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EAN : 9782070423347
188 pages
Gallimard (31/03/2002)
3.68/5   71 notes
Résumé :
En sept courts récits, Le Clézio brosse le portrait d'une galerie de personnages d'ici et d'ailleurs, de la grande ville moderne ou du désert. Avec Pervenche, Eva, Kalima, Samaweyn, il est question de la mort et de la peur de la solitude, des doux rêves de l'enfance, de l'amour de la liberté et des désillusions de la vie adulte, du désir... Tous ces personnages ont en commun une même fragilité et une même difficulté à accepter les pesanteurs d'un monde violent où il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je viens de découvrir Le Clézio, par cet écrin-Folio de sept nouvelles.
C'est un beau bracelet à sept pierres de tailles différentes.
Il y règne, dans ces histoires, des atmosphères détaillées telles que je m'y trouvais!... Signe certain que cet auteur dont j'inaugure la lecture a su , d'emblée, m'emmener.
Il y a, dans ces récits, des personnages aux destins divers parfois immobilisés.
Le Clézio les anime et les caresse d'une plume sensible, comme suspendue puis à peine en contact avec le papier sur lequel elle court. Le Clézio est tendre avec ses créatures en souffrances, en attente... ou mortes comme Kalima étendue sur le marbre froid de la morgue.
Voilà de bonnes nouvelles, comme exquise mise en bouche d'un auteur dont je vais poursuivre la lecture par d'autres de ses ouvrages.
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Un recueil de sept nouvelles contant des destins de femmes de différents horizons avec souvent un décalage entre l'enfance et le chemin d'adulte.
La première, « Coeur brûle » est la moins frustrante parce que la plus longue.
Et oui, décidément, les nouvelles, fussent-elles bien écrites comme c'est le cas ici, continuent de me frustrer.
Et puis aussi, toujours une petite pointe d'ennui en lisant Le Clezio.
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Ce petit livre (188 pages - Edition Folio) est un recueil de nouvelles. Sept au total : Coeur brûle (la plus longue), Chercher l'aventure, Hôtel de la solitude, Trois aventurières, Kalima, Vent du sud et Trésor.

Tous ces petits récits ont un point commun : Ils racontent la vie de gens ordinaires; de France ou d'ailleurs. le genre d'histoire que l'on peut entendre autour de nous, que l'on a tous entendu un jour ou l'autre. Des histoires de vies perdues, difficiles, parfois sans issue. Des histoires de jeunes filles fragiles, à peine sorties de l'adolescence et confrontées à l'accessibilité difficile, sans aucune doute, dans le monde des adultes. Des histoires de vie qui tournent mal pour la plupart. Les trois aventurières m'ont beaucoup touchées car Le Clézio nous rappelle ce qu'est l'humanisme. Il nous invite à regarder, à compatir. Avec beaucoup de douceur, sans pitié. Il se contente de narrer l'histoire de ces femmes et trois mots me sont venus à l'esprit : solitude, indifférence, mort.

C'est le premier Le Clézio que je lis. Un peu réservée au départ, les divers avis que j'ai pu lire étant tellement partagés, j'en ai aimé l'écriture et, au-delà de celle-ci, le regard de l'écrivain sur ces tranches de vie, comme s'il voulait en guérir les blessures. Les mots qu'il emploie me laissent à penser que c'est un homme qui aime les hommes, qui aime les autres.
Lien : http://fanyoun.over-blog.net/
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Coeur brûlé. / J.M.G. le Clézio
Ce poétique recueil de nouvelles qui abordent une fois encore les thèmes récurrents chers à J.M.G. le Clézio, c'est-à-dire l'enfance qui souffre, les minorités exploitées, la douleur et les angoisses existentielles, m'a ravi comme m'ont ravi autrefois « Désert », « Poisson d'or » et « le chercheur d'or », par le lyrisme latent qui émane des ces lignes souvent très camusiennes. La brutalité de la société qui entre en conflit permanent avec l'individu est le trait dominant de ces sept romances.
Ces textes magnifiques sont empreints de nostalgie, de mélancolie et même de tristesse. Les personnages semblent se résigner à leur sort, à leur destin, victimes d'une fatalité inexorable.
Dans « Coeur brûlé », Pervenche se demande ainsi « Est-ce qu'on peut faire vraiment quelque chose de sa vie ? » Dans « Kalima » également, une tristessesourd du personnage principal comme s'il était condamné dès le départ. Dans « Trésor », on a affaire à un texte plus allégorique, et dans « Vent du Sud « », souffle un exotisme polynésien très « fiu ».
Langueur, érotisme discret, solitude, malaise et mal-être existentiels habitent les personnages principaux qui semblent en perdition, ballottés et secoués par les vicissitudes de la vie, constamment sur la brèche, prêts au naufrage. On assiste de façon récurrente à une incommunicabilité des consciences.
En résumé, un recueil extrêmement travaillé, ciselé : comme dit un lecteur, de la poésie en prose ; mais dépressifs, s'abstenir !!
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Les jeunes femmes, souvent à peine sorties de l'enfance, héroïnes de ces romances ne vivent pas une belle histoire d'amour. L'auteur fait plutôt le récit de "coeur(s) brûlé(s)" comme l'indique le titre de la première nouvelle, la plus longue. Elles ont traversé la mer, quitté leur famille pour gagner la liberté mais ont trouvé le froid de l'hiver, la solitude, la mort parfois. Et des hommes qui les utilisent.
Vies simples coupées de leurs racines qui ont du mal à éclore et s'épanouir. La dernière nouvelle évoque dans un songe un monde où les vivants sont encore reliés aux esprits.
On se laisse porter par l'écriture de JMG le Clézio dans un univers où on reconnaît les références qui l'habitent ( le Mexique, l'île Maurice, le soleil etc )
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Que reste-t-il aux hommes quand les guerres sont finies?
Le silence, comme aujourd'hui, sur le grand désert au sud de Bagdad, le silence qui sert le cœur des vivants et qui ouvre une fissure au cœur des pierres.
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« Pervenche glissait dans un trou profond et sombre. Ou plutôt, c'était son vieux rêve d'un boyau perforant la terre dans lequel elle rampait, les coudes serrées contre ses flacs, les genoux écorchés, avec juste assez de place pour pouvoir avancer d'une ondulation douloureuse qu'elle ne savait plus si elle avançait ou si elle reculait. Elle savait plus depuis combien de temps elle était enfermée dans cette chambre.»
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Elle écoutait les craquements, elle sentait l'odeur des pains grillés qui arrivait, juste le temps de lui donner mal au cœur. C'était vivant, trop vivant. Elle restait assise sur le carrelage, sa chemise de nuit tirée jusqu'à ses orteils, les bras noués autour de ses jambes. Maintenant elle appartenait à ce petit homme ridicule et impuissant, elle et le bébé qui vivait dans son ventre.
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«En vérité, c'est si difficile d'entrer dans le monde adulte quand toutes les routes conduisent aux mêmes frontières, quand le ciel est si lointain, que les arbres n'ont plus d'yeux et que les majestueuses rivières sont recouvertes de plaques de ciment gris, que les animaux ne parlent plus et que les hommes eux-mêmes ont perdu leurs signes.»
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«Ils s'en vont, ils emportent ta naissance, ton nom et ton enfance, les secrets, les rires les chansons qui grésillent sur les postes de radio, l'odeur du café et de la coriandre, l'odeur des marchés et des chèvres, l'odeur de la vie. Ils s'en vont, ils te quittent.»
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Vidéo de J.M.G. Le Clézio
Cette semaine, La Grande Librairie s'installe à Marseille et propose une émission exceptionnelle, en public, à l'occasion des Nuits de la lecture et des 10 ans du Mucem. Au coeur de ce musée dédié aux cultures de la Méditerranée, des écrivains, des librairies et des lecteurs pour une soirée dédiée aux mots, aux mille identités de l'espace méditerranéen, et à cette idée que la littérature est toujours un lieu de rencontres, de partage et de commun.
Augustin Trapenard est donc allé à la rencontre du lauréat du prix Nobel 2008 Jean-Marie Gustave le Clézio. Il est venu présenter son dernier ouvrage, "Identité nomade" (Robert Laffont), explorant son parcours d'écrivain, ses voyages et ses affiliations. L'auteur s'interroge également sur le pouvoir de la littérature dans le monde contemporain. Un récit introspectif captivant sur l'essence de l'écriture. le tout, durant une magnifique balade à Nice, ville qui l'a vu naître.
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