Bof, franchement bof.
La mise en place est laborieuse, on ne sait jamais vraiment ce qu'on lit, l'histoire de Pravdine n'est pas claire. Certes c'est un débrouilleur/magouilleur, certes la période et l'endroit où ça se passe aurait pu donner lieu à quelque chose d'intéressant.
Mais les tournures de phrases sont lourdes, les personnages bizarres, l'intrigue particulièrement obscure.
J'ai abandonné la lecture de ce livre à quelques pages de la fin tellement ça ne menait à rien.
Si vous venez lire les commentaires ici pour vous faire un avis avant de vous y mettre, passez votre chemin, épargnez-vous du temps (et de l'argent) en oubliant ce livre (et potentiellement cet auteur ??)
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Soudain il frissonne. Pourquoi, se demande-t-il, luttant pour garder son calme, son esprit de logique, son sens des réalités, pourquoi mettraient-ils un micro dans la chambre ? Qu’espèrent-ils entendre ? Il est tenté de parler dedans, de leur dire qu’il sait que le micro est là, de prendre un couteau pour l’arracher et le jeter par la fenêtre (ouverte, avec la branche d’eucalyptus sur le rebord). Mais un vieil instinct de prisonnier lui dit :
Un micro dont tu connais l’existence est une chose que tu peux remplir de silence.
Tout en gravissant les étroites marches d’acier qui conduisent au sommet de la colline, Nadejda demande à Pravdine s’il aime sa nouvelle chemise.
-Elle est raisonnablement affreuse, répond-il, toujours de mauvaise humeur.
-Comment quelque chose peut-il être raisonnable et affreux ? demande-t-elle.
-C’est un jeu sur les mots.
-Vous ne devez pas jouer avec les mots, écrit-elle. Ce sont des choses sérieuses, les mots.
Autour de quarante ans, tout homme doit affronter le fait qu’il n’a pas accompli tout ce qu’il croyait pouvoir accomplir pendant sa période d’optimisme ; le fait qu’il n’est pas l’homme qu’il pensait être.
Le procureur se penche au-dessus du bureau et tend la main à Pravdine.
-La Russie est un pays avec des volets aux gonds rouillés qui attendent d’être graissés et ouverts, dit-il gravement. Ensemble nous en ouvrirons un et laisserons entrer un peu d’air.
-Seulement, faites attention à ne pas prendre froid dans le courant d’air, conseille Pravdine au procureur public.
-Parler politique c’est comme parler de la vie après la mort, murmure-t-il. J’ai, merci bien, assez d’ennuis avec la vie avant la mort.
La peste sur vos deux familles de Robert Littell - La chronique de Clara Dupont-Monod