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sur 532 notes
Une table des matières qui annonce la couleur : un prologue, 44 chapitres et un épilogue, des titres qui fleurent bon la Provence, de fréquents recours au parler local et aux auteurs régionaux, l'annonce de la rencontre d'un Hussard et d'un Ravi sans oublier un joli croquis sur la deuxième de couverture pour ne pas se perdre dans cette belle région. le prologue se présente comme un conte étiologique expliquant la création du Luberon par Dieu, aidé de la Terre, du Feu, de l'Eau et de l'Air, tout simplement ! Olivier Mak-Bouchard rapporte ou crée de nombreux récits étiologiques dans le Dit du Mistral et entraine ses lecteurs dans un monde fantastique ou les dieux des temps anciens peuvent reprendre vie et intervenir dans la vie de ses personnages.
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Monsieur Sécaillat, le voisin du narrateur, frappe un matin à sa porte. Habituellement, ils entretiennent des relations de politesse, rien de plus. Que peut-il-bien vouloir ? le vieux paysan demande au narrateur de le suivre et l'emmène vers un muret de pierre qui, à cause d'un violent orage et d'un grand vent, a commencé à s'ébouler. On aperçoit maintenant des fragments, des tessons, allez savoir de quoi… La région est riche en vestiges de l'époque gauloises, les deux hommes en sont parfaitement conscients, et normalement, il faudrait prévenir les autorités. Mais Monsieur Sécaillat ne l'entend pas de cette oreille : prévenir les autorités, cela signifie un tas de problèmes, des archéologues partout, l'accès à son champ de cerisiers bloqué et l'impossibilité de faire ce qu'on veut chez soi. Pas question ! le narrateur transige et convainc son vieux voisin : d'accord, ils ne préviendront personne, mais ils fouilleront comme de vrais archéologues, en prenant toutes les précautions nécessaires. le narrateur, passionné par l'archéologie quand il était jeune, sait assez bien comment s'y prendre. Et c'est parti !
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Avant même d'attaquer la lecture, j'ai d'abord été complètement séduite par l'objet-livre, comme on dit parfois : la beauté de l'illustration de couverture, la qualité graphique, celle du papier, le soin apporté à chacun des choix matériels (lire à la fin du roman « L'ouvrage » qui décrit ces options et qui rend justice à chacun des intervenants). La première partie m'a beaucoup plu. J'ai aimé les travaux d'approche de ces deux hommes qui s'apprivoisent petit à petit, la naissance de la confiance et du respect, leur pudeur et leur retenue. J'aurais bien voulu caresser le Hussard, ce beau chat blanc botté de noir, et mieux connaitre Blanche, la femme du narrateur, et voir « en vrai » la femme-calcaire, blanche elle aussi… L'immersion dans cette belle région s'effectue en profondeur, s'attachant à la beauté du lieu, bien sûr, mais aussi aux sons et à la lumière, à la langue et à la culture, aux contes et aux légendes. Cette aventure contemporaine immerge le narrateur dans un passé mystérieux qui vient influer sur le présent et se révèle capable de le modifier. En effet, au milieu du roman, on peut dire que le récit bascule vers le fantastique. J'avoue avoir moins apprécié cette deuxième partie que j'ai trouvée longuette, et par laquelle j'ai eu parfois de la difficulté à me laisser porter. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit là d'un beau premier roman.
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Le coin de paradis sur terre serait-il le Lubéron ? C'est le prologue de ce livre surprenant, magique et plein d'originalité qui nous en fournit la preuve : Dieu en a voulu ainsi et avec l'aide des quatre éléments, il a donné cette petite touche finale à son travail de création en donnant naissance à cette fabuleuse région.
Mais revenons ensuite aux temps actuels, dans ce petit coin provençal. Un orage et ses grosses gouttes faisant dégringoler un mur de pierre chez le voisin amène notre narrateur vers l'improvisation de fouilles archéologiques.
Alors qu'il désirait tout recouvrir pour garder jalousement son lopin de terre, monsieur Sécaillat se prend au jeu et fébrilement joue à l'archéologue clandestin avec son voisin. Sirotant souvent un petit café, croquant des sandwichs en guise de déjeuner sur le chantier, les deux compères déblayent, remontent les seaux de terre soigneusement tamisée et mettent délicatement de côté des tessons de poterie. Acharnés, se liant d'amitié au fond de ce trou creusé jour après jour, les deux fouilleurs atteignent ultimement un vestige taillé et gravé par la main de l'homme dans la roche du pays : un visage de femme-calcaire au regard fixe qui peut de nouveau contempler le bleu du ciel et dont la bouche déverse une eau tiède chargée en fer.
Mais les contingences de notre société actuelle s'appliquent aussi à fixer des règles sur les découvertes d'un autre temps…

Le Hussard est aussi là, félin observateur et nonchalant, avec ses pattes noires qui tranchent sur son pelage tout blanc, comme s'il avait enfilé des bottes. Il quémande ses repas. Gâté par madame Sécaillat le voilà qui boude ensuite ses vulgaires croquettes. Il nous accompagne au fil du récit et semble connaître le chemin qui mène à l'épilogue.

Traversant les saisons bien marquées, les quatre éléments montrent à visage découvert toutes leurs puissances. Ils ont façonné ce coin et occupent la place depuis des millénaires. L'auteur nous les révèle dans l'éclat du calcaire, les ocres de la terre, les sources qui valent de l'or et les caprices du mistral, ce vent fada que l'homme redoute tant.
Il nous fait arpenter ces lieux traversés par le souffle du Maître-Vent ; la caillasse du mont Ventoux, les crues de la rivière Calavon d'Apt, la beauté des monts du Vaucluse avec ses buis fournis et ses chênes majestueux, le plateau d'Albion, les combes de ce Colorado provençal.

Bigarré comme l'Arlequin, ce premier roman picore dans les contes transmis par les aïeux et nous livre toute une facette pittoresque de la Provence, se jouant du temps et de la rationalité.
Il nous emmène vers les légendes qui donnent toutes leurs significations aux reliefs accidentés et aux couleurs particulières de ce pays. Les ocres de Provence sont entachées de sang et un terrible chagrin d'amour forma la combe de Lourmarin.
Mais attention, ce n'est pas du tout un salmigondis de légendes dont l'auteur se fait écho. Non, il déploie un talent indéniable pour imbriquer celles-ci dans le présent du narrateur car elles s'infiltrent dans ses rêves, dans des paroles susurrées par la femme-calcaire et des visions qui lui apparaissent au fond de l'eau tiédasse de la source. Sont-elles qu'illusions ? le présent fait démentir cette hypothèse.

Cette farandole de contes régionaux, rebattus par les gens du cru pour endormir les enfants, ne fait pas non plus oublier les traditions qui se perpétuent comme les treize desserts sur la table de Noël, le blé à faire germer sur son lit de coton pour la Sainte Barbe, le feu de la Saint Jean. Les dictons et petits mots provençaux qui parsèment la narration moderne, enlevée et dynamique de ce roman sont autant de sonorités qui chatouillent les oreilles. Même la faune s'invite, celle d'hier se confondant avec celle d'aujourd'hui qu'il faut préserver comme le Circaète Jean-le-Blanc.

Cette lecture a réveillé ma mémoire, elle a fait ressurgir mes souvenirs de séjours dans cette magnifique région. L'auteur a eu l'intelligence de ne pas tomber dans le chauvinisme en décrivant objectivement ce Lubéron avec ses atouts et ses défauts. Certains passages, sur les oiseaux du jardin notamment, dénotent un vécu certain. L'ensemble de ce roman parlera à un public d'initiés et le régalera mais je comprends qu'il puisse laisser de marbre des lecteurs n'ayant jamais eu le bonheur de parcourir cette région.

Pour ce tout premier roman, Olivier Mak-Bouchard nous sert un très bon cocktail savamment équilibré entre mythes de Provence et intrigue contemporaine très proche du quotidien.
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Roman entremêlé de légendes dans le Luberon, vents fous et fontaine de Jouvence.

Après un orage, monsieur Sécaillat a découvert les artefacts anciens dans son champ. Plutôt que d'en référer aux autorités, il a décidé de procéder lui-même aux fouilles avec son voisin. Ils mettront au jour un grand nombre de poteries qu'ils tenteront de reconstituer dans son atelier. Mais en continuant à creuser, ils trouveront encore autre chose…

Un agréable divertissement entre des lectures plus dramatiques, un texte magnifique qui donne envie de marcher dans la montagne et de découvrir les beautés de la région.
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« J'ai bondi sur ces éboulis cherchant parmi les mottes de terre comme un chien autour des racines de chêne à la saison des truffes. Je passai d'une motte à l'autre, découvrant des trésors là où il n'y avait que des racines, repoussant des pierres là où il y avait Dieu sait quoi. J'entendais César, ou bien encore Pline, à chaque goutte de pluie qui s'écrasait sur mon ciré. Un long bout de terre cuite vert olive sortait d'une motte. Raclant la terre mouillée avec mes ongles, je me demandai ce que cela pouvait bien être : un bout d'amphore, de lampe à huile ou que sais-je encore. »

Le narrateur, qui a autrefois été tenté par l'archéologie, croit vivre un rêve lorsque son voisin, Monsieur Sécaillat, qu'il connaît mal, vient lui demander de l'aide alors qu'une forte pluie a provoqué un glissement de terrain sur sa propriété, découvrant un site qui pourrait bien être très ancien.

Ils vivent dans le Luberon. le narrateur ira de surprise en surprise à partir de cette journée mémorable, accompagné de sa femme Blanche et d'un chat surnommé le Hussard, qui les a adoptés. (Le Hussard est un chat blanc, avec des pattes comme « bottées » de noir).

Premier roman d'Olivier Mak-Bouchard, ce livre m'a séduit et intrigué. Sans trop en dire, je peux révéler que ce roman peut sans problèmes être classé dans le domaine du Fantastique car l'histoire et les légendes de cette région y jouent un très grand rôle. A commencer par le site du Mont Ventoux, résidence du dieu Vintur et du Mistral, son fils !

De nombreuses citations d'auteurs de cette région, et aussi beaucoup de termes en provençal, y ajoutent de la profondeur à la couleur locale. L'écriture n'est pas encore très affirmée et les (trop) nombreux chapitres, un défaut fréquent dans beaucoup de romans d'aujourd'hui, m'ont un peu frustré. Mais finalement c'est une bonne surprise que ce texte, très prometteur en tout cas.
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Voici une histoire qui m'a apporté une grande bouffée de bonheur et qui arrive comme un ilot salvateur au milieu d'un océan déchainé de mauvaises nouvelles et de "sombritude " .

La découverte en bordure d'un champ de cerisiers dans ce magnifique pays du Lubéron de vieilles poteries est d'abord l'histoire d'une vraie rencontre entre deux hommes , qui jusque là étaient restés distants, Monsieur Sécaillat, le vieux paysan et le narrateur , son voisin .

Il y a aussi l'excitation de ces fouilles qui a réveillé en moi le rêve d'archéologue , trouver chez soi des traces d'un passé ancien et oublié, imaginer d'anciennes civilisations partageant le même sol .

Chaque chapitre commence par une citation d'auteurs ou de proverbes provençaux et le récit est émaillé de légendes locales, de descriptions des lieux et de faits antiques .

Chez le narrateur le réel se confond avec ses voyages oniriques qui parfois prennent le dessus et entrainent le lecteur vers d'autres cieux .

Le Mistral est Maitre en son domaine et mène la farandole .

Si vous voulez vous évader sans prendre de "risque sanitaire " le dit du Mistral vous tend les bras !
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Avais-je réellement besoin de vérifier que Olivier Mak-Bouchard était bien un enfant du Lubéron avant de débuter ce billet? Oui, tout de même, histoire de ne pas passer pour une fada, fan de chichourle!! Mais qui d'autre qu'un enfant du pays aurait pu me transmettre une telle tendresse pour ses racines? Je gardais un souvenir de touriste époustouflé de ma visite du village de Roussillon, et de son flamboyant sentier des Ocres orange, rouge qui dorénavant s'enrichissent du blanc minéral du mont pélé du Ventoux, du jaune d'un soleil qui a chauffé mon coeur, du bleu du ciel qui teinte la montagne du Lubéron à l'aube et au crépuscule, du vert des pins dont la cime ploie sous les assauts d'un enfant terrible nommé le Mistral.
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le Mistral fera désormais naître un petit sourire espiègle au coin de mes lèvres, je ne le considère plus comme le simple vent qui balaie une partie du Sud. Olivier Mak-Bouchard m'a bercée de son histoire, comme si l'eût été le personnage principal de ce roman désormais cher à mon coeur. Un peu comme lorsqu'on fait un beau voyage et que l'on tombe par un heureux hasard sur des "gens du pays" qui vous transmettent l'amour d'une région qui n'a plus de secrets pour eux.
Il y a la réalité du voyage avec une intrigue resserrée autour d'un chantier archéologique découvert par hasard par le voisin du narrateur, qui s'imbrique à merveille avec les légendes et mythologies du Lubéron, c'est ainsi que le charme opère...
La plume de l'auteur est légère et fluide, et si certains auteurs peuvent laisser l'impression de partir faire un tour en quad, ou a dos de chameau, nous sommes plutôt ici dans une berline tout confort qui laisse défiler une intrigue sans temps mort, émouvante et lumineuse de bout en bout. L'orage a éboulé une partie du mur de Monsieur Sécaillat, le voisin du narrateur, révélant des vestiges anciens. Que faire de cette découverte? C'est le début d'une parenthèse qui marquera à jamais les deux hommes. Je savoure, dans ma berline. Même quand l'auteur prend ce virage très serré auquel je ne m'attendais pas du tout et qui mène tout en haut du mont pelé, ma surprise se mue en une certaine admiration pour la façon dont ce livre est ancré dans cette terre de légendes, et abouti, assumé de bout en bout, réalité et mythe imbriqués à m'en tirer les larmes.
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Je venais vers cet auteur pour "le temps des grêlons" sur lequel je louche depuis la masse critique de janvier. Je l'ai proposé en achat à ma blibliothèque. "le dit du mistral" était là, lui, et n'a fait qu'attiser mon appétit de lire encore cet auteur fantastique.


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Une amitié intergénérationnelle, un matou qui déambule nonchalamment sur une couverture en Pantone, une mésange qui se fait belle, voilà qui m'a suffit à choisir en quelques instants cet ouvrage si éloigné de mes lectures habituelles, mais qui faisait écho avec ce que je cherchais pile à ce moment-là.

Une impulsivité inhabituelle qui m'a réussie, puisque j'ai été complètement charmée par l'enchantement provençal qui émane de ce roman, qui mêle habilement récit contemporain et légendes anciennes. Si habilement que les contours de l'un et de l'autre s'estompent parfois pour nous laisser légèrement perplexes. Perplexes mais charmés.

Le massif du Luberon et la femme-calcaire, Hannibal et des toutouros, le mistral et son père le dieu Vintur... autant de personnages pittoresques que vous croiserez sous la plume de M. Mak-Bouchard, faisant leurs cacous et vous rendant aussi fadas que le cagnard et lou mistrau au sommet du mont Ventoux.
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Prenez la faconde d'un Pagnol, le lyrisme d'un Giono ajoutez une bonne dose d'inventivité et un soupçon de nostalgie.
Mélangez bien le tout.
Vous voilà prêt à savourer un breuvage divin, légèrement hallucinogène, au goût complexe semblable à celui d'un Gambetta allongé à l'eau ferrugineuse. Ça surprend, ça "picote les papilles et susurre des mots doux aux amygdales".
C'est tout simplement délicieux !
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Je vous recommande vivement ce livre ! La Provence, la nature, les animaux et un petit peu de mystère, légendes. Tous les ingrédients pour une lecture inoubliable. On quitte à regrets les personnages auxquels on s'est profondément attachés. Un livre à avoir dans vos bibliothèques une pépite. Dommage que l'auteur n'a écrit que trois livres car on voudrait en lire davantage. Je félicite l'auteur pour ces trois ouvrages et je l'incite vivement à en écrire davantage.
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Fan de chichourle, quelle escapade ! Dans un écrin aux allures de lithographie trichromatique, les Editions le Tripode nous offrent un premier roman débordant d'originalité comme le Cavalon en crue. de son style candide et facétieux, Olivier Mak-Bouchard nous emporte avec une passion communicative au coeur des terres mystérieuses du Luberon, entre la garrigue provençale et les monts de Vaucluse. Chaque chapitre s'ouvre sur une sentence en patois, une citation de Giono, Bosco, Daudet, Mistral ou même Pétrarque qui fut en son temps bouleversé par son ascension du mont Ventoux. On arpente ces paysages de combes et d'escarpements. On écoute le murmure de l'eau, les clameurs du vent et le silence du calcaire ; et si l'on entend bien ce qu'ils ont à dire, ce sont les légendes et la mémoire d'époques révolues qui parviennent à nos oreilles. Oui, on peut le dire : aqui, li sian bèn (ici on est bien).

Dans cette histoire d'amitié et de transmission, de traditions et de mythes oubliés, on y croise un chat blanc aux pattes noires dénommé le Hussard, une femme-calcaire auréolée de mystère, des animaux en rêves prémonitoires, de l'étrange et du réel qui dans un bel équilibre se mêlent. Tout commence par un orage et un mur de pierre qui s'écroule dans un verger de cerisiers. Des décombres vont surgir les reliefs du passé que deux hommes, le narrateur de ce récit et son vieux voisin de paysan, vont entreprendre de débusquer incognito. Les voilà donc partis en catimini au pays des Albiques, cette fédération celte du Midi de la France, à enquêter tels des archéologues en herbe sur les vestiges qui sommeillent sous leurs pieds.

Entre conte de Noël provençal et fable nostalgique à la triste morale, « le Dit du Mistral » est un roman ancré dans la terre et les traditions. Vous y apprendrez pléthore de proverbes et d'expressions en dialecte prouvençau, la recette de l'aïgo boulido, et croiserez même Hannibal et ses éléphants en route pour la conquête de Rome.
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