Décidément, depuis quelque temps, j'enchaîne sans le vouloir les récits de deuils amoureux. Je vous offre mon avis de «
La décision » de l'auteur
Alain Leclef paru chez l'éditeur « EdiLivre » en 2010.
Je rédige ce billet à chaud, ce qui n'est pas dans mon habitude. Horaire très serré oblige, je me dois donc d'y aller à fond. Je ne connaissais pas l'écrivain, je le découvre grâce à cette oeuvre.
Dès le départ, je dirai que j'ai en aversion les récits de triangle amoureux. La raison est surtout privée. Ce genre d'histoire ravive toujours une plaie qui ne se cicatrise que péniblement. Arrivé à l'instant du livre où le trio se forme, j'ai senti une rage montée en moi. Je déteste… Mais, ce n'est pas la faute du bouquin. Au contraire, il met le doigt sur une blessure et c'est tout à son honneur.
Le personnage de Marie est difficile à cerner. En fait, je l'ai trouvé déplaisante à plusieurs moments. Elle est belle et elle le sait. Nous ressentons clairement que son enfance fut bercée de facilité jusqu'à la mort de son père. Enfant gâté, elle l'est tout autant adulte. Certains caprices m'ont décidément refroidi. Les protagonistes masculins, François et Pascal, semblent constamment se plier aux exigences de cette dame. À plusieurs occasions, j'ai tout simplement eu envie de brasser leur cage un peu.
Le point fort se situe dans la finale, comme c'est souvent le cas. Je ne peux malheureusement pas vous le dévoiler, évidemment. le thème principal est décidément le deuil. Celui de l'amour, celui d'un être cher qui disparaît. Il faut assurément s'y préparer avant de plonger dans le bouquin. On y voit plusieurs jours joyeux dans ces pages, mais aussi beaucoup de jours sombres et durs.
L'aspect ayant le plus blessé mon appréciation du roman, c'est l'écriture. La plume m'a déplu à certains endroits. Des tournures de phrases qui m'ont rendu perplexe, comme des inversions qui produisent une lecture un peu plus difficile. Il y a pareillement beaucoup de points de suspension. Des non-dits qui auraient pu être dits. J'apporte toujours une énorme importance au style et aux structures de phrases. Malheureusement, je n'y ai pas trouvé mon compte ici.
Finalement,
Le récit prend un peu de temps à démarrer, mais on s'y laisse aller. La plume m'a déplu et les personnages également. Je suis donc très mitigé au sortir de cette lecture. 4 sur 10.
On aime : le thème intense, le sujet qui touchent des points sensibles
On n'aime pas : les personnages, la plume et les non-dits.
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