Dans ce texte très émouvant et parfois étonnant Thomas Lavarchery revient sur ses années de jeunesse. Dans une famille bohème et victime du syndrome de Noé (qui consiste à recueillir plus d'animaux que ceux dont on peut décemment s'occuper), l'enfant qu'il était a pu laisser s'épanouir son amour des bêtes. Chaque portait d'animal vous prends aux tripes, tant il y a d'amour et de bonne volonté dans cette maison qui déborde parfois... Avec le revers de la médaille, car certains ne parviennent pas à s'adapter à cette vie collective.
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Puzemuze reprit ses quartiers chez nous, auréolée de sa petite gloire d'aventureuse. Elle vadrouillait beaucoup, ramenant toujours son gibier. Elle se battait comme un matou, et j'ai le souvenir, peut-être fabriqué, d'un chat couvert de croûtes. Elle n'était pas vraiment aimable, ne recherchait guère les caresses. La seule personne qu'elle appréciait était mon père - l'humain qui la nourrissait. Ils entretenaient les rapports d'un vieux couple acariâtre. A l'heure des croquettes, nous entendions papa gronder Puzemuze qui, impatiente, venait une fois encore de renverser son bol en grognant. Son avidité ne l'empêcha pas de conserver toute sa vie une silhouette efflanquée de guépard miniature. Ce matou manqué était néanmoins fertile. Puzemuze eut tout un tas de petits qui héritèrent de ses gènes guerriers et ronchons. Je mentirais en écrivant que je l'ai aimée. Mais quand je pense à elle, c'est toujours avec respect. (p. 57)
Avec la participation des autrices Caroline Lamarche, Stéphanie Leclerc et des auteurs-illustrateurs Simon Bournel-Bosson, Thomas Lavachery.
Et la classe de 4èmeA du collège Saint-Michel, Guéméné-Penfao (44).
Un grand merci à la professeure Claire Blet.
Avec la participation de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International et du Centre Wallonie-Bruxelles Paris.
Avec la séquence La Tête dans les images
Salah Elmour, Sauvage, texte de Layla Zarqa, trad. de l'arabe Nada Issa, le port a jauni