Arsène Lupin, tome 3 : Un amour d'Arsène Lupin

S'emparer d'une illustre personnalité ou d'un personnage de fiction célèbre, et lui inventer de nouvelles aventures, c'est un peu le fond de commerce de Frédéric Lenormand et cela lui réussit bien.

En cette année 1905, naissance littéraire d'Arsène Lupin, un directeur d'agence bancaire, Stanislas Moussy-Garcin, rencontre dans un salon du Crillon d'éventuels clients, les appâte et prend rendez-vous sur rendez-vous. Les jours de la semaine sont déterminés en fonction du nombre de chiffres liés à la fortune des futurs clients venant déposés dans les coffres leurs richesses. C'est ainsi qu'un gros bijoutier belge, Théophraste Vroms, venu investir à Paris, loue un coffre pour y déposer une grosse somme en bons du Trésor. En le raccompagnant à la porte de l'établissement, le banquier remarque deux choses.

D'abord le gros bijoutier discute avec l'une de ses employées, au décolleté avantageux. Et au sol, il ramasse une petite boîte d'allumettes sur laquelle figure le nom d'un restaurant de Fontenay-aux-Roses.

Le lendemain, Théophraste Vroms, qui désire finaliser son opération bancaire, est fort ébaubi de se trouver devant un immeuble en cours de démolition. le bijoutier n'est qu'un pigeon déplumé, mais il n'est pas le seul.

Un agent de change et un courtier en bourse décident de porter plainte auprès de l'inspecteur Ganimard qui immédiatement pense à un coup monté par son ennemi personnel, Arsène Lupin. D'ailleurs les costumes utilisés par les affidés du célèbre cambrioleur ont été retrouvés chez une certaine Jacinthe Bourdoni, officiellement chiffonnière à Ménilmontant, et probable complice de Lupin.

Mais elle ne dira plus rien car elle a été retrouvée étranglée à l'aide d'une cravate bleue appartenant à celui qui a été surnommé le gentleman cambrioleur. La Jacinthe a été cueillie.

Lupin est de mauvaise humeur car les titres dérobés dans le coffre loué par le bijoutier Vroms sont faux. Lui aussi s'est fait arnaqué, mais il ne veut pas en rester là, d'autant qu'il est accusé de meurtre. Ce qui entache son honneur. Il décide alors de rencontrer le docteur Kloucke, psychologiste, chez qui il se rend souvent pour des consultations même sans rendez-vous. Il s'arrange pour prendre la place d'une pratique. Or la conversation avec le toubib n'est pas dénuée d'intérêt. le meurtre à la cravate est probablement signé, le médicastre possède quelques documents, par un certain Rauconnière qui n'en est pas à son premier exploit, mais qui est insaisissable. D'ailleurs il se fait passer pour mort.

Pourtant Lupin possède un indice. Rauconnière pourrait nicher à Fontenay-aux-Roses. En parcourant la petite ville banlieusarde, Lupin remarque une demeure enfouie dans un parc immense. Il s'agit de la clinique Legrand, spécialisée dans le traitement des troubles mentaux. Une cachette idéale pour Rauconnière, pense Lupin. Et le hasard faisant bien les choses, une petite annonce dans un journal local attire son attention. La clinique Legrand recherche un infirmier qualifié pour compléter son personnel.

C'est ainsi que nous pénétrons dans cette clinique psychiatrique de Fontenay-aux-Roses en compagnie de Lucien Dantry qui se présente pour la place d'assistant. Il vient d'être précédé par Ganimard, dont l'un des hommes a filé Lupin quelques jours auparavant et l'a vu trainant du côté de la clinique.

Parmi les clients, comme définit le docteur Legrand en parlant de ses malades, sont logés un paranoïaque, un agoraphile, un exhibitionniste suicidaire, un alcoolique mondain, un peintre dont la particularité est de peindre toujours le même visage, monochrome mais en des teintes différentes (peut-être a-t-il inspiré Andy Warhol ?) et quelques autres qui retiennent l'attention.



Tranquillement Frédéric Lenormand avance son intrigue en laissant planer le doute sur l'identité de Lupin et de Rauconnière à l'intérieure de cette clinique étrange. Car il faut se méfier des évidences, les deux hommes étant des adeptes des déguisements en tous genres.

D'ailleurs on retrouvera au fil de cette enquête Lupin sous diverses identités, telles que magicien avec lapins et colombes ou sous les traits d'un cuisinier en spécialités régionales. Mais ce grand manipulateur ne pensait certes pas devenir amoureux d'une infirmière. Comme quoi tout arrive.

Frédéric Lenormand sait faire monter le suspense, et décline cette histoire dans laquelle Lupin se débat, avec humour mais aussi avec tendresse. On pourrait presque cataloguer ce roman policier de roman d'amour. Mais souvent l'un ne va pas sans l'autre, n'en déplaise à ceux qui dédaignent les romans sentimentaux. Et la violence des sentiments vaut largement les violences physiques, même si parfois les deux vont de paire.

Frédéric Lenormand s'avère aussi manipulateur que son héros ! Et son roman se lit comme un bon vieux feuilleton rétro (je laisse vintage pour les snobs !).

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Impétueux, déroutant, attachant et agaçant, voici Lupin de retour sous la plume de Frédéric Lenormand et ça envoie du lourd !
Arsène se retrouve pointé du doigt après que sa complice ait été retrouvée étranglée avec une des ses cravates. Tous les projecteurs sont braqués sur lui, il passe de voleur à assasin. Cela en est trop pour lui et le célèbre gentleman veut sauver son honneur. Il part en quête de vérité, son enquête va le conduire dans un hôpital des plus étranges où il va croiser le chemin d'une infirmière. Il va en tomber follement amoureux . Quand l'amour frappe à la porte, il y a de quoi perdre la tête.
Je n'ai jamais lu de livres de Maurice Leblanc sur Arsène Lupin ; c'est donc avec un regard neuf que j'ai posé mes yeux sur ce livre. J'ai adoré me plonger dans cet univers parisien, début 19ème. La plume de l'auteur semble reprendre les codes d'une écriture d'antan et cela fonctionne. Il y a des héros qui traverse le temps sans prendre une ride et je crois que Lupin fait partie des ces personnages là.
J'ai pris énormément de plaisir à suivre Arsène, à le découvrir usurpateur, manipulateur, victime et amoureux.
Maître dans la manipulation, l'auteur à travers ce personnage iconique a su berner le lecteur jusqu'à la dernière ligne. de péripéties en péripéties, ce roman m'a étonné, surprise ; drôle et triste parfois, j'ai adoré détester et aimer Arsène.
Un livre qui saura vous surprendre ! Je vous le recommande !

Troisième aventure d'Arsène Lupin à la sauce Frédéric Lenormand. Je n'avais pas été convaincue par les précédentes, mais cette fois-ci j'ai été agréablement surprise. L'auteur a cependant quelques soucis avec la chronologie, les deux premières aventures se situaient en 1908 et 1910, alors que celle-ci se déroule en 1905. Retour en arrière donc, pas forcément gravissime, sauf qu'il est à nouveau question du Dr Kloucke, célèbre thérapeute, que Lupin ne commence à fréquenter que dans le tome 1 (soit trois ans plus tard...)

L'histoire commence de façon classique, Arsène Lupin a monté une énorme escroquerie où se sont laissé prendre quelques personnages fortunés. Pendant quelques heures, il a utilisé les locaux d'une banque promise à la démolition, à l'aide de complices jouant le rôle d'employés modèles. Mais lorsque la police tente de remonter sa piste, elle tombe sur le cadavre de Jacinthe, fripière à Ménilmontant, qui avait fourni les costumes. Aussitôt Arsène Lupin est accusé d'avoir tué sa complice.
Pour se disculper, il va devoir trouver par lui-même l'assassin. le docteur Kloucke reconnaît la patte d'un ancien patient, qu'il croyait décédé, Yves Rauconnière, habitué à étrangler ses victimes à l'aide d'une cravate bleue. Arsène Lupin pense qu'il se cache dans une clinique psychiatrique de Fontenay-aux-roses et va y séjourner quelques jours, le temps de le démasquer.

J'avoue m'être fait complètement balader par l'auteur dans cette partie de l'histoire, où personne n'est ce qu'il prétend être. Malheureusement, une fois débusqué, Rauconnière s'enfuit et Arsène va le poursuivre, avec l'aide de Rosaline, l'infirmière de la clinique dont il est tombé amoureux. Mais les histoires d'amour d'Arsène Lupin "finissent mal en général", comme le dit la chanson... et il lui faudra encore beaucoup de temps pour piéger le serial killer à la cravate bleue...

Avec ce nouveau tome, Frédéric Lenormand colle davantage au personnage de Maurice Leblanc. Je l'ai trouvé beaucoup plus crédible et j'ai vraiment apprécié ma lecture. Cerise sur le gâteau, l'auteur a relevé un peu le niveau de ses jeux de mots présents dans les titres des chapitres. Je ne suis pas assez présomptueuse pour croire que l'auteur à tenu compte de mes remarques, mais j'ai aimé "les impressions de chez Ganimard", "Danse avec les fous", "les vertiges de l'aube" ou l'excellent "Flagrants délires au tribunal".

J'espère maintenant que les prochains volumes ne me décevront pas...
Lien : http://dviolante5.canalblog...

ÉTONNANT.

C'est la première fois que je lis un roman sur Arsène Lupin, et cette version écrite par Fréderic Lenormand est particulièrement bien réussie.

Le livre nous surprend de nombreuses fois ! Des jeux de dupes que maîtrise à merveille notre cher Arsène, gentleman cambrioleur sont disséminés dans le récit.

Pour blanchir son honneur, face à une accusation de meurtre, il se mets en quête de retrouver le coupable.

Cette soif de justice va l'emmener à découvrir une personne importante qui va changer sa vie.

Je n'en dis pas plus, même si quelques spoils apparaissent dans la 4e de couverture.

J'ai été étonnée par le petit nombre de page du roman et la richesse d'actions qu'il contient !

D'autres romans sur Arsène Lupin à me conseiller ?

Une réussite!
Grande fan d'Arsène Lupin, j'abordais cette nouvelle version d'un oeil soupçonneux. Mea culpa, c'est parfaitement exécuté. On retrouve le ton joyeux des autres séries de Lenormand, qui colle parfaitement à l'univers du gentlemen cambrioleur. L'intrigue est bien ficelée, les personnages attachants. J'ai particulièrement apprécié l'exactitude de la restitution historique de la Belle époque.