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Le Cycle de Terremer tome 3 sur 5
EAN : 9782221095973
312 pages
Robert Laffont (28/05/2003)
4.21/5   146 notes
Résumé :
Terremer est un nom magique, mais Terremer est d’abord un lieu magique, ensorcelé, un chapelet d’îles.
La plus étrange et la plus puissante est l’île de Roke, qui abrite l’école des sorciers.
Car, dans le monde de Terremer, la sorcellerie est une science qui se pratique selon des règles strictes.
Ursula Le Guin est revenue explorer sa création dans ces contes qui se situent avant, entre ou après les événements décrits dans Terremer, publié dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Ursula le Guin possède une plume talentueuse et elle est également polyvalente. Dans le cycle de Terremer, on rencontre des histoires et un recueil de nouvelles. Dans le «Conte de Terremer», je suis conquise à nouveau par ses nouvelles différentes et le coeur des personnages qu'elle fait battre sous sa plume.



Dans ce recueil-ci, elle nous offre cinq nouvelles : le trouvier, Rosenoir et Diamant, Les os de la terre, Dans le Grand marais, Libellule.

Quand j'ouvre mon livre, je prends conscience que c'est des nouvelles, je ne sais donc pas à quoi m'attendre. Je crois que c'est différent, d'une nouvelle à un roman. J'avoue que je prends un plaisir à le lire. le recueil de nouvelles contient 441 pages et je confirme que je ne vois pas le temps passer.
Je constate pour vraiment apprécier la lecture, il faut suivre les livres en ordre d'Ursula le Guin. Effectivement, on retrouve les thèmes qui lui tiennent à coeur et on croise des personnages familiers. Dans les «Contes de Terremer», son écriture est riche, puissante et mélodieuse. C'est un peu comme une musique, qui murmure à ton oreille.

Au cours de ma lecture, je retiens des notions qui reviennent et je remarque évidemment : la quête, l'identité, le nom de la personne. Elle amène toujours ses personnages à s'interroger et à se dépasser dans chaque situation. Au travers de chaque récit, c'est comme si le lecteur peut faire sa propre prise de conscience.



Je me considère encore comme une débutante face au monde de la fantasy et j'avoue que lire ce recueil de nouvelles m'apporte du bonheur. C'est comme lire des contes, où on accompagne des héros qui détiennent leur magie. On voit s'ouvrir devant soi, tout un univers où on chemine soit sur la terre, soit en mer, soit en forêt ou soit en monture.
Chaque récit, on fait la connaissance d'un personnage où il nous transporte dans d'autres contrées de Terremer. Il s'y dégage toujours une atmosphère chaleureuse peu importe les défis ou les obstacles à surmonter. Ce qui retient également mon attention, c'est leur demeure, on y retrouve un foyer des fois accueillant ou hostile. On est littéralement subjuguée par l'âme des personnages, ses endroits uniques où ils font de Terremer, un monde enchanté à découvrir.



J'en viens finalement à la question : «Qu'est-ce que j'ai pensé vraiment des nouvelles ? »Je crois que je les ai aimées différemment, elles se lisent goulument, comme lorsqu'on boit un breuvage délicieux. Je peux faire un petit résumé :
- le trouvier : On voit que ça ressemble un peu : «Aux Tombeaux d'Athuan», ça se passe au début sous la terre. C'est intéressant à lire, on voit un autre aspect dans sa nouvelle. Les femmes et les sorcières prennent un peu plus de la place. «Trouvier», le titre prend tout son sens, lorsqu'on lit la nouvelle.
- Rosenoir et Diamant : Diamant est partagé entre sa voie et le désir de son père. Je suis sensible aux deux êtres qui sont liés. J'aime le côté romanesque et tendre de la nouvelle.
- Les os de la terre : On retrouve un personnage connu, qui vient aider le personnage principal. Elle aborde bien le sujet et on voit l'interaction entre l'énergie de la terre et les personnes concernées. C'est bien écrit, c'est triste à la fois émouvant.
- Dans le Grand marais : On fait la connaissance d'un personnage qui veut trouver sa voie. Elle mentionne l'accueil des étrangers et la chaleur d'un foyer. Elle aborde l‘importance du nom, et du respect qui y véhicule. C'est une de mes préférées car elle dégage quelque chose de spéciale. On ressent de la magie, il émane de la bienveillance et de la chaleur humaine. Un petit plus, pour le personnage Émer, elle m'a touchée par sa manière d'être.
- Libellule : Je crois que c'est une nouvelle que j'ai eue de la difficulté à entrer au début. Je ne sais pas pourquoi. C'est un endroit froid, où l'héroïne vit au début et elle ne sait pas qui elle est. L'importance de la quête revient et la place des femmes aussi. Et au fur à mesure qu'on lit, on se laisse imprégner des personnages et du lieu où elle s'installe. J'aime l'évolution et la mise en place des éléments. J'avoue que la finale me surprend.



Je peux alors confirmer qu'en 2016 : Ursula le Guin devient une de mes auteures préférées. C'est une auteure que je ne connaissais pas du tout. Grâce à Bernacho, mon compagnon de lecture, il m'a permis de la découvrir avec le cycle de Terremer. Ursula le Guin sait construire autant un roman qu'une nouvelle. Elle transmet à sa façon à elle, sa fine psychologie, elle fait bien passer les émotions. Dans ce recueil-ci, elle laisse la place aux femmes et aux sorcières, c'est différent, c'est un autre langage.
Pour terminer, je réfère cette écrivaine, c'est des nouvelles qui se lisent avec entrain, elle met du baume au coeur. Il n'y a pas d'horreur, ni de gore, ni d'épouvante, c'est comme des contes où on retrouve la magie, et les histoires se passent dans les contrées de Terremer. Je me rends compte que j'aime beaucoup Tenar mais Ged est également un personnage qui marque. Après tout, c'est avec lui, qu'on débute le cycle. Quel plaisir que je ressens, lorsque je le retrouve.
C'est difficile d'expliquer, ce qu'est Terremer, il suffit de lire le cycle. Lorsqu'on avance, ce qui est merveilleux, c'est qu'on peut faire des liens, avec les autres livres. Elle approche beaucoup de sujets qui peuvent toucher le lecteur.
Lorsqu'on embarque à bord de Terremer, on ne sait jamais sur quel rivage, on va atterrir. Qu'est-ce qu'on va affronter contre climat, qui va être nos alliés et c'est quel ennemi qu'on va avoir sur notre route.



Je ne sais pas, si j'aurais lu par moi-même le cycle de Terremer. J'avoue à deux, c'est beaucoup mieux. Je te remercie Bernacho, c'est une belle découverte pour moi Ursula le Guin. À chaque nouvelle, elle nous donne une qualité dans son écriture, elle sait nous faire rêver, n'est-ce pas là le rôle avant tout d'une écrivaine ? Sur cette dernière citation, je vous laisse, est-ce que vous y croyez au pouvoir de la magie et des pensées ? Alors, allez voguer aussi, sur la belle critique écrite à la manière de Bernacho.
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Tout simplement magnifique !

Après avoir lu quatre romans consacrés aux terres et mers magiques de Terremer, il est bon de se plonger un peu dans son histoire. Cela resserre les liens avec ce monde que, finalement, on ne connait encore que superficiellement. Dans ses contes, Ursula le Guin a l'excellente idée de nous le faire visiter avec l'amour qu'elle lui porte. Elle nous sert de guide lors de plusieurs escales. Cela part d'une époque très ancienne, avant la disparition du Roi, alors que les mers et les terres deviennent moins sûres et où même les magiciens prennent goût au pouvoir ; une époque qui voit aussi la création de l'école de mages de Roke par un groupe d'initiés essayant de rétablir l'Équilibre (« le Trouvier »). Un bien pour un mal, un mal pour un bien : les femmes perdent leur droit à s'instruire en magie, avec pour seule raison annoncée la misogynie érigée en loi physique. Le Guin aime montrer l'envers des médailles.
Ce rabaissement de la femme vis-à-vis des matières « nobles » traverse toutes les nouvelles. L'auteure aborde d'autres thèmes, comme la possibilité de choisir une autre voie que la magie – ici la musique – même si l'on a le « don » (« Rosenoire et Diamant ») ou la rédemption suite à l'utilisation abusive de magie pour son intérêt propre (« Dans le Grand Marais »). On retrouve aussi avec plaisir des personnages connus tel Ogion, le mentor de Ged, jeune et silencieux élève d'un maître qui sait écouter la Terre (« Les os de la terre »), ou on découvre des événements à peine ultérieurs au quatrième roman Tehanu ; des événements assez proches d'ailleurs : misogynie de mage, retour de puissance magique chez les femmes et découverte des relations entre humains et dragons (« Libellule »).

La prose d'Ursula le Guin est parfaitement adaptée à la forme courte des contes. Elle chante littéralement, émet comme une musique hypnotique lorsqu'elle prend la voix d'un mage. le sens importe peu – il est même parfois absent et cela me perturbe souvent. Mais il faut lâcher prise et se laisser porter par son courant. Je soupçonne l'auteure de se laisser guider par son écriture plutôt que le contraire. Dans le cycle elle évoque souvent le fait qu'elle découvre le destin de ses héros plutôt qu'elle ne leur impose. Une façon d'écrire qu'il me serait impossible d'adopter, mais qui crée visiblement de beaux fruits.

Les Contes de Terremer sont le Silmarillion du cycle. de tous ceux que j'ai lu, c'est sans conteste mon livre préféré de la série. A voir ce qui m'attend dans le dernier roman et les quelques nouvelles éparses rassemblées dans l'intégrale.
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Ce livre est le cinquième de la saga du cycle de Terremer. Il regroupe 5 contes. Certains antérieurs au premier livre « Le sorcier de Terremer » (Le Trouvier et l'os de la terre)
Le troisième, « Rosenoire et Diamant », est une petite histoire d'amour qui se déroule durant la période de Terremer.
La quatrième, « Dans le grand marais », se déroule pendant la période où Ged est Archimage et enfin le dernier, « Libellule », est le trait d'union vers le dernier volume.

Un livre de transition sans aucun doute.
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Je crois bien ma meilleure lecture du cycle de Terremer jusqu'à présent !

Les « Contes de Terremer » de Ursula K. Le Guin est un magnifique recueil de cinq nouvelles, racontant différentes histoires indépendantes sur l'archipel de Terremer à travers le temps. Ces histoires tournent beaucoup autour de la magie et de l'île de Roke, lieu sacré des grands magiciens.

Conte 1 : le Trouvier
Conte 2 : Rosemoire et Diamant
Conte 3 : Les os de la terre
Conte 4 : Dans le grand marais
Conte 5 : Libellule

Je ne vais pas présenter chacune de ces nouvelles pour en laisser la surprise aux futurs lecteurs. Mais je peux dire en revanche qu'elles m'ont toutes enthousiasmées.

L'écriture y est pour beaucoup, l'auteure excelle toujours autant pour nous immerger dans cet univers plein de magie et de poésie.

Mais ce que j'ai apprécié aussi, ce sont toutes ces références aux volumes précédents. On retrouve des lieux, mais aussi des personnages évoqués dans Terremer et Tehanu qui font sens et lient les différents récits (contes et romans). C'est comme si toutes les pièces d'un puzzle étaient enfin réunies pour nous révéler l'ensemble.

Demeure quand même une ouverture finale sur le dernier conte qui interroge sur l'avenir, et je pense que le quatrième volume du cycle (mais sixième roman), Vent d'Ailleurs, apportera des réponses. En tout cas je l'espère.

Dans son avant-propos, l'auteure dit : « Les cinq contes de ce recueil explorent ou prolongent le monde décrit dans les quatre premiers romans de Terremer. Si chacun forme un récit autonome, mieux vaut les lire avant, et non après, lesdits livres. »
Moi j'ai lu les Contes après. J'ai quand même grandement apprécié, et, vu les raisons que j'ai évoquées plus haut, j'imagine l'effet similaire dans l'autre sens.
Si des lecteurs ont commencé par la lecture des Contes, je suis curieuse de lire leurs avis.

Un autre point positif à cet ouvrage, c'est une carte de l'archipel qui se trouve en début. Très utile car je l'ai consulté à de nombreuses reprises.

Il y a également en fin d'ouvrage une description de Terremer sur ses peuples, ses langues, son histoire, sa magie… J'ai en particulier beaucoup apprécié le récit sur le dernier roi Maharion et son ami le mage Erreth-Akbe.

Il ne me reste plus qu'à prolonger l'aventure avec Vent d'ailleurs pour terminer ce beau voyage à Terremer.

Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Pas une suite mais un contrepoint, voilà comment je perçois ces nouvelles, tome 5 dans l'ordre de parution de Terremer. La première nous ramène tout en arrière à la fondation de l'école de Roke, tandis que la dernière, située après la fin de Tehanu, hisse la voile pour le dernier tome, qui sera le Vent d'Ailleurs.

J'y ai vu un approfondissement des thèmes de Terremer : les rapports entre pouvoir, magie et responsabilité, le rôle et les dangers de la tradition, la nature des dragons et des humains, la magie des mages et celles des puissances anciennes. Et d'où viennent les noms que reçoivent les humains ? Que sont le bosquet sacré et le tertre de Roke ? Centrale y est la question de la condition féminine dans Terremer, notamment vis à vis de la magie, et j'ai l'impression que l'auteure nous prépare un grand retour de yin pour clôturer son cycle.

Et tout cela en nous racontant des histoires prenantes (le plus souvent), toujours humaines et sensibles, où l'on croise des lieux et des personnages bien connus (dont mon préféré, Ogion le taciturne). Des histoires autonomes mais comportant des correspondances multiples, des renvois - entre elles, et avec le reste du cycle, lui apportant un rythme et des harmoniques qui font résonner tout Terremer d'une mélodie profonde. L'impression de retourner dans un endroit aimé pour découvrir qu'il est devenu plus réel, qu'il me parle plus qu'avant.

Car comme dans Terremer, comme dans tous les contes réussis, c'est de la réalité dont il est question.

Enfin, suprême plaisir, l'annexe nous gratifie enfin, en résumé, de tous ces chants dont on entendait les échos depuis le début du cycle : Segoy, Elfaranne et Morred, Erreth-Akbe...

Pour terminer, si je vous dis que, dans ce livre, les plus grands magiciens de Terremer n'hésitent pas à cajoler leurs poules, ou à s'adresser à un âne ou une génisse pour demander leur chemin, vous serez convaincu.e, j'espère, que Mme le Guin parle volontiers aux oies sauvages qui se posent dans son jardin en Oregon.

- Alors mon p'tit Bernacho, tu ne regrettes plus que j'ai continué mon cycle ?
- Oh non madame, au contraire ! Mais je dois repartir vite. J'ai hâte de lire la critique de Siabelle. J'ai lu ce livre avec elle.
- Oui, tu fais bien de partir. Tu fais peur à Pard. Il est allé se cacher.
- Ah oui, au fait. A propos de Pard...
- Quoi donc ?
- Mais vous l'avez fait castrer ! C'est pas une manière de traiter un animal !!!
- Si tu n'es pas content, Bernacho, tu peux aller lire Gor.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Au bout d'un moment, il reprit la parole en cherchant ses mots :
- La terre. Les pierres... C'est une magie sale. Ancienne. Très ancienne. Aussi vieille que l'île de Gont.
- Les Puissances Anciennes ? murmura Ogion.
- Je n'en sais trop rien, dit Heleth.
- Est-ce que cette magie contrôlera la terre elle-même ?
- Je crois plutôt qu'elle essaiera de s'en faire bien voir. À l'intérieur. (Le vieil homme enterrait le trognon de pomme et les plus gros éclats de coquille d'oeuf sous une fille couche d'humus, qu'il tapota avec soin. ) Je connais les mots, certes, mais je vais devoir apprendre quoi faire à mesure. C'est ça le hic avec les gros sorts, hein ? On découvre ce qu'on doit faire à mesure. Aucune occasion de s'entraîner. (Il leva les yeux) Ah ! Là ! Tu as senti ?
Ogion secoua la tête.
- Elle s'étire dit Heleth. (Il continuait de tapoter la terre, avec gentillesse, avec douceur, comme il aurait rassuré une vache apeurée.) Ça ne tardera plus, maintenant, je pense. Tu peux maintenir ouvertes les Portes, mon cher ?
(Les os de la terre)
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- Puis-je connaître le secret ? demanda-t-il au bout d'un moment.
- Tu le connais déjà. C'est ce que tu as donné à Iris. C'est ce qu'elle t'a donné. La confiance.
- La confiance, dit le jeune homme. Oui. Mais contre... contre eux ?... Gelluk est mort. Losen tombera à son tour. Ça fera-t-il la moindre différence ? Les mendiants mangeront ? La justice sera rendue ? Je crois que le mal réside en nous, en l'humanité. La confiance le nie. Franchit l'abysse. Mais il est là. Et tout ce qu'on fait finit par servir le mal, parce qu'on est ce qu'on est. La cupidité et la cruauté. Je regarde le monde, les forêts et les montagnes d'ici, le ciel, et tout est juste, comme il se doit. Mais on ne l'est pas. Les gens ne le sont pas. Les gens sont injustes. On est injustes. On commet des injustices. Aucun animal n'en commet. Comment le pourrait-il ? Mais on le peut et on en commet. Et on arrête jamais.
Elles écoutaient, sans marquer accord ni désaccord, mais acceptant son désespoir. Ses mots entrèrent dans leur silence attentif, s'y nichèrent durant des jours, lui revinrent changés.
- Nul ne peut rien faire l'un sans l'autre, dit-il. Mais ce sont les cupides, les cruels qui se soutiennent et se renforcent les uns les autres. Et ceux qui refusent de les rejoindre restent seuls. [...]. Personne ne peut être libre seul.
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- Oh ! Vous êtes conteur ? Oh ! Mais pourquoi ne l'avoir pas dit plus tôt ? C'est ce que vous êtes, alors ? Je me posais la question, vu qu'en hiver, traîner sur les routes... Non, avec ce cheval, je vous prenais pour un marchand. (Epervier) Vous pouvez me dire une histoire ? Vous feriez mon bonheur, et plus elle sera longue, mieux ce sera ! Mais, buvez d'abord votre soupe, laissez moi m'asseoir pour l'entendre...
- Je ne suis pas vraiment conteur, maîtresse dit-il avec un sourire aimable, mais j'ai une histoire à vous raconter.
(Nouvelle : Dans le grand marais)
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Gens honnêtes qui pratiquaient un métier honnête en une époque troublée, le charpentier naval et sa famille évitaient à tout prix d'attirer l'attention, de peur d'attirer le malheur. Et lorsqu'il apparut que le garçon possédait le don de magie, son père s'efforça de le lui extirper à l'aide de raclées.
— Autant battre un nuage parce qu'il pleut, dit la mère.
— Gare à ne pas lui insuffler le démon à force de le cogner, dit la tante.
— Gare à ce qu'il ne retourne pas ta propre ceinture contre toi avec un sort ! dit l'oncle.
("Le Trouvier")
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Après tout, le passé n’existe que dans la mémoire, qui est une sorte d’imagination. L’événement est réel maintenant, or, une fois qu’il devient jadis, la continuité de son existence dépend de notre énergie et de notre honnêteté.
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