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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Iä ! Elémentaire, mon cher Watson...

Il y a une histoire de Stephen Leacock, un humoriste canadien, intitulée "Les méprises du Père Noël". Cela parle de cadeaux que l'on offre uniquement parce que tôt ou tard on compte mettre nous-mêmes la main dessus. C'est comme cela que cet incroyable ragoût qui mélange Sherlock Holmes et Cthulhu a atterri sur mon chevet.
La couverture est belle, mais on sait tous que dans ces cas-là, le contenu l'est souvent moins. Et puis, le nom de l'auteur - Lovegrove ! - ne me dites pas que ce n'est pas un pseudo, et un peu facile, qui plus est !
Mais comme l'heureux donateur (qui l'a lu, évidemment, bien avant moi) a été très enthousiaste, je me suis dit : "Courage, testons ! Et fuyons cette "Etude en vert indicible", s'il le faut..."

J'ai failli prendre la fuite après avoir lu l'introduction un peu laborieuse de Lovegrove, mais finalement je suis restée, retenue par ces mots à sa fin : "Appelez ça un "crossover". Ou un "mashup". Ou une machine à fric. Ou appelez ça une révélation. A vous de voir."
Après la "Préface du Dr. Watson", j'ai commencé à me demander si, après tout, je ne suis pas tout de même en face d'une sorte de "mashed-mushroom-révélation"... et au bout du premier chapitre, j'étais déjà totalement sous le charme tentaculaire du bouquin.

Les fans de Holmes y trouveront leur bonheur, car le style de Doyle, son vocabulaire, sa façon de raisonner et son humour sec sont très pieusement repris par Lovegrove. Il ne s'est pas contenté d'utiliser les noms de personnages; il a réussi, avec beaucoup d'intelligence, de cerner l'essence même d'une bonne aventure "holmesienne". Mais il y aura peut-être quelque chose en trop...
Les fans de Lovecraft se réjouiront de ces ombres qui envahissent le quartier londonien de Shadwell, et des nombreuses références et clins d'oeil à leur mythe favori. Encore une fois, tout est scrupuleusement respecté. Mais il y aura peut-être quelque chose qui va leur manquer...
Par contre, les fans de ces deux auteurs à la fois devraient être aux anges. Lovegrove, fort de ses lectures (sûrement très attentives) n'a pas jugé utile d'en rajouter trop, et c'était une bonne décision. Toujours à mi-chemin entre hommage et parodie (je n'arrive pas à trancher), on a vraiment l'impression de lire Doyle. Peut-être une de ses histoires un peu farfelues comme "La bande tachetée" (les prémices à la flûte cthulhienne ?) - et les innommables abominations lovecraftiennes se glissent dans l'histoire avec une telle aisance, que c'en est presque déconcertant : c'est un peu comme les anneaux d'un magicien qui sont d'abord séparés, et puis - cling ! - il se trouvent imbriqués l'un dans l'autre, et on ne sait même pas comment.

Préparez-vous à découvrir dans ce récit apocryphe comment Holmes et Watson ont vraiment (ha !) fait connaissance. de visiter les fumeries d'opium, les ruelles crades de Londres et les sous-sols des bibliothèques. de rencontrer les inspecteurs Gregson et Lestrade, mais aussi Mycroft et l'indispensable abominable Moriarty. Apprenez à traduire le r'lyehen. N'oubliez pas de mettre des gants avant de toucher au Necronomicon. Et faites bien attention en descendant dans la crypte de l'église St. Paul à Shadwell, pour affronter "L'Inexorable Chaos" !

On peut difficilement parler d'un spoiler, si je vous révèle que Holmes et Watson s'en sortiront sains et saufs... et je m'en vais de ce pas attaquer la suite, "Les Monstruosités du Miscatonic".

Excellente lecture pour cette période caniculaire, j'ose dire, malgré cette dédaigneuse revue de presse aperçue sur Babelio.
... et, oui ! Lovegrove n'est pas un pseudo !
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Oubliez tout ce que vous croyiez savoir sur les célèbres aventures du nom moins renommé Sherlock Holmes et sa rencontre avec le docteur John Watson. Oubliez l'esprit cartésien de ces derniers, bref oubliez presque tout ce que vous croyiez connaître et laissez-vous embarquer à la rencontre d'un nouveau Sherlock Holmes. Ici, c'est le docteur Watson qui prend de nouveau la parole mais pour contredire, ou plutôt devrais-je dire, pour rectifier, une part de vérité qu'il aurait omis de nous raconter sciemment dans les exploits de détective de Sherlock. Il tient ici, sous la plume remarquable de James Lovegrove, à ce que le lecteur, c'est à dire nous, sachions exactement toute la vérité, aussi obscure soit-elle, afin de mieux cerner le personnage dans toute sa complexité et c'est un exploit réussi tant le lecteur retrouve ici mêlées un soupçon de l'écriture de Sir Arthur Conan Doyle et de H;P Lovecraft. Retrouvez ici comment notre jeune détective fut amené à être confronté au mythe de Chtulhu et aux monstres démoniaques qui lui sont apparentés. Etes-vous d'ailleurs aussi certain de connaître Sherlock Holmes que son fidèle meilleur ennemi le dénommé Moriarty ? Et si l'on vous avez fait croire ce que l'on voulusse que vous croyiez et ce, pour votre propre santé mentale ?

En espérant avoir éveillé en vous ne serait-ce qu'un peu de curiosité, je ne peux que vous inviter à découvrir cet ouvrage, ô combien surprenant mais extrêmement bien écrit et dans lequel le lecteur, si il accepte volontiers de jouer le jeu, se laisse bien vite prendre au piège et se laisse envoûter, pour ne pas dire horrifier par moments, par cette lecture ! A découvrir !
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Lecteur de longue date de Lovecraft, et plus récemment de Conan Doyle, dont je connaissais surtout l'oeuvre par ses adaptions ( l'excellente série télévisée de Granada television avec Jeremy Brett dans le rôle de Holmes), c'est tout naturellement que j'ai eu la curiosité de lire ce livre qui fait se réunir les deux mythes littéraires.

Dans ce premier tome de la trilogie, c'est surtout du personnage créé par Sir A Conan Doyle dont il est question.
Lovegrove, revisite le canon holmésien, en donnant une version alternative de la rencontre de Watson et d'Holmes, initialement présentée dans le roman "Etude en rouge".

L'aspect lovecraftien de l'histoire s'installe peu à peu jusqu'à prendre une importance cruciale à la fin du récit.

Je n'ai pas été convaincu à 100 % par ce roman, mais j'ai trouvé que l'auteur se montrait respectueux de ses illustres prédécesseurs, et ne ridiculisait pas les protagonistes, même si Holmes est parfois à la limite de l'antipathique tant certains traits de son caractère sont accentués.

Dans l'ensemble, "Les ombres de Shadwell" est une lecture agréable, et je suis tenté, malgré quelques réserves, de découvrir la suite.

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D'un côté Sherlock Holmes personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle, enfant maudit détesté sur la fin. Modèle littéraire connu de tous pour sa rigueur de raisonnement, sa capacité à déduire à partir d'un faisceau infime d'indices. de l'autre Cthulhu, monstre imaginé par H.P. Lovecraft, horreur pleine de mépris pour les humains qui ne sont que des possibles aliments, de méprisables larves sans importance. Entre les deux, James Lovegrove, écrivain britannique auteur, entre autres de Royaume désuni, roman catastrophe sympathique bien que mal fichu. le résultat de cette union : une trilogie dont ce roman est le premier opus.

Disons-le tout de suite, je pense que les amoureux de Sherlock Holmes ne peuvent qu'être déçus. Tout comme les admirateurs du mythe de Cthulhu. Par contre, si l'on prend ce roman pour ce qu'il est, c'est à dire un divertissement de qualité, alors là, bingo ! Car James Lovegrove connaît son affaire. Et les deux univers auxquels il s'attaque. Et il le montre bien (mais sans trop faire étalage de sa culture holmesienne ou cthulhienne). Et, pour quelqu'un comme moi, qui connaît ces deux mondes et les apprécie, mais n'est définitivement un spécialiste ni de l'un, ni de l'autre, la sauce prend.
On commence comme dans pas mal de romans de ce type, par un texte retrouvé dans un vieux coffre et transmis au narrateur, presque par hasard. Il s'agit en l'occurrence de mémoires du Dr Watson qui s'engage à raconter enfin toute la vérité. Pas pour être publiée, mais pour être expulsée hors de lui, afin de lui permettre de la supporter. Pour continuer à vivre malgré le poids de ces cauchemars horribles dus à l'irruption des créatures du mythe dans sa vie. Car Watson, avec Holmes, a découvert l'existence des Grands Anciens. Et il a pu en voir les effets. Et même rencontrer une divinité. Cela, à coup sûr, peut perturber une vision du monde. Voire perturber définitivement un esprit. Il faut toute la force d'âme de Sherlock Holmes et du Dr Watson pour résister à de telles révélations.

James Lovegrove mélange donc plutôt habilement les deux mythes, les deux logiques. On retrouve les rues de Londres et leur brouillard épais, mais aussi les cimetières et les cryptes. On croise le 221B Baker Street, avec Mme Hudson, mais aussi les bas-fonds des bibliothèques avec les livres interdits. On aperçoit la pipe, le violon et la drogue de Sherlock, mais aussi le Necronomicon et des références au fameux Abdul al-Hazred On rencontre Mycroft, Lestrade et bien sûr Moriarty, mais aussi des êtres reptiliens et des adorateurs humains inconscients des horreurs qu'ils invoquent. Un peu de tout. Juste ce qu'il faut pour que l'on se sente en territoire connu, mais sans excès : pas de grands raisonnements à la Holmes qui bluffent le lecteur ; pas non plus de grandes scènes d'horreur dévastatrices (même si certaines valent leur pesant de cacahuètes et sont à éviter d'être lues seul dans un maison abandonnée en plein milieu des bois – heureusement que l'on se trouve rarement dans ce genre de situation!).

J'ai, au final, passé un bon moment de lecture, bourré de clins d'oeil venant de l'univers de Sherlock Holmes et d'autres venant de celui de Cthulhu et de ses sbires. Avec peu de surprises, mais sans aucun déplaisir. Quand je me serai procuré le tome suivant, je m'y attellerai avec enthousiasme.
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Très sympa !
J'vais pas m'étaler, c'est Noël, mais j'ai bien apprécié cette enquête Cthulhuesque de Sherlock Holmes.

C'est plutôt bien inséré dans les tomes dits "normaux" de Watson, les explications tiennent la route. C'est bien écrit, bien traduit et ça se laisse lire très facilement. L'ambiance est assez glauque, même si on peut peut-être regretter un manque de "suspens" sur la durée... Disons qu'on plonge assez vite dans le fantastique pur et dur et on a la solution rapidement, aussi. On n'a pas la montée en puissance classique, les frissons ne sont pas vraiment au rendez-vous, n'est pas Lovecraft qui veut...
Mais le flacon est plutôt bien foutu ! ;)

Je me réjouis qu'il y ait deux autres tomes, c'est cool.
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Comme la plupart des ouvrages de sa collection steampunk, le roman Les ombres de Shadwell a bénéficié d'un beau travail d'édition. La couverture joue sur les teintes dorées, noires et vertes pour donner un ensemble de toute beauté. Il est difficile de résister lorsque l'oeil s'arrête dessus.

Il s'agit du premier volume d'une trilogie consacrée à un affrontement entre Sherlock Holmes et les Grands anciens. Une nouvelle fois, le grand détective va donc devoir affronter Cthulhu et les siens. le résultat est plutôt sympathique, du moins pour quelqu'un qui n'a pas (encore ?) lu l'oeuvre de Lovecraft.

James Lovegrve se place ici clairement dans la tradition des romans apocryphes en tentant de trouver une origine plausible pour expliquer l'apparition de nouveaux écrits composés par Watson. Il va même plus loin en donnant une nouvelle orientation iconoclaste au Canon. Ce premier volume s'intéressera surtout à la rencontre entre Holmes et Watson et à la résolution de mystérieux assassinats, sans pour autant se priver de références à d'autres nouvelles.

Nous découvrons donc ici un Sherlock Holmes qui va progressivement accepter l'existence de nouveaux dieux, d'un monde qu'il ne soupçonnait pas. du moins, tout cela sera l'objectif recherché par l'auteur dans le cadre d'une enquête des plus intéressantes car faisant intervenir des personnages secondaires hauts en couleurs et une ambiance particulièrement réussie.

Le style de l'auteur est plaisant, l'histoire est très intéressante et permet un juste équilibre entre fantasy et approche traditionnelle. Il faudra d'ailleurs attendre la moitié du roman pour voir l'orientation fantasy prendre davantage d'importance avant d'occuper l'essentiel du dénouement. Nous voici plongés dans un roman qui gagnera progressivement en intensité et qu'il est impossible de lâcher. Seule la fin est quelque peu… décevante. Cousue de fil blanc, elle permet surtout d'annoncer les deux romans à venir.

Voici donc un bon roman qui peut être lu isolément, mais à condition d'accepter de rester sur sa faim. Les adeptes les plus traditionalistes du grand détective devront toutefois accepter l'orientation fantaisiste retenue ici, car le roman le leur rendra bien…
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Les dossiers Cthulhu tome 1 : Sherlock Holmes et les ombres de Shadwell... Ou le bouquin que tu lis entre deux bouquins sapin... parce que bon il est là, sur la pile à attendre depuis un sacré moment... et puis t'en as mare de la mère Christie un peu... mais que t'en as pas mare de Londres et des enquête, seulement t'as envie d'un peu plus d'action.. si quand même... ^^

Pitch :
Que feriez vous hein, si un jour vous receviez un vieux manuscrit racontant des histoires autant fabuleuses qu'horribles, écrite sois disant par une personne célèbre, d'un autre temps et relatant les aventures d'un autre personnage célèbre, des aventures inconnues... Et bin je dirais bien James, que t'as bien fait de les publier, ces aventures.. Bon même si pour l'instant j'en ai lu qu'une sur les trois..
Mais bon coeur ne saurait mentir, je te promets que je lirais les autres.. Si... c'est sûr même.
Donc, retournons au pitch :
Londres, 1880, le docteur Watson rentre d'Afghanistan, et il ne va pas bien.... non il ne va pas bien du tout, il ne dort plus, il ne peut plus dormir, trop de cauchemars vous comprenez, mais faut dire il a vécu des trucs glauques, plus que glauques même... Aussi il traîne dans des bouges louches d'un quartier mal famé de l'East end de Londres et fait la rencontre, d'une manière assez inopinée, d'un homme qui deviendra son ami de toujours, un dénommé Holmes, Sherlock de son prénom... ça colle tout de suite entre eux... Holmes est sur enquête, ni une ni deux voilà Watson qui lui emboîte le pas, il aurait peut-être pas du.... Car l'enquête va l'emmener vers des profondeurs et des horreurs insoupçonnées.

Vachte ! Diantre ! Fichtre ! Que c'était bien !
Tellement rafraîchissant, malgré l'horreur...
Le bouquin est beau aussi.. si joli... ok, ça m'arrive de me faire avoir par les couvertures et la beauté d'un livre, et souvent ce sont ceux-là qui me déçoivent le plus.. le côté éditeur « Et coco, ce qu'il y a dedans c'est paaaaas.. fais nous une belle couv hein ! Qui fait bien vendre ! Et tiens si on mettait du doré... le doré ça fait classe... ». Là pas du tout, le dedans est très bien, et même plus que ça...
Bon par contre je vois pas bien ce que viens faire là Steampunk... J'ai pas vu de steampunk du tout, et faut dire aussi que je l'aurais sans doute remarqué parce que je n'aime pas du tout le steampunk (pas encore trouvé de roman dans ce genre qui a fait grâce à mes yeux)... Mais faut dire qu'en ce moment le steampunk à le vent en poupe et fait bien vendre...

Non on est dans l'enquête d'abord, surnaturelle ensuite, pour devenir horrifique enfin....
Sans aucun temps morts, tout cela va vite, pas le temps de souffler...
Alors je ne suis ni experte en Doyle ( j'en ai lu certain, mais pas tous) ni en Lovecraft ( j'en ai lu certains, mais pas tous)... Et pourtant j'ai glissé comme un poisson dans l'eau, j'ai vu les clins d'oeil disséminés ici où là, et les noms usités m'ont amené de grands sourires ( le côté contente d'avoir et d'un vu la référence, et deux le côté parfois amusant d'où la référence se trouve... ça m'a fait rire ^^)
Donc malgré le fait que je ne sois experte ni dans l'un ni dans l'autre, j'ai trouvé ce bouquin très chouette ! Je ne suis laissée avoir, porter et je suis rentrée à fond dedans.

C'est très visuel, une écriture très visuelle, ça serait d'ailleurs assez chouette d'en voir peut-être un jour une adaptation ( y en a eu d'autre avec Holmes, un certain tas). Des bas fonds de Londres avec fumerie d'opium, aux cavernes pleines de bêtes cheloues, et aux cryptes d'église, c'est très bien rendu on se croirait à côté de nos héros qui pédalent dans la choucroutte, heu Holmes m'entendrait dire ça, il rétorquerait, "Non je ne pédale pas dans la choucroute ! " ^^.
Le ton de Lovegrove ne m'a pas semblé si à côté de la plaque par rapport au vrai Doyle. Cette façon d'écrire de raconter, cet humour. Oui c'est drôle, malgré la menace, un humour pince sans-rire.

Oui une aventure très prenante, où tout se mélange les rêves et les cauchemars, l'imagination et la réalité.
Ça m'a d'ailleurs furieusement envie de lire la suite, et damned je l'ai pas... Bon va falloir que je me trouve Sherlock Holmes et les monstruosités du Miskatonic.. et là j'ai mon chéri quand je dis le titre tout haut « De quoi ? ».... « Miskatonic... Lovecraft... rivière, université.. Arkham... toussah » .. « Arkham, comme dans Batman ? »... « raaahh... Oui, hommage toussah.. »...
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James Lovecroft prévient dès le début : "Je laisse au lecteur le soin de se faire son idée sur ces livres. À vous de trancher : redéfinissent-ils le canon holmésien en le déformant à travers le prisme du canon lovecraftien, ou s'agit-il juste des épanchements enfiévrés de quelque scribouillard solitaire plus ou moins anonyme cherchant à exploiter la popularité non pas d'une mais de deux personnalités emblématiques de notre époque ?
Appelez ça un crossover. Ou un mashup. Ou une machine à fric.
Ou appelez ça une révélation.
À vous de voir."

Je me suis donc lancée dans la lecture de ce pastiche avec une saine méfiance: on fait tellement faire tout et n'importe quoi à Holmes par moments qu'il n'est effectivement parfois "qu'une machine à fric." Je ne sais pas si M. Lovegrove a gagné beaucoup d'argent avec cette série mais le pari est réussi à mon sens. Il s'éloigne du Canon sans scrupule mais il le vend bien comme on dit. J'avoue avoir été emballée par cet univers lovecraftien: ces Dieux anciens, froids et impitoyables pour lesquels nous ne sommes à peine que des insectes (et encore, des tout petits complètement inoffensifs) me fascinent depuis que j'ai commencé à lire les adaptations de Lovecraft par Gou Tanabé.

J'estime le pari d'avoir fusionné les deux univers plutôt réussi.
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Jouissif, mais imparfait.

L'idée de combiner du Sherlock Holmes (dont j'apprécie la finesse des enquêtes) et la mythologie lovecraftienne (un incontournable quand on est roliste) vend du rêve.

Le résultat est au minimum intéressant. le prologue est une excellente introduction, le début de l'enquête est très holmesienne, et le récit de Watson en vaut vraiment la peine.

La seconde partie du livre, après la découverte du Mythe par nos deux enquêteurs, est moins bonne, beaucoup trop rapide. Sherlock passe du personnage rationnel qui ne croit pas en ces choses en un maître de la magie en un temps record. D'accord, c'est Sherlock, mais cette partie est mal amenée.

Le final est un peu décevant, utilisant (mal à mon sens), un des passages les plus emblématiques de SH.

Une autre chose gênante est que le récit de Lovegrove n'est pas compatible avec le canon holmesien. En soi, ça pourrait ne pas être un problème, mais Lovegrove justifie plusieurs fois les incohérences, et c'est fait de façon assez maladroite.

Dans l'ensemble, ça reste bon. le mélange est difficile, mais la sauce prend, et je lirai la suite avec plaisir.
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Avec cette série, James Lovegrove a décidé de mettre Sherlock Holmes et le docteur Watson face à Cthulhu et aux créatures du Mythe. Dans ce premier tome, nous assistons à la rencontre entre Sherlock et John. Ce dernier, de retour d'Afghanistan, a vécu là-bas une expérience très traumatisante, qui n'a rien à voir avec la guerre. Par hasard, il fait la connaissance de Holmes et le détective, séduit par le caractère du médecin, décide de lui proposer une association. Ils vivront ensemble et partageront leurs aventures.
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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