Point de croisement d'interrogations multiples, l'autobiographie se présente d'abord comme un texte littéraire.
Philippe Lejeune met donc au premier plan le mécanisme textuel qui produit l'œuvre; et il examine à partir de là le statut de la notion de genre en général. Une écoute analytique - particulièrement appropriée dans le cas de l'autobiographie - vient transformer et enrichir l'appareil de la poétique. Réflexion théorique, ce livre est aussi et surtout ... >Voir plus
Gros coup de coeur pour cet essai quand j'étais étudiante et découverte de Philippe Lejeune dont j'ai par la suite lu d'autres livres. L'idée du pacte autobiographique qui lie l'auteur au lecteur avec des contraintes qu'il se donne pour que son oeuvre soit reconnue comme authentique est plus complexe qu'il ne semble.
L'homme n'est pas un système causal, il est une liberté; placé dans une certaine situation, il ne la subit pas, il lui invente une issue, à l'intérieur du champs du possible. Cette invention de l'avenir ne se situe pas dans le cadre du temps: c'est elle qui constitue le temps.
Pour qu'il y ait autobiographie (et plus généralement littérature intime), il faut qu'il y ait identité de l'auteur, du narrateur et du personnage. (p.15)
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.