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3,97

sur 532 notes
Mon coup de coeur du WE !
Dans la lignée de Giono et Bosco, Olivier Mak-Bouchard nous livre un formidable premier roman qui fait la louange du Lubéron, sa terre natale. On suit la rencontre de deux voisins qui ne se sont jamais vraiment parlé et qui vont se rapprocher lorsqu'une partie du mur mitoyen s'écroule et laisse apparaître des vestiges romains. Ces deux hommes, un paysan bourru et un adjoint de collège en congés sabbatiques sont curieux d'en savoir plus et entament des fouilles illégales qui vont les obséder. Tout cela sous l'oeil du Hussard, un chat vagabond, et de leurs deux épouses mises plus ou moins dans le secret.
Un fabuleux premier roman qui nous fait naviguer entre la réalité et le surnaturel, les contes et légendes.
Un texte généreux, atypique mais maîtrisé qui m'a ramené à mon enfance en Province, à la bibliothèque municipale ou j'aimais lire les « contes et légendes de nos régions ».
Ce texte s'adresse à tous publics, aux adultes comme aux enfants, aux provençaux comme aux habitants du reste du Monde.
On s'y sent bien dans ce texte, on est transporté dans une autre sphère, on rêve. Cela fait du bien !
Une de mes plus belles lectures de ces derniers mois que je vous recommande vivement.
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J'ai aimé le Hussard, le chat du couple, avec ses pattes de la couleur des bottes du Hussard sur le toit.

J'ai aimé creuser avec Monsieur Sécaillat et le narrateur ; découvrir avec eux des trésors enfouis.

J'ai aimé que l'auteur raconte en parallèle certaines légendes du Mont Ventoux.

Les vertus curatives de la source ne m'ont pas convaincues, mais l'important est d'y croire.

J'ai aimé qu'au cours de ma lecture, l'auteur m'emmène au coeur du Luberon et de son histoire.

Un roman qui prolonge magnifiquement l'été.

L'image que je retiendrai :

Celle des sandwichs partagés par Monsieur Sécaillat et le narrateur lors de leurs interminables journées de fouilles secrètes.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-d..
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Olympien, chat(toyant), « le Dit du Mistral » est oeuvre. Comme on est bien dans cette lecture entre l'ombre et la lumière ! Les pierres sèches où fusent les poésies renouvelées. le charme clair d'une région (La Provence) en apogée. L'écriture est aérienne, souffle chaud, une terre annoncée en pans de renom. Restez ici, entre les lignes où l'invitation au voyage est diapason, herbes vives à peine brûlées par le Mistral. le voici, le filigrane qui attise les chuchotements d'un vent victorieux. Ce roman vivifiant est nourricier. Si beau, que la nuit n'enclenche pas le point final. Cet hymne dédié à Bosco, Giono, Pagnol, au passage des grands noms est un hommage au terroir. A la grandeur salvatrice des légendes, aux mythes, évidences révélées dans les chemins à peine heurtés par l'isolement et la solitude. On reste accroché aux gestes lents, aux attitudes nobles, aux regards spéculatifs. L'histoire est à l'instar d'une dictée que l'on écoute avant de prendre pur soi-même cette corbeille aux senteurs vives. Un chat sur les lignes souples, parabole de « le Hussard sur le toit » de Giono prononce l'anthropomorphisme. Toujours là au bon moment, observateur, intuitif, malicieux ; libre, immensément libre. Deux antres, à peine séparés, deux familles qui ne se savaient pas. Et là, le Mistral prend vigueur. M. Sécaillat, âgé, solitaire, sa femme égarée dans les limbes d'une mémoire défaillante. le narrateur (doublé de l'auteur) et sa femme Blanche, ornent les pages de ce splendide récit, naturaliste, régionaliste, posé pierre après pierre. L'histoire devient le liant. le Luberon est cartographie, passage et rite. « Qui de nous deux allait donner le premier coup de pioche. » Voilà nos deux affirmés en quête, creusant à coup de pioche, de curiosité, de désirs, les profondeurs magnétiques, vestiges du passé. La fusion entre ces laborieux est régénératrice, complice et insistante. Signature d'un rituel. Les mots sont rares. Les gestes heureux. D'un mur de pierres sèches pourvoit le passage d'un relationnel pudique parce que nécessaire. le Mistral enclenche ses degrés, ses volontés persistantes. Tout est plénitude ici. Dans cette région dont le lecteur devine l'importance du silence. La beauté encore vierge, éclatante. L'admirable dignité d'une fraternité naissante entre ces deux hommes. le Mistral choisit sa feuille de route, sa force, sa parabole. Dire le secret des trésors enfouis ? Non. Lisez ce livre délicat. Les mythes, légendes, langage de Babel, essence d'une trame mature, poétique, ésotérique, imprègnent les plus beaux tracés. « Apa, quand avièn set, es tout ço que i'a de meiour. » « L'eau, quand on a soif, c'est ce qu'il y a de meilleur. » Magnétique, solaire, la réalité oeuvre et devient levier. Les racines légendaires, le vent qui se signe. Ce récit est un entrelac, le Mistral gagnant. Les cinq éléments sont la géographie des coeurs. Les rencontres, le macrocosme. Ici, c'est la vie qui s'agite et s'abreuve à la source-mère. « le Dit du Mistral » de Olivier-Mak-Bouchard est un clair de lune. Un chant d'amour, noblesse d'un terroir. L'historique origine de ce qui ne se nomme pas. Un livre initiatique, dédié aux croyances ancestrales. Un livre bleu nuit. Magistral. Publié par les majeures Editions le Tripode.
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La magie à fleur de terre, de vent, de langue. Une source découverte par hasard et le souvenir revient. La nature impose ses rêveries, ses rites et exorcismes. Récit tout de délicatesse, par des brefs instantanés, où tendresse et pudeur laissent sourdre l'émotion, Oliver Mak-Bouchard invente une archéologie, rieuse, de soi, du monde, met en majesté le Lubéron dont il exhume la venteuse beauté, tout de conjuration du malicieux mistral.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Ce livre est une oeuvre de traditions provençales, il retrace toutes les coutumes locales ancestrales basées sur les légendes et transmissions des anciens.
Il faut dire que dans un petit village du luberon, tout se sait, la langue provençale, qui fait chanter les cigales nous accompagne de chapitres en chapitres.
Cependant, l'histoire est belle mais nous laisse un peu sur notre imagination après cet immense incendie dont tout le monde se souvient, peut être y aura t il une suite, cela le mériterait.
Les personnages sont typiques, imaginatifs, et très attachants, le chat joue un rôle très important tout le long de cette histoire ou le Mistral nous rend fada.
J ai aimé car je connais tout ces coins et recoins du Luberon et je me suis mise à leur place dans ce magnifique voyage qui va des gaulois à nos jours.
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Tout commence avec le bon Dieu, au septième jour de la création. Il réunit les quatre éléments avec une idée en tête : se créer un petit bout de paradis. Et voilà qu'apparaît le Luberon !
Cette simple introduction donne le ton de l'ensemble du livre : pittoresque, truculent, mystique, vernaculaire… et par dessus tout, provençal ! Oh que oui ! Que ça sent bon la Provence dans ces 350 pages ! Mais une Provence sauvage, mystérieuse, un brin païenne sur les bords.
Nous l'explorons à travers les yeux du narrateur, qui, à la suite d'un orage, se lance dans d'audacieuses fouilles avec son charismatique voisin : Monsieur Sécaillat…
Tranche de vie contemporaine, légendes locales, conte fantastique et thriller archéologique : un savoureux mélange de genres, qui est aussi une véritable déclaration d'amour au pays de Daudet, de Giono et de Bosco.
Incontournable pour tout sudiste qui se respecte. Exotique et dépaysant pour les autres.
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
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Le dit du mistral a tout pour plaire : une superbe couverture, un titre à consonance poétique, une Provence dans toute sa splendeur, riche de légendes et de mystères, des personnages du terroir sympathiques et authentiques, il y a du Pagnol ou du Giono en filigrane, et pourtant je n'ai pas été saisie. Oserais-je le dire, je me suis même ennuyée. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour ce rendez-vous. J'en espérais peut-être trop. Heureusement ce livre connaît des jours meilleurs auprès de lecteurs plus réceptifs. de nombreuses critiques sont élogieuses. N'hésitez pas à les découvrir et excusez la mienne, elle n'est sans doute que le reflet de ma déception. Pour paraphraser l'auteur qui constate que ”le monde est une échelle, les uns s'élèvent, les autres s'arrêtent”, je dirais : le livre est une échelle, les lecteurs s'élèvent, d'autres s'arrêtent. Vous l'aurez compris le dit du mistral n'est pas parvenu à m'élever.
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On respire ! Enfin un narrateur qui ne raconte pas sa vie, ses sentiments, ses états d'âme, ses souvenirs, ses passions... Ca fait du bien.

Le narrateur découvre des vestiges archéologiques dans le champ de son voisin. Les deux hommes vont se passionner pour ces découvertes, leurs rapports vont changer, leurs vies vont s'embellir.

Dans la première partie, le récit est divertissant, mystérieux, dépaysant; l'auteur nous décrit cette nature merveilleuse, et cette amitié naissante.

Mais page 161, l'auteur prend le lecteur à partie : la lecture peut s'arrêter là. Mais le lecteur peut continuer et accepter ce qui va suivre.
La deuxième partie est un conte: les légendes du Luberon, la chèvre d'or, Hannibal, le dieu Vintur et son fils turbulent : le Mistral. La fréquentation de la source nouvellement découverte réveille tout cela chez le narrateur, et l'on passe du réel aux rêveries et aux légendes oubliées.

La fin est dramatique mais conserve une part de mystère et de surnaturel.


Le style est très agréable, simple mais avec quelques fulgurances. La tournure onirique que prend le récit nous désarçonne (il faut s'accrocher un peu) puis on l'accepte, et on en redemande. Beaucoup de poésie et de charme dans ce roman.


Jamais je n'aurais eu la curiosité d'ouvrir ce livre si sa lecture ne m'avait été imposée (membre d'un comité de lecture, il faisait partie des 6 livres de la sélection que nous avions à classer...



...il a d'ailleurs terminé premier ! )
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Fable mythologique et récit archéologique, un réenchantement magique et poétique du quotidien, à la gloire sauvage du Luberon.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/03/02/note-de-lecture-le-dit-du-mistral-olivier-mak-bouchard/

Hanté de citations directes ou indirectes de Henri Bosco, de Pierre Magnan ou de Jean Giono (de hussards en cavaliers de l'orage, et de rois sans divertissement en batailles dans la montagne), distillant avec malice et poésie les expressions en langue provençale, « le dit du mistral » se laisse apprivoiser – comme le chat aux bottes noires qui pourrait faire figure, à plus d'un titre, de véritable héros du roman – sans se départir de sa jolie distance féérique au quotidien, enchaînant mine de rien les repères historiques celtiques et spéculatifs dignes de ceux du Jean-Philippe Jaworski des « Rois du monde » et les considérations culinaires d'une gastronomie locale évoquant le meilleur de Peter Mayle, les méandres savoureux des législations en matière de fouilles et d'extensions de permis de construire et les chemins tortueux du nature writing et des espèces menacées, les souvenirs accumulés dans les lacets du mont Ventoux (où, comme nous le rappelait encore récemment Michel Jullien, des choses subtilement décisives peuvent se produire) et les légendes qui y parcouraient hier encore les veillées.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Cher Hussard,

As-tu conscience des légendes que racontent tes terres ? As-tu perçu ce qui est arrivé à ton maître et à son voisin ces derniers mois ? Je suis sûre que oui. Malgré ton attitude flegmatique, tu as été attentif au moindre bruissement d'air. Comme moi.

Je me suis en effet volontiers installée à tes côtés sur un muret ensoleillé et je me suis laissé embarquer. J'ai découvert cette région qui m'est étrangère. le Luberon. Quel voyage cela a été ! Tous mes sens ont été servis. J'ai vu les paysages quasi désertiques et leurs falaises ocres. J'ai senti l'odeur de la terre assoiffée. J'ai été caressé par le Mistral et toutes ses intensités. J'ai gouté ces plats aromatisés et alléchants. J'ai entendu gronder l'orage autant que l'accent provençal. Et puis, bien sûr, je me suis laissé bercer par l'histoire et tous les récits qu'elle contient. Les mythes qui entourent cette région sont fabuleux et les découvrir, quant elles sont bien souvent réservées aux ancêtres locaux, rend ce roman riche et passionnant.

Quant à l'intrigue principale qui s'est déroulée sous nos yeux… aussi palpitante qu'originale. Après un orage particulièrement violent qui cause un éboulement de terrain, M. Sécaillat découvre ce qui semble être des poteries antiques dans son jardin. Lorsqu'il demande conseil à son voisin (notre narrateur) personne ne se doute dans quoi ils vont être entrainés. Et c'est le début d'une rocambolesque fouille clandestine et d'une amitié profonde et pudique entre les deux hommes.

Et toi alors dans tout ça ? le Hussard. Drôle de nom pour un chat. Tu es là, témoin presque invisible mais omniprésent. Comme sur cette couverture. On te voit, sans forcément y prêter attention mais déjà tu nous invites à te suivre. Quelle bonne idée que de le faire.

Miaou miaou,
Céline
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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