Maximilien de Robespierre (avec ou sans la particule, selon les périodes historiques "agitées" pendant lesquelles il vécut) fut un des principaux hommes politiques de la Révolution -et notamment de la Terreur. Il demeure aussi une des figures les plus controversées de cette période.
On ne présente plus Maximilien, l'Incorruptible, le tribun du peuple, le vertueux, etc. Mais on connaît beaucoup moins bien son jeune frère, Augustin, dit Bonbon. Personnellement je ne le connaissais pas jusqu'à la lecture de la biographie écrite par l'historien italien
Sergio Luzzatto "Bonbon
Robespierre : La Terreur à visage humain", traduite en français et publiée en 2010.
"Bonbon" (oui, c'était vraiment le surnom par lequel sa famille l'appelait) était né Augustin Bon Joseph de
Robespierre, cinq ans après le
Robespierre qui marquera
L Histoire. Tout comme son illustre aîné il devint avocat puis, à partir de la Révolution, homme politique puis élu à la Convention.
La biographie de Luzzatto montre que si "Bonbon" ne fut jamais aussi brillant orateur et organisateur que son aîné il eut sur Maximilien l'avantage de ne pas être qu'un homme d'assemblées et de théories. En effet Bonbon fut un homme de terrain : il participa au siège militaire victorieux de Toulon (avec -entre autres- un certain jeune
Bonaparte) et fut représentant en mission en Franche-Comté.
Lucide "à force de regarder la Terreur dans les yeux qu'il comprit que la violence révolutionnaire devait cesser afin de préserver les conquêtes de la Révolution".
Au moment de l'arrestation de
Maximilien Robespierre personne n'en voulait vraiment à son cadet. Mais, faisant montre de courage et de solidarité fraternelle, Bonbon préféra partager le sort funeste de son aîné.
Cette biographie est passionnante en ce qu'elle est, pour l'instant et à ma connaissance, la seule consacrée à cette figure mineure -mais néanmoins très intéressante- de cette période troublée.
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