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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 4 sur 30
EAN : 9782757899007
312 pages
Points (20/01/2023)
3.68/5   137 notes
Résumé :
Le commissaire Brunetti, enquêtant sur la mort d’un célèbre avocat, arpente les quartiers malfamés de Venise et tombe sur la piste d’un trafic international de prostitution. Avec l’aide inattendue de la délicieuse signorina Elettra, la nouvelle secrétaire du vice-questeur, le commissaire Brunetti va découvrir un commerce plus ignoble encore qu’une « traite des Blanches » post-rideau de fer...

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Tout commence en automne avec un accident de camion spectaculaire, glissages en montagne, plongée dans le ravin et découverte d'un chargement… spécial. L'affaire aura un lien avec les meurtres de notables que le commissaire Brunetti devra résoudre au début de l'hiver.

C'est la quatrième enquête du commissaire Brunetti que je lis et dans celle-ci, la ville n'a pas vraiment un rôle particulier. Pas de quartier mis en avant dans l'enquête (et il n'est pas question de quartiers mal famés, comme l'évoque la quatrième de couverture) mais plutôt la haute bourgeoisie d'affaires vénitienne, des avocats, des experts-comptables qui m'ont fait penser à la haute société victorienne décrite par Anne Perry dans ses romans : belle façade respectable et coulisses sordides, immondes.

Pas de quartier spécial donc, mais Brunetti rencontre quand même la soeur de la signora Elettra (la secrétaire « magique » du vice-questeur Patta) au café Florian, rien de moins. Pas de scène pittoresque avec Patta, qui se contente de cultiver envers et contre tout les apparences du commissariat. (Heureusement qu'il y a maintenant la brillante Elettra, dont les ressources et la créativité flirtent toujours avec les limites.) Et pas de bonne recette cuisinée chez les Brunetti, même si les conversations avec sa femme Paola et sa fille Chiara sont passionnantes et aident le commissaire à résoudre l'enquête.

Ce n'est peut-être pas le plus palpitant épisode de la série, donc, mais il a bien rempli son office de « divertissement ». A la fin, Brunetti est confronté à une disparition de preuves qui a sûrement dû le mettre dans une rage folle (plus qu'un règlement « à l'italienne » ou plutôt d'une certaine frange au pouvoir), qui renforcera sûrement son sens de la justice et de l'honnêteté dans les romans suivants.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Un polar sans surprise, une enquête qui se déroule, un commissaire entouré de collègues plus ou moins efficaces, une bureaucratie pesante, mais surtout Venise. Pas une ville de guide touristique, pas une visite guidée déguisée, non, Venise pour un Vénitien, avec la pluie, le brouillard, les bonnes adresses, les vaporetti qu'on attend mais auusi les bars mal famés, les trafics immondes.
Un "polar du dimanche", de ceux qu'on a plaisir à commencer le matin pour achever le soir, pas inoubliable mais qui vaut pour le voyage à Venise.
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Chaque enquête du Commissaire Brunetti est prétexte à entrer dans un sujet brûlant différent. Donna Leon sait parfaitement mettre le doigt là où ça fait mal, pas par voyeurisme, mais par souci de montrer comment cela se passe dans notre société, pas toujours reluisante, et l'humain est toujours mis en avant... L'humain qui peut se retrouver extrêmement vulnérable ou effrayant.
Comme l'indique le titre, on entre dans le milieu de la prostitution... On ressent par moments un peu de malaise (Donna Leon s'appuie sur des faits réels) mais la plume habile de l'autrice nous montre tout cela vu par l'oeil désillusionné de Brunetti, il ne s'insurge pas, il est patient et ira jusqu'au bout.
Pas vraiment de suspense haletant dans cette enquête mais la persévérance et la perspicacité du Commissaire font mouche, il suffit parfois d'un détail pour faire bifurquer les recherches...

Inutile de préciser que les repas pris chez les Brunetti sont tout autant le réconfort du Commissaire que celui du lecteur... Entre deux découvertes macabres, on aimerait tellement être invité chez le Dottore et goûter la merveilleuse cuisine De Paola !
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Peut-être connaissez-vous l'expression anglo-saxonne "page-turner" qui n'a pas de traduction française assez satisfaisante. Un "page-turner" c'est un livre dont on tourne les pages avec empressement pour en connaître le dénouement.

"Le prix de la chair" fait partie de ces livres. Je l'ai lu en une journée. J'ai eu bcp de plaisir à retrouver le commissaire Brunetti, sa famille,son équipe et les quartiers de Venise.

Le plaisir vient aussi de la fluidité de l'écriture et de la trame.

L'intrigue, en elle-même,ne bouleverse pas les codes du polar. le dénouement laisse un goût plutôt amer. Mais il est agréable de retrouver des personnages de plus en plus familiers et sympathiques.
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A chaque nouvelle enquête de Brunetti, Donna Leon s'empare d'un sujet et le met en avant. Ici, au travers d'enquête qui démarre pour Brunetti avec l'assassinat d'un avocat vénitien réputé, c'est aux arcanes de la prostitution et des réseaux mafieux des Pays de l'Est qui l'alimentent par le biais de jeunes filles trompées dans leurs espoirs de vie en Occident que le célèbre commissaire va devoir faire face.
Comme d'habitude, Donna Leon égratigne au passage les élites corrompues, l'absence de morale des décideurs, et Brunetti promène son bon sens et son humanité avec un certain flegme. Et qu'importe les intimidations du vice-questeur Patta.
Venise est toujours là, comme un arrière plan magnifique, peuplée de tous les vices qui peuvent pulluler dans toutes nos villes, Brunetti est accompagné de seconds rôles devenus des familiers et on goûte un peu au passage de l'excellente cuisine italienne.
Un des très bons Brunetti, qui concentre tout ce qui fait l'attrait de cette série.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
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C'est la jeune femme qui rompit le silence.
- Ils vont me tuer, vous savez ?
Brunetti s'était presque assoupi dans la chaleur du véhicule.
- Quoi demanda-t-il en secouant la tête et en se redressant sur son siège.
- Une fois qu'ils seront que j'ai été arrêté, que c'est moi qui les ai tué, ils n'auront pas le choix. Ils devront m'éliminer.
- Je ne comprends pas.
- Je connais leur identité.
.../...
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Elle s'est pendue dans sa cellule.
.../...
Elle l'avait averti, mais il n’avait pas voulu l'écouter. Elle lui avait même donné le nom de l'homme qu enverrait les tueurs.
.../...
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- Tu parles toujours avec mépris de moi répliqua Brunetti avec un sourire un peu forcé.
- Non, Guido. J'adopte un ton méprisant en te parlant à toi. C'est différent. Jamais je ne dirais la même chose de toi.
- Parce que ce serait déshonorant ?
- Précisément, dit-elle avec un sourire.
- Et ça ne l'est pas de me le dire à moi ?
- Bien sûr que non, en particulier, si c'est vrai. Parce que cela reste entre nous, Guido, et que cela ne regarde en rien le reste du monde.
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.../...
Paola se tourna vers son mari.
- Voudrais-tu expliquer à ta fille, Guido ?
Comme toujours, au plus fort d'un différend, prenant exemple sur certaines espèces négligentes de rongeurs, elle abandonnait toute prétention à la maternité et laissait au père le soin de s'occuper des petits.
.../...
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Encore deux ans auparavant, si on avait dit à Brunetti qu’un policier jugerait qu’il valait mieux appeler un journaliste pour savoir si l’on pouvait ou non faire confiance à un autre policier, il aurait été choqué ; aujourd’hui, il ne ressentait qu’un désespoir amer à l’idée qu’ils en étaient réduits à cela.
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Il s'était souvent dit que la seule intervention sans risques que l'on pouvait subir à l'hôpital civil de Venise était une autopsie : le patient était déjà mort, il ne pouvait plus rien lui arriver de grave.
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