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EAN : 9782082103213
415 pages
Flammarion (10/08/1993)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Après la Révolution de 89, Paris, devenu ville-phare du monde occidental, vit naître plusieurs mythes dont celui de sa destruction, de ses ruines, mythe fécond qui nourrit longtemps l'imaginaire des poètes et des artistes : attente de la catastrophe et du triomphe des ténèbres après l'illusion des Lumières. Ce mythe est évoqué de façon particulièrement saisissante dans la dernière partie de ce recueil consacré à des écrivains français, de Montaigne à Proust. L'art d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Deux arguments en faveur de la méthode Balzacienne:

Après avoir reconnu la légitimité des différentes tentatives anti-balzaciennes dans l'histoire du roman Macchia donne quelques raisons qui peuvent justifier l'intérêt pour Balzac aujourd'hui.

"La première est d'avoir rapproché le roman de la science, mais non pas à la manière des naturalistes. Balzac a été le spectateur et l'interprète d'une transformation de la société qui présente quelques ressemblances avec les bouleversements auxquels nous assistons. Certes, sa science n'est pas la nôtre, mais, dans une perspective nouvelle, c'est l'esprit scientifique qui pourrait concourir à animer une conception de la littérature. Il s'agit de développer de façon non scientifique une intuition scientifique. C'est cet aspect là de la science qui est utile à la littérature. La science occupe un des domaines de l'imagination."

Le deuxième argument évoque le « caractère visionnaire du réel » ; « pathologie » baudelairienne de la vision. Obsession du détail, de la précision, portée à l'extrême jusque chez les plus anti-balzaciens, ainsi « Rien n'est plus fantastique que la précision » (Robbe-Grillet).
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L’imposition sur les vieilles structures détruites [de Paris] d’une ligne géométrique [Hausmanienne] qui prolongerait dans une longue perspective des séries de maisons toutes pareilles, pouvait réussir simplement à cacher, mais non à détruire l’autre ville désordonnée, pleine de ferments, populeuse et séduisante. Spontanéité sociale ou rationalisme despotique et froid ? Blanqui n’avait pas de doutes en ce domaine. L’absolutisme, lorsqu’il oublie un instant les fureurs de la guerre, est pris par la fureur de détruire et reconstruire. Les projets immobiliers de Hitler, inoubliables pour quiconque y a jeté un regard fugitif, comme l’indique Canetti, démontrent un parallélisme entre construction et destruction. Toutes les bouches vénales – remarquait Blanqui – avaient célébré en chœur les grands travaux qui renouvelaient le visage de Paris ; quant à lui, il ne voyait rien de si triste que cet immense remue-ménage de pierres provoqué par le despotisme, en dehors de toute spontanéité sociale.
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Baudelaire, dans l’article qu’il prépara sur Madame Bovary l’année même de sa parution, a conféré à cette scène [l’opération du pied-beau] un relief encore plus grand que celui que lui avait donné Flaubert. Après l’opération manquée, « une colère noire », écrit Baudelaire, « depuis longtemps accumulée et refoulée, éclate chez sa femme ; dans toutes ses fibres. Les portes claques ; le mari interdit, stupéfié, qui n’a su donner aucune jouissance spirituelle à l’imagination exaltée de sa femme, est relégué dans sa chambre. Il est en pénitence, le coupable, l’ignorant ! Et Madame Bovary, la désespérée, s’écrie, comme une petite Lady Macbeth accouplée à un capitaine incapable : « Ah ! que ne suis-je au moins la femme d’un de ces vieux savants chauves et voûtés, dont les yeux abrités de lunettes vertes sont toujours braqués sur les archives de la science ! Je pourrai fièrement me balancer à son bras ; je serais au moins la compagne d’un roi spirituel ; mais la compagne de chaîne de cet imbécile qui ne sait pas redresser le pied d’un infirme ! oh ! » ».

Ce bref monologue, comme nous la lisons dans Baudelaire, est déclamé avec la voix terrible de la déception et de la colère par un personnage qui réalise finalement, à travers le destin d’un autre, sa propre défaite. Ces mots, ce ton, cet accent, en font un personnage de tragédie, au centre d’une situation sur le point d’éclater. Mais vous chercheriez inutilement ce monologue dans le roman. Il n’existe pas.
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