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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 7 sur 31

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782020525879
282 pages
Seuil (01/04/2005)
3.51/5   182 notes
Résumé :
Liftin, médecin allemand à la retraite, est tout heureux de faire rénover la vieille maison qu'il vient d'acheter dans le village de Col di Cugnan, à cent kilomètres de Venise. Mais en retournant la terre autour de la bâtisse, un ouvrier met à jour un cadavre, ou plus exactement un squelette. Ces restes macabres sont vite identifiés grâce à la découverte d'une bague portant le blason d'une des plus grandes familles de la noblesse vénitienne. Il s'agit de Roberto Lor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 182 notes
Pour s'aérer la tête, rien de mieux qu'un bon policier. Voilà : « Noblesse oblige »de Donna Leon, américaine dont les livres se situent à Venise, vu qu'elle y habite.
L' enlèvement d'un fils de haute lignée, à Venise donc, suivi de deux demandes de rançon puis plus rien , coïncidence, deux ans après des os trouvés dans un champ, l'affaire cédée à Guido Brunetti, le héros/ policier récurrent, qui doute bien entendu de l'évidence, les relations conflictuelles avec le chef incapable «on pouvait légitimement penser, vu qu'il était déjà onze heures passées, qu'il se trouvait dans son bureau » , l'aide de la petite et jolie secrétaire, il manque le binoclard féru d'internet, sinon, tout y est .

J'ai l'air de me moquer, mais non, j'ai lu avec plaisir.

Car Donna Leon, avec un certain ton ironique, en plus de nous présenter les moeurs de l'Italie , ses palais et ses grandes familles nobles, « seuls les plus riches pouvaient se permettre de construire leur palais autour d'autant d'espace vide, et seuls des descendants tout aussi riches pouvaient avoir les moyens de le conserver intact »,de citer le Critias de Platon sur la justice de l'Etat, nous fait vivre une aventure dont l'issue est tout à fait impromptue : la mafia russe qui s'en mêle, et pire encore.

Guido nous met dans sa poche rapidement, bien que ses doutes nous semblent inutiles… bingo, il a raison.
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Ce tome 7 est toujours en lecture commune avec Leahb81 mais du mois d'octobre ! Même pas lu de concert ! le sérieux s'est égaré mais nous allons y remédier !

Dans la campagne vénitienne un cadavre est mis au jour au moment de travaux dans un jardin. Brunetti est mis sur l'affaire et il fait le lien avec l'enlèvement et la disparition d'un jeune homme de bonne famille 2 ans plus tôt.

Brunetti n'est bien évidemment pas le bienvenu dans ce milieu fermé mais son statut de gendre d'un aristocrate influent l'aide à pousser les portes les plus fermées. Et une fois de plus il va nous emmener dans un monde plutôt écoeurant bien que très feutré et où l'argent et le pouvoir sont toujours les maîtres !

Donna Leon aborde dans ce volume le fléau des enlèvements qui faisaient régulièrement la une des médias et cette partie sinistre et les ramifications des trafics qui se cachent derrière. Il y a toujours un peu d''humour présent dans les relations avec son collègue et sa famille et cela allège un peu la lecture de roman que l'on seait proche de la réalité !

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Navarro dans la lagune...
J'ai bien aimé les enquêtes du commissaire Brunetti pendant un temps, et puis j'ai réalisé que j'aimais en fait le lieu où cela se passait et essentiellement les scènes qui se passent dans la cuisine ou qui parlent de nourriture, et accessoirement de café. Pour le reste, l'intrigue est intéressante, sur un fond historique tragique, mais tout de même c'est un peu poussif sur le plan purement littéraire. Donna Leon est plus forte dans le portrait de famille que dans la construction d'une intrigue solide. Dommage que Michael Connelly ne fasse pas de masterclass en Italie !
Un certain charme en plus, on est tout de même plus proche de Navarro que de 24 heures chrono...
Mais bon, trois-quatre heures à Venise ne se refusent pas !
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Dans cet opus, le commissaire Brunetti rouvre donc l'enquête sur l'enlèvement de Roberto Lorenzoni, fils du comte Lorenzoni enlevé deux ans plus tôt. En effet, on vient de retrouver son corps, du moins ce qu'il en reste, enterré dans un champ du côté de Belluno dans la campagne. Brunetti ne peut compter sur la famille : la mère, déjà très atteinte par la disparition de son fils, sombre dans le chagrin et le mutisme, le père campe sur ses positions arrogantes et Maurizio, cousin de la victime, ne collabore guère plus avec la police. Celui-ci, bien plus malin et débrouillard en affaires que Roberto, semble à la fois l'héritier tout désigné et l'auteur de l'enlèvement. Mais le flair du commissaire lui souffle que quelque chose cloche dans cette affaire…

Très vite, Brunetti fait appel à son beau-père, le comte Falier, pour tenter de comprendre les secrets de la famille Lorenzoni. le comte est de plus en plus ouvert avec son beau-fils mais il accuse celui-ci de ne pas rendre sa fille heureuse ! Un poids énorme sur la tête du commissaire qui cherche à savoir où il en est avec Paola…

Je me répète sans doute par rapport à d'autres romans mais l'enquête est donc intéressante par ses à-côtés familiaux (Guido et Paola), par les compétences innombrables de la signorina Ellettra, la secrétaire de la questure, par l'humour toujours bien présent et par l'humanité profonde du commissaire Brunetti, sa capacité à toujours se laisser toucher par les turpitudes qu'il côtoie chaque jour dans son métier mais aussi sa capacité à prendre du recul, notamment en s'aidant de ses chers auteurs classiques. L'énigme se débloquera en examinant l'état de santé du jeune homme avant son enlèvement…
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Si vous aimez les intrigues tortueuses et la recherche minutieuse d'indices, passez votre chemin, car ici, les investigations reposent avant tout sur l'interrogatoire de témoins et les déductions du Commissaire Brunetti. Il faut dire que le crime date un peu et qu'on est plus proche de « Cold cases – affaires classées » que des « Experts ».

Noblesse oblige est un polar au rythme lent, posé, où la véritable enquête ne démarre que passé le tiers du bouquin (qui ne fait que 283 pages). Avant ça, ça digresse beaucoup, ça n'est pas très palpitant, ça traîne, bref, on s'ennuie. On n'est ni véritablement immergés dans la haute société vénitienne, ni dans Venise elle-même : on nous balance certes des noms de lieux à tout-va, mais aucune description. A moins donc de connaître les endroits cités et de savoir à quoi ils ressemblent, difficile de suivre les pas du commissaire...

Par la suite, les investigations deviennent plus intéressantes, au fur et à mesure que Guido Brunetti commence à comprendre ce qui a pu se passer. Dommage que nous, lecteurs, grâce à une discussion du début du tome voulue anodine mais tellement sans rapport apparent avec l'histoire qu'on ne peut que faire le lien avec ce que l'on apprend très vite sur la victime, puissions ainsi deviner bien avant lui ce qui est arrivé au jeune homme du champ ! Heureusement, la chronologie des faits et le « pourquoi » demeurent un mystère jusqu'au bout, mais il faut avouer qu'être en possession d'une partie des réponses n'aide pas à se passionner pour l'enquête... Celle-ci se veut en outre très linéaire. le commissaire et ses adjoints ne tâtonnent pour ainsi dire pas, et les seuls rebondissements ne sont pas le fait de l'avancée de l'enquête, mais provoqués par des tiers.

C'est donc un petit polar tranquille et sans réelle surprise, où l'on suit d'un point A à un point B des personnages à peine esquissés, en dehors bien sûr du héros du héros principal. Même certains épisodes de nos vieilles séries policières à la française comme « Une femme d'honneur » sont plus mouvementés et riches en fausses pistes que ça ! Ça ne signifie pas pour autant que Noblesse oblige est un mauvais livre. L'enquête a beau être un peu fade, la plume de Donna Leon possède un certain charme qui parvient, heureusement, à sauver l'ensemble.
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Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
- Non seulement vous n'avez pas recommandé le lieutenant Scarpa pour des félicitations, mais vous avez même suggéré qu'il soit transféré.
C'est avec le plus grand mal, que Patta contenait sa rage. Il avait emmené avec lui le lieutenant dans ses bagages quand il avait lui-même été nommé à Venise, quelques années auparavant ; depuis lors, Scarpa tenait le rôle d'assistant du vice-questeur mais, surtout espionnait pour le compte de son maître.
- C'est exact.
- Je ne saurai le tolérer.
- Tolérer quoi, vice-questeur ? Que le lieutenant soit transféré, ou que je me sois permis de le suggérer ?
- Les deux.
.../...
- Rien ne pourra me faire changer d'avis sur le lieutenant Scarpa. Rien ne pourra me faire changer la teneur de mes recommandations.
- Vous savez qu'elles seront lettre morte, n'est-ce pas ? insista Patta en repoussant cette fois le dossier de côté, comme pour éloigner tout risque de contamination.
- Peut-être, mais elles resteront dans les archives.../..
- Pour ce qui est du lieutenant Scarpa, la seule chose qui mérite d'être conservée est le fait que c'est un excellent officier et un homme digne de confiance.
- Dans ce cas, faites archiver cette opinion, vice-questeur, et je ferais archiver la mienne. Et un jour, comme c'est toujours le cas lorsqu'on se penche sur l'histoire, de futurs lecteurs détermineront qui, de nous deux, avait raison.
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(Brunetti et Paola)

"Si jamais c'est nécessaire, lui dit-il en passant la tête par l'entrebâillement de la porte, on pourra toujours aller manger une pizza chez Gianni."
Elle leva les yeux.
"Peu importe comment elle va massacrer ces malheureux raviolis, répondit-elle, nous allons tous les manger, jusqu'au dernier, et j'en réclamerai même une seconde portion."
Avant qu'il ait pu protester, elle tendait vers lui un crayon menaçant.
"C'est le premier repas qu'elle prépare toute seule, et il ne pourra être que fabuleux."
Elle vit qu'il ne renonçait pas à ses objections et lui coupa une nouvelle fois la parole.
"Des champignons carbonisés, de la pasta qui aura la consistence de la colle à papier peint et un poulet qu'elle a décidé de faire mariner dans la sauce soja et qui sera donc à peu près aussi salé que la mer Morte.
- Ta description me donne envie de me précipiter à table."
Au moins, songea Brunetti, elle ne pourra rien faire contre le vin.
"Et Raffi? Tu vas l'obliger à manger ça?
- Crois-tu donc qu'il n'aime pas sa petite soeur ?" rétorqua-t-elle avec un ton de fausse indignation qu'il connaissait bien.
Il ne répondit pas à cette question rhétorique.
"Bon d'accord, je lui ai promis dix mille lire s'il mangeait tout.
- A moi aussi ?" lança Brunetti avant de s'éclipser.
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- Votre sœur est-elle au courant ? voulut-il savoir, se demandant ce qu'un médecin qui travaillait dans le système national de santé aurait pensé d'un proche qui payait pour ne pas avoir à passer par ce système.
- Et d'après vous qui m'a conseillé de prendre cette assurance-maladie ?
- Comment c'est elle ?
- Elle a souvent l'occasion de se rendre dans les hôpitaux, et elle ne sait que trop comment ça se passe.
Elle médita un instant là-dessus puis ajouta :
- Ou bien il vaudrait mieux parler de ce qui ne s'y passe pas. La semaine dernière, une se ses patientes a été hospitalisé au Civile, dans une chambre avec six autres femmes. Elles sont restées deux jours sans qu'on leur apporte à manger, et elle n'ont jamais pu savoir pour quelle raison et qui était responsable.
- Et comment ont-elles fait ?
- Heureusement, les parents de quatre d'entre elles sont venus leur rendre visite. Elles ont partagé avec les autres. Sinon, elles n'auraient rien mangé.
.../...
Si vous voulez qu'on change vos draps, il faut payer. Ou pour avoir le bassin. Barbara a fini par baisser les bras, et c'est pour ça qu'elle m'a conseillé d'aller dans une clinique plutôt que dans un hôpital, si jamais j'en avais besoin.
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"Je pense à ce qui est dit dans la Bible, depuis quelque temps", dit-elle,
laissant Brunetti stupéfait.
Elle était la plus athée de toutes les personnes qu'il connaissait.

"Tu sais, ce passage dans lequel il est dit œil pour œil, dent pour dent", reprit-elle.

Comme il acquiesçait, elle enchaîna :
"Autrefois, je considérais cela comme l'une des pires choses qu'avait déclarées
ce dieu particulièrement déplaisant...
Cette façon de crier vengeance, cette soif de sang."

Elle serra les journaux contre sa poitrine et détourna les yeux,
cherchant comment formuler ce qu'elle voulait dire.
Puis elle revint vers lui.

"Mais récemment, il m'est venu à l'esprit que ce qu'il voulait dire, peut-être,
était juste le contraire.
- Je ne comprends pas.
- Au lieu d'exiger un œil ou une dent,
ce qu'il nous dit est qu'il y a une limite,
que, si nous perdons un œil,
nous ne pouvons pas demander davantage qu'un œil,
que si nous perdons une dent,
nous ne pouvons exiger qu'une dent ;
pas une main... et encore moins un cœur."
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(Paola à Brunetti)
..."Ce n'est pas parce que nous sommes plus intelligents que nos émotions sont forcément plus élevées, Guido."
...
"Ca nous arrange de croire que les émotions les plus viles, la haine et la colère, par exemple, sont inhérentes aux classes sociales les moins bien loties, qu'elles leur appartiennent en quelque sorte de droit. Ce qui nous permet, bien entendu, de prétendre au monopole sur l'amour, la joie et toutes ces choses censées élever l'âme."
Il avait essayé de protester mais elle l'avait arrêté d'un geste.
"Les imbéciles, les abrutis et les grossiers aiment avec autant d'intensité que nous. Simplement, ils ne sont pas capables d'habiller leurs émotions de belles phrases, comme nous."
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Vidéo de Donna Leon
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Donna Leon vous présente son ouvrage "Une enquête du commissaire Brunetti : le don du mensonge" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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