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EAN : 9782267043020
256 pages
Christian Bourgois Editeur (20/08/2020)
3.08/5   48 notes
Résumé :
Tout commence quand le narrateur trouve une chose par terre, dans la rue. Une chose ? Quelque chose, de forme ovale, à la fois mou et dur, qu'il ne parvient pas à identifier mais qu'il prend dans le creux de sa main. Dès lors, la machine est lancée : il faut retrouver le propriétaire de cet objet et plus encore, réussir à lui donner un sens. Jeté dans une étrange divagation qui le mène à travers de nombreux pays, le héros rencontre un cirque de monstres, un ange ros... >Voir plus
Que lire après De parcourir le monde et d'y rôderVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman pour le moins surprenant, autant par son histoire que par le ton employé. Au tout début, je me suis laissée envelopper par la chanson des mots, sans pour autant m'attacher trop à ce qui était raconté, et qui de toute façon me paraissait absurde. Puis, petit à petit, au fil du récit, je me suis laissée prendre à cette absurdité, et j'y ai trouvé du sens. C'est un roman tentaculaire, qui déploie son emprise lentement, mais qui, finalement, nous tient bien serré, bien dépendant! J'y ai trouvé comme un parfum de Kafka, de l'absurdité profonde et un peu , beaucoup , morbide, mais aussi de la drôlerie, mais de cette drôlerie grinçante, proche de l'ironie, quand il vaut mieux rire que pleurer.
Ce roman, cet auteur, c'est une découverte, et je suis ravie qu'il ait obtenu deux prix, dont le Décembre que j'affectionne particulièrement. Je suis certaine qu'il en a sous la pédale le le Floch! et qu'il va nous émerveiller encore, enfin, je dis nous, mais ça n'englobe pas toute l'humanité, car son écriture est particulière et ne peut faire l'unanimité.
L'histoire dont on parle est une quête, une quête universelle, le héros y est tour à tour affligeant, énervant, perdu, et même paumé....on ne peut pas lui indiquer sa route, car de toutes les façons, il va s'y perdre...mais que de belles rencontres il va faire! des femmes, des gens, des lieux...il aimera , ou moins, ou pas du tout, il s'attachera, se déliera, se perdra , se retrouvera....tout ça pour ça pourrait-on penser à la fin! Mais oui, tout ça pour ça! Grégory le Floch n'a fait que le tour d'une vie en réalité, une vie humaine, qu'est-ce que c'est, sinon, ça , cette quête là, avec un truc accroché à soi, puis de plus en plus de trucs à mesure que la vie avance. Ce personnage, en plus d'être aussi con qu'un humain, est aussi aimable et attachant! L'atmosphère de ce roman, onirisme , horreur, douceur, m'a finalement laissé une très très belle impression!
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De parcourir un roman et d'y roder.

Avaler les mots comme le narrateur les kilomètres, à la recherche du propriétaire de la chose mystérieuse qu'il vient de trouver.
Roder parmi les métaphores, les allégories, les images, en chercher les symbolismes à mesure que le narrateur cherche le sens à donner à sa chose.
Se perdre au fil des digressions de l'auteur, au rythme de l'errance du narrateur dans le dédale des rues de son quartier, méandres des divagations d'un esprit confronté au non-sens de l'existence, qu'il cultive par ailleurs. Quand ignorance rime avec innocence.
Tourner les pages du roman sur le tempo d'un narrateur tournant celles du livre de sa vie, poursuivre les chapitres comme lui les rencontres, succession irrationnelle d'événements extravagants ; quand l'absurdité du roman se fait l'écho du désarroi de l'homme impuissant à y trouver un sens.
La quête du sens de la vie, menée par un narrateur qui fuira paradoxalement toute signification ou interprétation, s'achèvera par la fin inéluctable, essence même de la condition humaine.
La quête de sens du roman menée par le lecteur, qui cherchera à provoquer une avalanche de signification dans le déluge de sens et de symbolique cachés dans chaque mot d'un récit de l'absurde, s'achèvera par une fin qui remet en cause sa lecture.
Pour mieux l'encourager à relire le roman.
Eternel recommencement, cycle absurde de l'existence.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Je n'ai strictement rien compris à ce livre ! Mais alors pas un mot ... j ai bien ri quand le gars a jeter un bébé par la fenêtre mais je ne sais même pas pourquoi j'ai ri ... si quelqu un à compris ce livre qui a l'air d'être sorti d un film de Lynch je suis preneuse ! Je ne sais même pas quoi en dire ... ça doit être un génie qui doit être compris que par une certaine caste... suis je devenue une tuche ? Je n'en est pas la moindre idée ...
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Un homme trouve un objet dans la rue. Il ne sait pas ce que cette chose qu'il tient dans sa main peut être, alors il demande aux passant·es. Personne ne lui répond. de voyages en rencontres, chaque nouvelle personne interprète différemment l'objet qu'il tient dans sa main. Chacun a son propre avis, mais aucun n'est le bon. Ce n'est qu'après moult aventures qu'il se rendra à l'évidence : il savait depuis longtemps de quoi il s'agissait.
J'ai lu de parcourir le monde et d'y rôder d'une traite. Je n'ai pas pu le reposer. Je voulais à tout prix, comme le narrateur, trouver des réponses à ses questions. Je me suis laissé entraîné par ce récit loufoque, drôle, parfois complètement dérangeant. Les phrases qui n'en finissent plus, les digressions et les notes de bas de page me perdaient et m'enchantaient : j'étais englué dans ce roman.
Ce n'est peut-être pas un livre qui plaira à tout le monde. On peut s'y perdre, on peut peut-être décrocher. Mais si on se laisse porter par ce récit surréaliste, on finit par en savourer chaque moment. Et de vouloir, une fois les dernières lignes lues, le reprendre depuis le début !
Lien : https://ledevorateur.fr/de-p..
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Tout commence avec le narrateur qui, du haut de son balcon, croit entendre un passant, plus bas, l'interpeller. Il descend et là, c'est le drame : il découvre une "chose" – un objet ? un détritus ? une crotte ? – qu'il ne pourrait nommer, ni réellement décrire. En revanche, il est persuadé que quelqu'un la recherche et ça en devient une obsession. Alors, il se décide de partir en quête du propriétaire, une quête qui le mènera de Vienne à New York, qui lui permettra de rencontrer un angelot, des monstres de foire, des femmes (dont une qui tient dans les valises) et des amis (ou pas).

Une quête insensée ? Pas tout à fait, se dit-on une fois arrivé à la fin, mais beaucoup « d'actes » insensés (et de bébés jetés par les fenêtres), ça, oui. J'ai bien aimé l'idée de cette fin, plus terre-à-terre comparé au reste du roman, qui frappe, qui change de ton par rapport au reste du récit très décalé. C'était une très bonne idée mais sinon, je n'ai pas vraiment accroché. Trop absurde pour moi, c'est un genre qui ne me correspond pas toujours ; par contre, à ceux qui aiment ce genre de littérature, foncez, ça devrait vous plaire !
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critiques presse (1)
RevueTransfuge
12 octobre 2020
Un bel hommage à Kafka, et à l’absurdité du monde contemporain.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mais la femme ne m'a ni répondu ni regardé et, tout en s'écartant, elle a accéléré le pas pour s'éloigner¹.

1. J'ai bien conscience de l'impolitesse qu'il y a à interrompre un récit à peine commencé – d'autant plus que, par cette note, je ne compte pas apporter d'éléments nécessaires à sa compréhension ou à son développement –, si bien qu'il serait peut-être plus judicieux pour le lecteur de l'ignorer et de passer outre. Mais il me semble capital que soit formulée ici et de façon catégorique l'impardonnable culpabilité de cette femme qui, me voyant les mains tendues vers elle, n'a pas jugé bon de me répondre et, quand bien même elle n'aurait pas su, à l'instar de beaucoup d'autres dans la suite de mon récit, identifier la nature exacte de cette chose, elle aurait moralement dû me répondre, ne serait-ce que par un mot, et quand bien même elle n'aurait pas su lequel, elle n'avait qu'à en prononcer un, au hasard, plutôt que de m'infliger le silence et l'indifférence, car, en ne répondant rien et en ne me regardant pas, elle a ouvert en moi une faille, une béance qu'un humain ne devrait jamais ouvrir chez un autre humain, au risque d'en faire un monstre.
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Je marchais sur le trottoir, donc, empêché par la foule d'avancer, quand une chose au sol a attiré mon regard.
Je me suis penché, ai ramassé cette chose et l'ai approchée de mes yeux pour l'examiner. Mon cœur battait fort de ne pas savoir ce que je venais de découvrir et qui ressemblait – sans l'être – à une sorte de pièce de monnaie, molle et irrégulière, ou plutôt à un petit organe de souris, comme un estomac ou une rate. Je me suis dit que cette chose devait être un objet de valeur, un objet important, qu'un passant – pour tout un tas de raisons – venait de faire tomber de sa poche, et j'ai aussitôt arrêté la femme qui marchait devant moi pour lui montrer l'intérieur de mes mains.
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Vidéo de Grégory Le Floch
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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