En 1994 un doyen de faculté organise, pour neuf étudiants triés sur le volet, des cours de littérature dispensés par le célèbre professeur Aldiss, incarcéré à perpétuité pour les meurtres de deux doctorantes, en visioconférence de puis le pénitencier de Rock Mountain.
Les cours portent sur un mystérieux écrivain ermite, le professeur donne des indices aux élèves qui doivent découvrir la véritable identité de l'écrivain. Deux, Michael Tanner et Alexandra Shipley, en suivant la trace de l'écrivain parviendront à innocenter le professeur Aldiss.
Quinze ans plus tard, Michael Tanner est assassiné à la hache et son corps mis en scène comme les meurtres à l'époque. A la demande de l'ancien doyen Alex Shipley même l'enquête et va rencontrer à nouveau Aldiss soupçonné par l'inspecteur Black chargé de l'enquête
Alors que les recherches d'Alex débutent à la manière d'un jeu de piste, les meurtres s'enchaînent frappant les étudiants ayant assisté en 1994 aux cour d'Aldiss. C'est en remontant les traces du passé sur fond de littérature que l'ancienne étudiante va s'apercevoir que les meurtres ont un lien avec la Procédure, un jeu littéraire complexe basée sur le mystérieux écrivain.
Les chapitres alternent le passé et le présent, le lecteur a un peu de mal à suivre le déroulement du récit, les deux enquêtes s'enchevêtrant. Une grande partie du roman est consacrée aux mystérieux écrivain et les enquêtes n'occupent qu'une place secondaire d'autant plus que le récit ne fait pas mention du travail de la police exclusivement centré sur le personnage d'Alex.
Les personnages, hormis le professeur Aldiss, ne sont pas assez fouillés et le lecteur a du mal à entrer en corrélation avec eux.
Un policier très particulier où les projections trop nombreuses dans le passé laisse au lecteur un sentiment mitigé.
Je viens de finir à l'instant le roman Dominance de Will Lavender, un roman de facture classique dans son style et son rythme. Monsieur Lavender n'est pas le premier à ce servir d'un auteur inconnu porté sur le mystère comme toile de fond. La plume de l'auteur est bonne et la psychologie des personnages auraient pu être plus poussé. Malgré un bon suspens je me suis fais avoir sur le meurtrier mais c'est le mobile qui est trop simpliste même à la fin du roman on ne l'explique pas encore, cela reste nébuleux. J'ai vu le roman plus comme une parenthèse de l'auteur de montrer son savoir livresque des classiques russes pas je n'aime pas, combien d'auteur ou de professeur font ce genre de romans ?
Un roman court et efficace qui mêle mystère littéraire et thriller. A découvrir si vous aimez le genre! Plus de précisions sur :
Roger-Jon Ellory : " **** le silence"