Roi. Les textes de la Varende réunis ici démontrent que tan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 1794, Hedwige Langlois, cavalière normande et commerçante allant de villages en villages pour placer les poteries produites par ses frères, prend fait et cause pour la révolte chouanne. Elle n'a alors plus qu'une peur, mourir guillotinée. Aussi quand elle est arrêtée et condamnée à mort, elle parvient à prévenir ses frères. Pendant son transfert, lors de la traversée d'une forêt, son plus jeune frère, qui se destinait à la prêtrise, l'abat d'un coup de feu pour lui épargner cette honte… À Rouen, Madame de Combray doit subir le châtiment moyenâgeux du pilori. Aussitôt, toutes les dames de la ville se mettent en grande toilette pour venir tenir compagnie à la pauvre vieille chouanne liée au poteau d'infamie… Pour aider un prêtre réfractaire, un Chouan doit cacher des hosties consacrées. Mais il est pris en chasse par les Bleus avant d'avoir pu accomplir sa mission. Il a juste le temps de les enterrer n'importe comment avant d'être capturé. Il va être relâché faute de preuves quand un chien les découvre. Alors les soldats se déchainent. Ils piétinent les hosties, crachent dessus. Mettent à nu le Chouan, lui collent les hosties sur tout le corps et lui tirent dessus avant d'abandonner aux loups son cadavre attaché à un arbre…
Contrairement à ce que pourrait faire croire son titre, cet ouvrage n'est pas du tout un recueil de contes. Toutes ces histoires sont véridiques et appartiennent à la triste histoire de la Chouannerie, laquelle eut lieu en Normandie et en Bretagne. À ne pas confondre avec la Vendée militaire, même si l'esprit de révolte du peuple contre une révolution qui, niant Dieu, le Roi et même la propriété, bouleversait définitivement l'ordre ancestral, les moeurs et les croyances du pays réel, était le même. Ces « jacqueries » ne furent pas uniquement l'apanage des territoires de l'Ouest. Il y en eut de semblables en Provence, dans le Languedoc, le Lyonnais et même dans le Nord de la France. Toutes finirent dans le sang. Il y a à boire et à manger dans ce recueil, articles de journaux, résumés de vie de grands chefs chouans tels Frotté ou Madame de Berry, aventures de personnages cocasses ou tragiques tels Joseph Culcu, anecdotes, descriptions diverses et variées. le seul fil rouge reste la Chouannerie, mais vue par petites touches, de manière quasi-impressionniste. Que de belles et tristes histoires de fidélité, de grandeur, de sacrifice et de dévouement jusqu'à la mort. Un tel ouvrage peut servir d'introduction sur le sujet et donner envie au lecteur d'approfondir sa connaissance de la plus honteuse des pages de l'histoire de la République, celle où, après avoir tué le Roi, persécuté l'Eglise et guillotiné les nobles, les révolutionnaires faisaient tirer sur le peuple.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Galart n'aurait jamais voulu s'en aller. Il jouissait d'une plénitude heureuse et très particulière, qu'il connaissait bien sans pouvoir nettement en définir l'essence : une sûreté complète, un confort social certain. Ce sentiment ne s'établissait en lui qu'à la campagne et en compagnie de forts paysans. Graveron, le conte de Graveron, son ami, appelait cette paix comblée : "la joie Ancien Régime". Peut-être était-ce la reconstitution du double élément vital, hobereautaille et paysannerie, s'appuyant l'un sur l'autre, se combinant encore, comme jadis ils firent pour former les grandes nations.
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"L'héroïque Vendée", l'épithète est devenue comme poncive, elle s'est banalisée par un emploi trop fréquent mais si juste, et pourtant elle n'a rien perdu de son ampleur, de sa résonance, car l'épopée admet ces termes, toujours les mêmes, qui accompagnent ses protagonistes et qui, loin de rester indifférents au cœur, renforcent leur action. Les héroïsmes vendéens gardent toujours leur précieux comme des médailles d'une frappe telle et d'une richesse si grande, que le long séjour dans la terre ou le martèlement n'ont pu les altérer et que le moindre jour les rend à nouveaux brillantes et valables. Tout de suite, apparaissent des effigies inaltérables, depuis les traits angéliques d'un La Rochejaquelein, jusqu'aux lignes de bronze d'un Stofflet ; des figures saintes surgissent et dominent cette foule. Et même toutes sont marques de surhumain. Ni des soudards, ni des tortionnaires, ni des demi-soldes : tous des croisés. Des Jacques, oui, car la troupe paysanne l'emporte, mais pour une Jacquerie du divin.
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On rachète. La "maison à soi" reprend de l'intérêt après quelques années de troublant nomadisme. Elle forme le point d'arrêt de notre mobilité, un centre à notre tourbillon ; nous y reprenons une notion de la durée, un sens de l'avenir préparé par un présent studieux ; une explication de nous-mêmes dans la pérennité de nos goûts. Ce n'est souvent qu'une ferme, toute seigneurie abolie, tout faste et tout apparat ; mais la bicoque reste, dans son effet spirituel, à la hauteur du château.
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Il est vrai que nous sommes en Vendée, sur cette terre où l'honneur et le sacrifice ont spontanément fleuri, et qui garde, derrière ses horizons calmes, une renommée toujours étincelante. Rien n'a pu ternir l'immense statue de gloire dont les reflets secrets colorent toute l'atmosphère du pays.
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Nous te remercions, ô Louis de Frotté, d'avoir ouvert à nos âmes les espaces désertés du sacrifice et de l'impassible domination sur toi-même. Nous te remercions d'avoir été à la fois si tendre et tellement téméraire, si sensible et si vigoureux. Tu restes pour nous l'exemple d'une vie délicate entièrement sacrifiée à la foi chrétienne, même quand elle nous trahit, du loyalisme monarchique alors qu'il nous déçoit.
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Videos de Jean de La Varende (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean de La Varende
Mademoiselle de Corday Jean de la Varende Éditions Via romana
Initialement paru en 1939, ce portrait psychologique de Charlotte Corday est l'occasion pour l'auteur, royaliste et contre-révolutionnaire, de reconnaître la diversité des oppositions à la Révolution française. Il résume l'essence de l'assassin de Marat à une identité fantasmée : fille de gentilhomme, païenne, vierge, viking et normande. ©Electre
https://www.laprocure.com/product/303006/mademoiselle-de-corday
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