La nuit, par-dessus les toits, on peut voir
Gabbin, un gamin des rues, sauter et virevolter en quête d'une fenêtre ouverte. Orphelin, le garçon vit de petits larcins. le jour, il arpente les rues de la ville, parle à tout le monde, contemple les arbres et les oiseaux. Léger comme l'air et malin comme un singe, il avance dans la vie le sourire aux lèvres.
Gabbin, c'est un peu Gavroche...
Mais par une nuit d'hiver, froide et neigeuse. L'enfant assiste à une scène tragique. En équilibre instable sur le toit d'en face, il voit à travers une fenêtre éclairée un homme tuant une femme avec un révolver... Et
Gabbin a le malheur de croiser le regard de l'assassin. S'ensuit une course poursuite dans les rues de la ville, une véritable cavalcade, à pied, à bicyclette, à bord d'une caisse à roulettes et dans un fiacre...
Roman d'aventures et de péripéties, on est plein d'empathie pour le courageux héros. Les phrases défilent à toute allure, pas de temps mort, pas le temps de réfléchir, on est au côté de
Gabbin à chaque seconde. Et puis arrive Birvoul, l'ami de
Gabbin et les dialogues fusent. Malgré le rythme soutenu et les lumières de la ville, la nature est toujours présente : les oiseaux volent à tire-d'aile, les arbres frissonnent, les flocons de neige tombent inlassablement, le vent souffle fort, le brouillard s'installe. Quant aux mots, ils virevoltent – comme
Gabbin – tantôt familiers tantôt poétiques. le suspense plane au fil des pages jusqu'au dénouement beau et inattendu.
Le personnage de
Gabbin est magnifiquement croqué : fougueux, joyeux, curieux, fûté, malicieux et contemplatif. On ne peut que l'aimer !
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