Mitigé. C'est le sentiment que j'ai au moment où je termine ce livre qui de part sa couverture, ne paye pas de mine. Forcément, l'édition ex ex æquo n'est pas la plus connue sur le marché et donc à première vue, le livre ne donne pas forcément envie. le résumé aussi n'attire pas forcément l'oeil puisqu'il ne nous dit pas grand chose.
On sait qu'il est question de nature, de fantastique, de courants invisibles.
Il est dit que c'est thriller fantastique. Fantastique, je veux bien. Thriller, un peu moins car on ne peut pas dire que le suspense soit intense et c'est bien dommage car l'écriture est plutôt agréable. En commençant j'ai été bien emballé par l'écriture et par le fait qu'on suive un jeune adulte, Clément, qui va devoir passer ses vacances chez sa Mamie dans un trou paumé dans le Limousin, lui le Parigot qui aime la ville.
Au début, ça va donc, mais après mise à part que le roman nous fasse passer un message comme quoi la nature c'est important. Que la nature pense et que si on l'écoute, on peut en tirer de la force et l'aider également.
Clément va avoir ce don particulier de suivre les courants telluriques, d'y puiser de l'énergie et d'être en communion avec tout ce qui l'entoure. Cette partie a été un peu trop longue à mon goût et sans réel suspense.
Livre intéressant mais plat, que j'ai découvert grâce à un prix littéraire. Livre que je redoutais un peu en vue de la couverture et du résumé et que je n'aurais sûrement pas lu sinon mais qui a le mérite d'exister et de faire passer un message ce qui n'est pas toujours le cas.
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Un roman un peu terroir sur la sortie de l'adolescence dans une nature mystérieuse.
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- Mon église est dehors, les roches font son parvis et les frondaisons sa charpente. La brume qui m'entoure telle que tu la vois évanescente, phosphorescente est mon encens! Et ici, tout y est plus sacré que les rites grotesques de la religion. Les nouvelles religions ont volé notre savoir et imposé les rites grossiers d'un caste qui voulait supplanter les prêtres comme nous. Ne l'oublie-pas ! Les hommes ont perdu l'essence, le sacré qui venait de la terre, sauf quelques uns comme nous qui savons, nous, les derniers, nous continuons les rites de la terre et vivons en secret !
J’ai vu tant de choses, Clément. Tant de choses que toi seul oserais croire. J’ai dansé sur d’âpres rochers brûlants sous le quadrillage des étoiles, j’ai marché dans des pluies d’or que le soleil du printemps repoussait, mais que la terre suppliait de tomber... oh comme ils se charment les éléments entre eux, tu sais, c’en est presque une élégante histoire d’amour, et qui se renouvelle éternellement. Je me suis perdue, combien de fois ? Dans les brumes que l’aurore venait d’allumer. Alors, j’ai marché dans leur paradis blanc, aveuglée que j’étais dans les songes de la terre, tu sais que notre pays rêve, hein, Clément ? J’ai défilé, combien d’années ? Sous les voûtes des arbres, elles qui sont les charpentes de nos églises sylvestres. Je me suis baignée dans la fraîcheur des mares qui coulent de l’obscurité des bois, et j’ai lavé mon visage aux rayons du soleil qui perçaient silencieux. J’ai bu aux sources claires pour me désaltérer, j’ai bu aux veines des bêtes juste sacrifiées pour m’enivrer, et puis j’ai tué tant d’hommes.
Alors les grenouilles entament leur concert, et les feuillages sont pris de bavardage. Le vent vient jouer dans leurs ramures et je regarde les tilleuls balancer leur tête en proie aux rêves.