Une critique pour ce livre qui donne quelques indications historiques, mais mon dieu que c'est avis est terriblement inobjectif.
C'est un journal donc assez pénible à lire par moment, mais instructif. Cependant, description toute partisane.
D'abord, cet ambassadeur, comme cela est expliqué a dû faire profil bas au regard de son passé non bolchevick…
« Encore une preuve que c'est bien la Russie qui a tenu tête à l'Allemagne et qui a été le premier élément de déstabilisation de l'armée allemande. D'où l'importance de solidarité au 8 mai! »
Aveuglément de cette lectrice : où était l'URSS quand l'Allemagne a attaqué la Pologne (ah, oui, le fameux pacte MOLOTOV/RIBBENTROP, qui a permis à l'URSS de s'approprier une partie de la Pologne). Ou était l'URSS quand la France a été attaquée, Ou était l'URSS quand l'Angleterre a lutté seule face à l'Allemagne…( ah oui bien protégée par son fameux pacte avec l'Allemagne).
C'est peut-être aussi parceque l'Allemagne a subi de terribles pertes lors de la bataille d'Angleterre, que l'invasion de l'URSS ne s'est pas déroulé comme elle dût ?
Cette lectrice a-t-elle oublié ce qu'a été le communisme et le stalinisme ( bien pire que le nazisme en terme de terreur, de déplacements de population, de personnes enfermées dans les goulags et autres camps, bien pire en terme de personnes massacrées).
Cette lectrice a-t-elle oublié le fameux hommage de
CHURCHILL au regard de la RAF
Osé dire cela, est un pur scandale. L'URSS, à travers cet ambassadeur a certes multiplié les entretiens avec l'ensemble des hommes politiques anglais de l'époque, mais sans jamais avoir l'aval plein et entier de STALINE, MOLOTOV et consorts…
Pour plusieurs raisons fondamentales :
MOLOTOV n'a jamais apprécié cet ambassadeur ( c'est un euphémisme et son retour en URSS se suffit à lui-même au regard de son traitement)
Ni l'Angleterre, ni la France, ni l'URSS ne pouvaient se retrouver au sein d'une alliance, pour des raisons purement idéologiques : terreur du communisme, pour ne pas dire autre chose et haine du monde bourgeois qui devait disparaitre.
L'URSS, par l'intermédiaire de son ambassadeur, n'aura de cesse de demander, quémander, une alliance, mais jamais il n'y aura de points concrets émanant de l'EST.
Toujours, l'ambassadeur mettra en avant l'absence de points précis anglais et français pour ne pas avoir à parler de l'inexistence de ceux de l'URSS.
D'ailleurs cet ambassadeur a prétendu que le capitalisme était moribond et que le communisme et le socialisme allaient prendre le relais !!!!
En 2020, aucun doute, quelle vision.
A travers ce témoignage partisan, on aborde plusieurs faits historiques très intéressants.
1) La guerre d'Espagne, il apparait clairement qu'aucune des démocraties de l'Europe du moment ne veut une victoire des républicains par hantise de voir se développer le communisme.
Notre ambassadeur met justement en lumière la réalité du comportement des anglais et des français, qui n'hésiteront pas à laisser les républicains se faire massacrer au final.
Mais notre ambassadeur oublie de parler du rôle pathétique de l'URSS pendant ce conflit, qui n'a rien trouvé de mieux de mener une chasse aux sorcières, plutôt que d'envoyer combattants et matériel.
Déjà les prémices de l'absurdité STALINIENNE qui préfère purger son administration et son armée au lieu de se renforcer.
Il est dommage, mais bien souligné par ce diplomate, que les français n'ont rien trouvé de mieux que de parquer les combattants républicains dans des camps au lieu au final de les intégrer dans la défense du territoire.
2) Nous assistons au lâche comportement des anglais et des français notamment au regard des accords de Munich, mais aussi à travers le laxisme face aux déviances d' HITLER, de sa nomination au début de la guerre.
Les décisionnaires de l'époque, aussi bien français qu'anglais par leur lâcheté sont responsables de la suite.
2) La position de la France, à n'en pas douter, il est mis en relief le rôle tout à fait détestable des politiciens français de l'époque, qui auront sans vergogne trahis les TCHEQUES, auront tout fait pour ne pas contrarier HITLER
3) La position des résistants français : en premier
DE GAULLE, personnage, qui ne sera et que tardivement considéré comme l'interlocuteur, après que les alliés aient tout fait pour traiter avec DARLAN, puis GIRAUD
Apparait clairement le peu d'estime de
CHURCHILL pour
DE GAULLE.
Il apparait aussi un fantasme hallucinant de l'ambassadeur russe, qui recevant un communiste français à Londres, considère, que seul le parti communiste est une force d'opposition et de résistance. Encore plus fort, ce personnage pense que toute la France va basculer dans le communisme !!!!!
Bref, il prend ses désirs pour des réalités, comme de comploter contre les dirigeants anglais et sans avertir ses supérieurs soviétiques pour se lancer dans des négociations qui n'ont aucun aval
4) La position anglaise :
a)un grand cynisme avec la guerre d'Espagne, avec la résistance de la FILANDE contre ‘agression de l'URSS ( en pleine guerre…) : un dirigeant dit en substance « on peut les applaudir pour leur sacrifice, mais c'est bien un sacrifice, car ils ne recevront aucune aide de l'Angleterre, qui juge que la Finlande n'entre pas dans sa zone d'influence .
b) le plus grand cynique anglais est donc
CHURCHILL, anti-communiste forcené, ne défendra que les intérêts de son pays et de se battra que pour défendre des zones d'influence, abandonnant : FINLANDE , BALKANS, …sans états d'âme.
Ce
CHURCHILL si adulé par tous, fera tout pour ne pas accorder un second front à l'URSS avant juin 1944, sans doute pour affaiblir au maximum l'URSS, mais aussi pour préserver ses forces, et aussi conserver une chance de dominer quelques pays européens.
L'ambassadeur russe qui jugera lamentable le comportement du gouvernement polonais en exil à LONDRES, au motif que celui-ci n'accepte pas l'agression que son pays par l'URSS .
Cet ambassadeur, qui se voilera la face avec le massacre de KATYN et niera cette réalité, mais comme toute la diplomatie soviétique jusqu' à peu.
On se rend compte outre de la lâcheté de tous les dirigeants de l'époque, par pure calcul politicien, mais aussi pour corriger toute revendication territoriale que la première guerre mondiale a enclenché.
L'Allemagne voulait des territoires, l'URSS aussi, la Pologne, et les autres pays des balkans ne voyaient pas d'un mauvais oeil la partition de la TCHECOSLOVAQUIE.
Bref rien n'étant aussi simple, car les uns et les autres étaient aveuglés par toutes sortes d'idéologie, par toutes sortes de revendications territoriales, que le traité de Versailles avait imposé de manière dogmatique