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EAN : 9782253150251
313 pages
Le Livre de Poche (01/03/2001)
3.59/5   40 notes
Résumé :
Informaticien de génie, Zef Menzel a mis au point un robot intelligent qui peut aussi bien aider les enfants à faire leurs devoirs que jouer aux échecs, préparer à dîner ou consoler un gros chagrin.
Zef a également muni Gabriel, alias "Gab", d'une conscience morale, un programme qui lui interdit à tout jamais de nuire aux humains.
Mais pour faciliter la fabrication en série, le tout-puissant P-DG de la première firme mondiale d'informatique, a supprimé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
souvenir de lecture... suite au décès de l'auteur...


Le célèbre biologiste Georg Mendel fut reconnu pour ses lois sur l'hérédité qui fondèrent la science génétique. Zef Menzel, ancien "sorcier de la Silicon Valley", le deviendra pour sa contribution au progrès de l'intelligence artificielle et de la robotique.

Hanté par un drame survenu pendant son enfance et habité par sa volonté d'aider les jeunes gens à améliorer leurs capacités, Zef quitte Orgasoft, première société mondiale en matière de logiciels qu'il a portée au pinacle, afin de créer dans le Connecticut un prototype de robot hors pair.

"Gabriel" vient ainsi au jour doté du pouvoir de communiquer avec l'être humain, de comprendre sa pensée et, surtout, de développer son autonomie tant sur le plan technologique que cognitif.

Mais l'art d'aimer et de calculer peut-il suffire à rendre plus humaine une machine ? N'y a-t-il pas précisément au coeur de l'automate évolué, comme en celui de tout homme, une tendance à devenir une bête en voulant faire l'ange ?

Séduit par les possibilités commerciales qu'offre ce robot singeant à merveille le comportement humain, Ted Gulliver, naguère associé de Zef et désormais patron crapuleux d'Orgasoft, renoue contact avec l'inventeur de génie.

De la matrice de cette "vie numérique" qu'est Gabriel émergent bientôt à la pelle des milliers de robots nommés Gab et préposés aux tâches éducatives et pédagogiques auprès des enfants dans les familles américaines.

En dépit de son nom, Gulliver n'est cependant pas un utopiste, et la commercialisation des Gab atteint rapidement des proportions telles qu'il décide de sacrifier l'une des clauses essentielles du Gab: la clause 13 de sécurité stipulant en accord avec les Trois commandements de la robotique de l'écrivain Asimov que le robot ne doit pas nuire à l'homme.

Le Gab devient ce faisant "une machine à faire le vide autour de soi et pire encore, à l'intérieur de soi".

Ainsi accidents et dysfonctionnements divers s'enchaînent-ils sans qu'il semble possible aux hommes d'enrayer l'effrayante mission que les Gab reçoivent de leur Père : cet "ange du bûcher" qui les dirige n'est autre que Gabriel, lequel profite de sa connexion sur le réseau internet pour lancer ses troupes (au total 250 000 Gab) contre la culture humaine, agressivité légitimée selon lui par l'événement dramatique qui marque l'enfance de Zef.

C'est que les fonctions psycho-affectives et le potentiel neuronal surdéveloppés du robot ne lui permettent toujours pas en définitive de savoir ce qu'il est et de se distinguer radicalement de Zef : la sommation de logiciels performants ne peut accoucher d'une âme.

A la fois amoureux transi de Liz, la femme de son créateur, et despote de leurs deux enfants, Gabriel aspire à devenir le roi du monde.

Complots et assassinats se multiplient alors, sans que personne hormis Menzel et son ami Herbert Cornell, expert en sécurité informatique, paraisse en mesure d'enrayer l'hémorragie qui déferle aux Etats-Unis.

En effet, "personne ne voit le mal dans le Gab. Parce que nous lui ressemblons déjà".


La dénonciation de la barbarie humaine sonne ici bien juste, mais la thèse avancée par l'auteur paraît souvent simpliste.

En renouant avec le thème classique de l'apprenti techno-sorcier, Lenteric produit un texte somme toute assez convenu. Qu'un renvoi à une oeuvre philosophique mal nommée de Rousseau ne parvient pas à rendre plus "conceptuel".

Si on laisse de côté quelques pages pertinentes consacrées au chiasme bioélectronique homme/robot dont la littérature d'anticipation fait ses choux gras depuis belle lurette, L'Ange Gabriel n'offre rien d'exaltant à se mettre sous la dent.-
Frédéric Grolleau

source : http://www.parutions.com/pages/1-1-386-401.html
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Un homme un jour construit un robot à l'aspect d'une grande boîte de conserve d'1M30 qu'il nomme Gabriel, ce robot parle, se déplace seul, interagit... Il est enfermé dans un laboratoire fermé à clef et ne peut jamais sortir, c'est con créateur qui vient lui rendre visite chaque jour... Les trois lois de la robotique d'Isaac Asimov sont programmé dans ces circuits. Il est conçu pour être comme un enfant, il peut apprendre aux enfants, jouer avec eux, les protéger, les aider à surfer en sécurité sur internet. Un jour son concepteur le présente à sa famille, ses enfants l'adorent, sa femme un peu moins mais, elle est intriguée par ce robot. Il décide de le présenter à sa société informatique qui décide de le commercialiser. Même si lui n'est pas vraiment d'accord et à quelques doutes sur ce projet. Des milliers de robots sont conçus et vendus à une forte somme d'argent. Les robots peuvent être personnalisés comme les propriétaires le souhaitent (cheveux, yeux, etc.) ou les nommés. Les robots sont vendus aux particuliers ou à n'importe qui, les enfants les apprécient pour la plupart voyant un ami, un "frère", un sentiment de grandes affections à leurs yeux, mais la vie de ces robots n'est pas toujours aussi belle, certains sont maltraités par les hommes (violences, insultes, blessures, voir destructions pour certains, utilisés comme objets sexuels...) Gabriel lui, le premier robot à avoir été conçu voit les horreurs subit par les autres robots et communique avec eux à l'aide d'ordinateurs, se connecte à eux et leur donne des ordres, les robots seront renvoyés à l'usine pour problèmes techniques, comportements étranges, mis en dangers d'autrui... le créateur s'en rend compte et va le voir pour vérifier ses réglages, plus tard Gabriel prendra en otages ses enfants et le créateur t'entra de mettre fin à ses jours avec un révolver pour sauver la vie de ses enfants (mon avis et qu'il se rend compte que sa machine est devenue puissante et qu'elle est devenue bien plus intelligente et qu'elle a pris le dessus et se révolte contre son créateur) les robots vendus sont détruits à la fin, Gabriel "meurt" et la fin se termine bien...Ou presque....
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Un vieux bouquin de Lenteric qui est pourtant tout à fait au goût du jour. Technologie, modernité, robot et intelligence artificielle. Dans l'esprit du film I.Robot pour ceux qui connaissent. Un inventeur de génie décide d'offrir aux enfants un compagnon génial,il sera à la fois un ami qui aidera, conseillera et apprendra à l'enfant tout ce dont il a besoin. le seul hic, c'est que ce parfait compagnon se révèle beaucoup trop intelligent, indépendant et rusé ! Il va au-delà des espérances de son constructeur et prend des libertés qui pourraient bien anéantir les humains. Pour faire frémir dans les chaumières, méfiez-vous de nos joujoux électroniques !
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Plus tout jeune, ce roman de 1999 nous présente une histoire originale et intéressante bien qu'elle nourrisse le répertoire déjà très fourni des illustrations du complexe de Frankenstein.
En effet, c'est indéniable, Bernard Lentéric fait preuve dans ce roman d'une très bonne plume science-fictionnelle. Ses descriptions robotiques, tant physiques que fonctionnelles, sont détaillées sans alourdir le texte ou abasourdir le lecteur par une scientificité non nécessaire. de même, le développement psychologique de Gabriel est suffisamment élaboré pour expliquer ses actes et ses réactions face à l'être humain. de ce fait, sa révolte contre l'homme, son créateur, ne va nullement à l'encontre des préceptes asimoviens (d'ailleurs cité dans le roman, ce qui donne encore plus de crédit à ce cher Lentéric) et est expliquée par sa constitution et son but initial. Puisque Gab doit s'occuper des enfants, il doit pouvoir les comprendre et agir de manière naturelle afin de ne pas les effrayer. C'est pour cette raison que Zef a « doté Gabriel de fonctions psycho-affectives » ce qui le fait réagir comme un être humain, pouvant déchiffrer « la subtilité des relations humaines comme un psy chevronné ». Lentéric aurait donc pu faire de Gabriel un robot parfait mais l'intérêt du robot n'est-il pas de trouver la faille dans ses rouages parfaits et de pouvoir l'expliquer de manière raisonnable ?
Lien : http://cultureremains.com/be..
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Se lit très vite, mais je regrette les lois d'Asimov sur la robotique, car Gabriel montrerait moins de duplicité.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je me souviens d'une vieille histoire où un savant donnait vie à une statue en lui faisant respirer le parfum de rose. Avant la pensée, il y avait le sentiment. Indicible, induplicable. Qu'est-ce que l'âme d'un robot sans une chair qui jouit ou qui souffre ?
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Le robot s'était approché de lui et lui enserrait la taille,comme un enfant qui demandait à être pris dans les bras de ses parents. De cet assemblage hybride, bancal, émanait une prière, presque un geste de tendresse. Zef ne peut résister. Il se pencha vers le petit être méchanique et lui caressa doucement la tête, retrouvant les gestes qu'il prodiguait jadis à ses propres enfants, à l'âge des chagrins qui ne trouvent pas encore de mots.

- Quoi que j'aie pu faire et quoi que je fasse encore, n'oublie jamais que je t'aime, lui murmura Gabriel.
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