J'ai eu peur de tomber sur un livre médiocre, rempli de platitudes, et très énervant.
Bon, il est un peu énervant, mais les idées y sont claires, les citations plutôt bienvenues et les touches de textes-chansons personnelles ou non sont aussi un petit plus. Même si certaines me sont passées bien loin au-dessus.
Il y a sans doute moyen de mieux vivre sa solitude, d'en tirer quelque chose, et de ne plus la fuir, de ne plus se fuir.
Ce livre n'est pas à lire à tout prix, mais si vous tombez dessus, lisez-le.
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Il est malaisé de vivre sa solitude dans un monde où la communication est omniprésente. Pourtant, nous sommes de plus en plus seul et vivons à travers des réseaux sociaux virtuels.
Ce petit livre offre une image positive des personnes vivant leur citoyenneté d'une autre manière. La solitude n'est pas toujours synonyme d'isolement. Même si généralement notre première expérience de la solitude nous accable (abandon ou trahison), il est aussi le prémisse à une redécouverte de soi, de ses ressources. Une liberté se dessine qui nous permet de rebondir et d'approfondir nos relations entre soi et les autres. Ne plus avoir peur de la solitude nous rend plus fort.
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Penser à soi, s'interroger sur soi, prendre soin de soi, sentir ce qui vibre en soi, se caresser l'âme et le corps, nourrir sainement ses cellules et son esprit... Il y a de quoi faire pour oeuvrer à la connaissance et l'amour de soi. Mais nous attendons souvent passivement, parfois activement, que ce soient les autres qui apportent ces nourritures terrestres. Et nous leur reprochons leur manque de générosité, oubliant au passage qu'ils attendent la même chose que nous. D'ingratitude en frustrations réciproques, nous finissons par être tous comptables de ce que nous donnons et recevons. Nous le serions moins si nous étions plus riches car plus autonomes, en puisant dans nos ressources. Mais nous nous obstinons à les sous-estimer.
Ecrire n'est un acte solitaire que si c'est à soi même que l'on s'adresse. Le carnet intime est un support précieux pour tisser et nourrir qualitativement un lien entre soi et soi. Mais rien que le concept choque la morale commune car les actes solitaires sont perçus comme suspects. On taxe volontiers ces acteurs de narcissiques, d'égocentriques, de marginaux, de misanthropes.
A force de fuir la solitude, on peut naturellement finir par douter qu'elle existe. Mais la solitude existe ; peut-être l'avez-vous, comme moi, rencontrée. Elle n'est pas plus dans le Sahara que dans la jungle des villes. Ce n'est pas dans l'absence des semblables qu'il faut la chercher. Elle réside dans l'âme fragile de ceux qui subissent le négatif isolement et dans l'âme fortifiée de ceux qui choisissent la positive solitude.
Petit écrit qui aide vraiment à avancer quand on vit sa solitude comme un fardeau.
« Il faut être bien avec soi-même pour être bien avec les autres » résume le thème de cet ouvrage. Argumenté de citations et des paroles de chansons, c’est un livre à conseiller vivement à chaque personne se sentant seule.
Cheminer dans et vers la solitude me semble une voie initiatique incontournable bien que quotidiennement et stérilement contournée. La première étape de ce chemin est socratique. Elle consiste en une courageuse introspection. Parmi les premières questions à se poser figurent : Quel rapport entretiens-je avec la solitude ? Que fais-je chaque jour pour aller à sa rencontre ou pour la fuir ?
(P. 13)