Des extraits de récits autobiographiques de différentes origines. le titre c'est
exilés mais c'est aussi émigrés. Deux mots différents pour le même ressenti finalement.
Tous ont le même message, la difficulté d'être de nulle part pour beaucoup, la perte de la langue. le rejet mais aussi la solidarité, le racisme ou l'humanité. Des enfants qui fuient avec leurs parents, des adultes qui veulent s'intégrer, pas de vague ils disent.
Une courte présentation pour nous mettre en situation, puis quelques rares notes s'intercalent pour une meilleure compréhension de cet exil, choisi ou non. Ils sont italiens, portugais, africains.... Des françaises aussi partis vers l'Allemagne
Il y a des textes qui m'ont touchée, la voix des enfants est forte. Certains sont lyriques, les autres plus nombreux, factuels, mais pas sans émotion.
Une mémoire mise en page indispensable et intéressante par le regard porté sur la difficulté à s'intégrer, à perdre sa langue de naissance et son pays. Dans ces pages ce sont des anonymes qui en quelques pages se racontent.
A lire en ces temps bien sombres où le parole raciste est libérée et des politiques tiennent des discours haineux. Ces espagnols, portugais poussés hors de leur pays par le fascisme nous laisse un message utile.
Des témoignages intéressants dans la collection Vivre/écrire pour s'ouvrir sur le monde malgré la brièveté des témoignages. Des gens ordinaires? Pas tant que ça.
Merci à Babelio et à l'éditeur Mauconduit ( que je découvre) pour cet envoi