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EAN : 9782226019172
355 pages
Albin Michel (02/11/1983)
3/5   1 notes
Résumé :
« La poésie, s'il me fallait la définir mais elle échappe à toutes les maximes et formulations , je dirais que c'est un battement d'étoiles dans une nuit sans limites. C'est aussi un art de vivre. Le poète va au-devant des autres avec ce qu'il a de meilleur en lui, et attend des autres sublime réciprocité ce quelque chose d'indicible, ce peu de lumière qui leur vient de l'âme. »
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MON PAYS

Mon pays m'est apparu
Comme un morceau de lumière
Des ronces et des fougères
Des orties sur les talus
Des fermes dans le purin
Des chevaux par les chemins
Des arbres jamais comptés
La cloche depuis l'église
Qui s'envole et se divise
En appelle à l'unité.

Mon pays m'est apparu
Dans sa gloire trinitaire
Des arpents d'orge solaire
La joie des feux d'écobue
Et là-bas sur l'océan
Des mouettes le plain-chant
Le langage des tempêtes
La rude montée du Raz
La roue des vieilles sagas
Pour la légende des siècles.

Mon pays de triste usance
Tout défait par le besoin
Travaillé par la légende
Taraudé par les embruns
Mon pays de hautes landes
Se lève sur l'océan
Je l'aime depuis l'enfance
D'un monde qui fut enfant
Nous jouions à l'insolence
Des arbres qui font des branches
Avec des rëves dedans.

Mon pays de primevères
De sèves et d'infinis
Recommence le pays
Qui s'avance dans la mer
Telle une barque légère
Repoussée par le courant
Il dérive, légendaire,
Par les Traverses du Temps,
Pays de mes vieux enfants
Ô pays de ma poussière !

1983
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   Pays blanc


Pays blanc comme l'eau
Dans les jurons le jour
L'amour comme un berger rêve dans la rocaille
Tant de gibets

Le juste au vent de nuit s'éloigne
L'ogive des oiseaux et du silence autour
Dans les vitraux la rivière des cathédrales.

La joie régnait dans les ronces
Parmi les mûres
Dans les châteaux rallumaient d'étranges parousies
On attendait un dieu ‒ moitié d'ombre et d'azur ! ‒

Le feu se moquait des audaces du rebelle
La brise labourait des océans de nuit
On s'en allait vers le pays des vieilles pages
D'un livre de plein ciel qui jamais ne s'écrit.

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Alphabet fou


Des arbres de givre dans le soleil
Dans l'infini des sources de voyelles
Mais seules les consonnes nous délivrent
Alphabet fou de lumière ébloui
Dans le soleil l'espérance d'un cri
Le monde naît à la source du Livre.
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Charles le Quintrec
Bernard PIVOT reçoit Charles LE QUINTREC qui vient de publier le deuxième volume de son journal : "Les lumières du soir". Il explique comment il répartit son énergie entre les différentes formes d'écriture, poésie, roman... Puis il raconte son arrivée à Paris, les premières années de "pauvreté radieuse" qu'il y passa, ses rencontres, et exprime l'amertume qu'il ressent à être...
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