AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,14

sur 764 notes
Une bonne nouvelle de Lovecraft, dans la foulée de toutes les autres. Il ne faudrait en lire qu'une par an afin d'être en mesure de se laisser surprendre. Lovecraft ne s'apprécie vraiment que lorsqu'il est consommé à petite dose.

Ici, on a tous les ingrédients de ce qui constitue l'univers de l'auteur : une enquête autour d'événements abominables, durant laquelle le narrateur manque lui même de devenir fou de terreur face à l'abjection, l'innommable.
Bref, toujours la même chose.

Néanmoins, j'ai apprécié l'idée du vivant si différent de nous et de ce que nous trouvons sur Terre. C'est original et un peu dans la même foulée de "Les Xipehuz", mais en plus horrible et terrifiant, à la mode Lovecraft, alors que Rosny aîné y mettait une toute autre ambiance.

Bref, sans surprise, ni bonnes ni mauvaises, bien écrit, bien ficelé, bien mené, bon rythme, bon scénario, très bonne ambiance. du bon Lovecraft comme on l'aime, en un mot.
Commenter  J’apprécie          70
Si vous cherchez à être effrayés je ne vous recommande pas "the colour out of space". J'ai lu le texte dans sa version originale et s'il est vrai qu'il est détenteur d'une valeur littéraire, il est bien moins flippant que le journal de 20h.
Je pense que ce classique a été énormément repris et que son odeur de verni s'est évaporée avec le temps.
Il ne faut pas cependant passer son chemin pour deux raisons :
- il relate de faits qui sont d'autant plus d'actualité qu'ils ne l'étaient à la date de parution de l'oeuvre (1927)
- il a grandement servi d'inspiration à Stephen King. (Le style est fort similaire) Donc si King vous botte, ce sera pour vous une forme de pèlerinage malsain, un retour aux sources empoisonnées.
Commenter  J’apprécie          72
Et si Lovecraft avait été le premier à avoir imaginé le récit d'une invasion extraterrestre belliqueuse, organique et sournoisement invasive ?
Et s'il avait posé les bases du récit d'épouvante SF dont se sont ensuite inspirés les John W. Campbell (avec "La chose"), Jack Finney (avec "L'invasion des profanateurs"), sans oublier les Triffides de John Wyndham ?

La relecture de "La couleur tombée du ciel" m'a convaincu de son talent et de son statut de pionnier.
Oubliées les créatures cartoonesques et les digressions des "Montagnes hallucinées" qui m'avaient mortellement ennuyé ; ici, les manifestations organiques de l'invasion sont inquiétantes et peu ragoûtantes, le récit est dégraissé, à l'os, le style Lovecraft est toujours identifiable (épithètes et adverbes qui inspirent le malaise et le dégoût chez le lecteur, tout en évitant les détails descriptifs ou explicatifs).
On admire l'inventivité et l'originalité de cette invasion d'un autre monde qui modifie l'environnement humain afin d'installer un effrayant biotope favorable à son installation sur Terre et éradique inexorablement toute vie terrestre alentour.

Avec "L'abomination de Dunwich", voici le parfait combo des récits fondateurs et incontournables de Lovecraft, à conseiller aux lecteur/-trices qui souhaitent une entrée dans son univers si particulier.
Commenter  J’apprécie          60
Première incursion dans l'Oeuvre et l'univers monstrueux de H.P. Lovecraft. Bien entendu, avant même de me plonger dans ce recueil de quatre nouvelles, j'étais un minimum familier de l'univers et du bestiaire de l'écrivain tellement l'influence de ce dernier fut large : cinéma, romans, illustrations, jeux vidéos,… On le connaît sans vraiment le connaître pourrait-on dire.
Je me lance donc dans ce recueil composé des nouvelles "La Couleur tombée du ciel", "L'Abomination de Dunwich", "Celui qui chuchotait dans les ténèbres"et "Le Cauchemar d'Innsmouth".


Bilan de cette lecture et de cette première plongée dans le monde lovecraftien ? Bon dans l'ensemble mais loin du coup de coeur attendu. Mon avis concernera l'intégralité des quatre nouvelles puisqu'elles présentent, à mon sens, les mêmes qualités et défauts.


Parmi les points positifs vient évidemment l'univers même du romancier et son bestiaire monstrueux. On est plongée dans en plein monde rural américain du début du Xxième dans lequel folklore et superstitions ont la vie dure. Un terrain favorable pour des messes noires, des complots extraterrestres et autres joyeusetés. Et, de ce côté-ci, l'auteur se fait plaisir et nous régale en, même temps. Il y développe un univers horrifique personnel et marquant qui devait trancher par rapport à la littérature de son temps. Ces nouvelles ne font d'ailleurs par leur âge.
Les histoires de Lovecraft sont, elles, intéressantes et suffisamment captivantes pour ne pas fait lâcher ce recueil.


Toutefois. Elles sont trop similaires les unes des autres et chacune est elle-même répétitives dans sa construction narrative, ses rebondissements,… Les quatre récits se ressemblent un peu trop et finalement peinent à surprendre.
De plus, j'ai trouvé ces histoires un peu trop froides en terme d'émotions et d'ambiance. Peut-être la manière de raconter de Lovecraft, en exposant le récit d'un témoin d'un événement surnaturel passé, inclut trop de distance entre les personnages et ce qu'ils vivent et le lecteur. du coup, je n'ai jamais réussi à m'immerger totalement dans cet univers de cauchemar lovecraftien. Pas de frissons, pas de suspens ni quelconque intensité émotionnelle. Dommage…


Un bon recueil bien que pas à la hauteur de mes attentes. Dans tous les cas, l'Oeuvre de Lovecraft a bien vieilli et son influence sur l'art fantastico-horrifique ne fait aucun doute et est plus que compréhensible. Je retenterai du Lovecraft un jour.
Commenter  J’apprécie          60
Lovecraft est tres apprécié des adeptes du metal rock, du gothique et meme du satanisme pour l'ambiance... lovecraftienne et la longue nouvelle qui donne son titre au recueil est celle que lui-meme préférait. Autant dire que c'est la lecture idéale pour les nuits d'hiver insomniaques, surtout a la lumiere d'une lampe a pétrole dont le vacillement va projeter démons et merveilles (clin d'oeil pour les lovecraftiens) sur les murs de la chambre (si si, essayez). La nouvelle "La Couleur tombée du ciel" est parue en 1927 sous le titre "The Colour Out of Space" et Lovecraft y met en scene probablement pour la premiere fois dans l'histoire de la littérature ce qui ressemble fort au phénomene de la radioactivité. Celle-ci était déja connue depuis le siecle précédent, mais ses effets mutagenes et pathogenes (cancer) furent découverts exactement la meme année (1927) par le généticien américain Herrmann Joseph Muller. Lovecraft eut-il connaissance de la découverte de Muller ou est-ce un miscatonique effet de synchronicité, on ne le saura sans doute jamais. Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          60
Dans le volume que j'ai lu sont regroupées 4 nouvelles, qui sont publiées de façon isolée dans d'autres éditions :
- La couleur tombée du ciel
- L'abomination de Dunwich
- Celui qui chuchotait dans les ténèbres
- le cauchemar d'Innsmouth

Ma préférée est sans aucun doute la première (la plus courte), La couleur tombée du ciel. J'ai aimé l'ambiance, le ciel qui déraille, la tension qui monte et cette façon géniale de décrire le bizarre et l'étrange. On est vraiment à la limite et on bascule dans le fantastique sans presque s'en rendre compte. Peut-être que c'est ma préférée, car c'est la première et la surprise en est plus grande.

L'abomination de Dunwich est aussi très réussie. J'ai aimé le personnage central de Wilbur. Cet enfant aux particularités dérangeantes, hors norme, dans tous les sens du terme, perd vite ses caractéristiques enfantines pour vivre des transformations qui tiennent vraiment en haleine.

Le troisième texte, Celui qui chuchotait dans les ténèbres, est celui qui m'a le moins plu. Je me suis un peu perdue dans les échanges de lettres et la structure :un tel raconte à un tel qui raconte. J'ai ressenti plus de confusion que de clarté.

Enfin, la dernière nouvelle, le cauchemar d'Innsmouth a un inconvénient. Je n'aime pas les histoires de morts-vivants et de zombies, et j'ai eu le sentiment assez vite de lire une nouvelle entrant dans cette catégorie. Mais pour les adeptes, ils seront servis !
Commenter  J’apprécie          50
Grâce à mon défi du classique du mois, j‘ai pu découvrir le très connu HP Lovecraft.
J‘ai lu une de ses courtes nouvelles intitulée „La couleur tombée du ciel“ et ait rapidement été happée par l'ambiance très sombre, tout à fait digne de la période d‘Halloween dans laquelle nous nous trouvons.

Lovecraft nous plonge dans une petite ville où d'étranges phénomènes de produisent. En effet, animaux, plantes et même humains succombent à une étrange et violente „maladie“. Personne ne sait réellement de quoi il s'agit mais la rumeur se répand rapidement que ce lieu est hantée par une force maléfique.

Même si le style d'écriture de Lovecraft demande une certaine concentration j‘ai pris vraiment du plaisir à la lecture de cette courte nouvelle et ait pu frissonner comme il se doit. A tous les amateurs d‘horreur, je vous le conseille les yeux fermés.
Lien : http://booksnco.fr/la-couleu..
Commenter  J’apprécie          50
Une des oeuvres magistrales du maître de Providence, à mon humble avis le plus grand conteur de la littérature moderne.

Comme Proust, quoique d'une manière différente, Lovecraft est un handicapé de la langue, ses phrases sont interminables et alambiquées, il multiplie les adjectifs, les superlatifs. C'est un handicapé mais c'est un génie aussi.

Car Lovecraft a écrit sur des colosses maléfiques venus du cosmos pour asservir l'humanité, mais il aurait pu raconter des promenades en barque sous un soleil d'été qu'il ne nous en aurait pas moins saisi d'horreur.
Commenter  J’apprécie          50
Les petits plus? 1. le lecteur est tout de suite pris par l'histoire car Lovecraft sait fort bien maintenir le mystère jusqu'au dénouement final. 2. La lecture reste agréable jusqu'au bout et l'ambiance est glauque à souhait. 3. J'ai aimé pouvoir m'émerveiller par l'imagination de l'auteur qui semble ne pas connaître de limites, même pas celles de notre monde physique...
Lien : http://www.chroniquesdachero..
Commenter  J’apprécie          50
Ce que j'admire chez Lovecraft, c'est l'aisance avec laquelle il mystifie la science pour mieux nous manipuler. Sa cosmogonie, à nulle autre pareille, nous fascine autant qu'elle nous terrifie parce qu'elle brouille les frontières qui séparent le fantastique du réel. Elle trouve un écho tout particulier dans nos rêves les plus sombres (Lovecraft n'a-t-il pas d'ailleurs puisé son inspiration dans ses propres cauchemars ?). Cette « hideuse » sensation d'effroi est exacerbée par l'impuissance du narrateur qui se retrouve propulsé dans un environnement hostile (la nature elle-même se fait l'alliée, le repaire des Anciens). Très souvent, il sacrifie sa raison à sa curiosité. Ce qui pourrait bien arriver à un lecteur par trop assidu…
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1865) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Affaire Charles Dexter Ward

Dans quelle ville débute l'histoire ?

A Providence
A New York
A Los Angeles
On ne sait pas.

9 questions
80 lecteurs ont répondu
Thème : L'affaire Charles Dexter Ward de Howard Phillips LovecraftCréer un quiz sur ce livre

{* *}